France-Rwanda - Sira Sylla - Survie - Paul Kagame - Emmanuel Macron - Louise Mushikiwabo -
Armées française - Francophonie - OIF
Judie River - négationnisme - Octavien Ngenzi
Tito Barahira
18 mai 2017
Assemblée nationale française
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
Page spéciale CEC
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dossier CEC
Jean-Pierre Chrétien - LDH Toulon
EC 8 avril 2014
Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.
RTRBF - 7 avril 2018
Depuis son origine ce site est tenu par Emmanuel Cattier, de façon entièrement bénévole à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.
en cours
La libre Belgique - 29 juin 2018
France info - 25 juin 2018
"Réagissant dans La Croix, le général français Jean-Claude Lafourcade, ancien commandant de "Turquoise", qualifie "d'ineptie" ce nouveau témoignage et celui de Guillaume Ancel."
Rwanda : un nouveau témoignage sur l’opération « Turquoise »
La Croix - 24 juin 2018
Ce témoignage, relevé par le quotidien La Croix, d'un pilote français d'un avion Jaguar pendant l'opération Turquoise, confirme celui du lieutenant-colonel Guillaume Ancel sur le projet offensif de cette opération. Le déni français s’effrite par le bout de la chaîne de commandement...Ceux qui accusaient Ancel d'affabulation vont devoir expliquer pourquoi ils entretiennent des fables.
Le général Dallaire, commandant de la MINUAR, la force de Paix des nations unies, avait lui aussi dénoncé le projet d'engagement d'avion Jaguar dans l'opération Turquoise. En France on a aussi souvent essayé de le dénigrer.
La version officielle de « Turquoise » remise en cause
La Croix - 24 juin 2018
Le colonel Hogard "semble ignorer" que l'opération Turquoise est caractérisée par un double commandement. Celui des COS (opération spéciales) qui ne dépendait pas de lui, mais directement de l'Elysée et du chef d'état-major et celui de la chaîne de commandement "normale". Hogard relevait de ce commandement "normal". Il semble qu'Ancel ait été mis à sa disposition précisément à partir du 1 juillet 1994. il ne peut donc pas contester ce qu'Ancel dit de ce qui se passa avant sous un autre commandement que le sien pour une mission offensive.
Guillaume Ancel/Mediapart - 22 juin 2018
Une fois de plus, à la date anniversaire du déclenchement de l'opération Turquoise (22 juin 1994), le Lieutenant-colonel Guillaume Ancel rappelle avec constance :
"Erreur politique majeure, car ce ne sont pas mes compagnons d’arme qui pouvaient décider d’une telle intervention, l’opération Turquoise s’est doublée d’un mensonge éhonté sur la complicité d’un crime imprescriptible." [...]
"A la mission « d’information » parlementaire ont succédé l’injonction de son ancien président me recommandant de ne pas témoigner sur ce sujet « pour ne pas troubler l’esprit des Français », [...]. On vient même, amicalement, de me recommander de ne pas mettre en cause Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l’Elysée dans cette période si controversée, parce qu’il est tellement apprécié et soutenu « qu’on ne va tout de même pas lui reprocher des faits datant de 25 ans et qu’il est de toutes façons intouchable »."
Il faut souligner que même si Hubert Védrine est présumé innocent devant la justice française, comme tous les autres responsables politiques, diplomatiques et l'Etat-major de l'époque, il n'en demeure pas moins que la force des faits obligent nos magistrats à "examiner" cette suspicion de complicité française dans le génocide des Tutsi. Ils ne le font pas et c'est un facteur de troubles de la vie publique française et de la paix internationale, et de renforcement du sentiment d'impunité, même si une enquête judiciaire les révélaient peut-être innocents, à notre grande surprise certes, vu les nombreux documents connus. Comme le dit Ancel :
"Une culture de l’irresponsabilité, ne parlons que des succès pour ne contrarier personne et tant pis si demain nous assistons à la reproduction de telles erreurs, comme nous avons dû assister impuissants aux massacres de Srebrenica, un an après le Rwanda, parce que nous avions décidé secrètement de ne pas nous en prendre à nos amis serbes, les autorisant de fait à commettre les pires crimes."
J'ajouterai en 2004, le massacre de civils ivoiriens par notre armée, dirigée alors par Jacques Chirac, une soixantaine de morts et plus de mille blessés, selon les premières estimations de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme. Aucune enquête internationale n'a suivi...le droit de veto au Conseil de sécurité est un vrai droit d'impunité.
E.C. 24 juin 2018
CPCR - 25 juin 2018
Génocide [des Tutsi] au Rwanda : non-lieu confirmé pour le prêtre Wenceslas Munyeshyaka
La Croix - 21 juin 2018
Une décision de justice qui scandalise les rescapés du génocide des Tutsi. Une de plus. La France étatique relativise parfois trop les témoignages des rescapés Tutsi.
Paris-Normandie - 21 juin 2018
"Les juges d’instruction avaient estimé que sa passivité face aux massacres ne pouvait suffire à
l’accuser de « génocide » et à le juger devant la cour d’assises de Paris, malgré le rôle «trouble» qu’il avait joué dans sa paroisse de Kigali.
Le parquet de Paris avait requis ce non-lieu, faute de charges suffisantes au terme d’une enquête de vingt ans, nourrie de centaines de témoignages
et de plusieurs confrontations, ainsi que des déplacements sur place des juges et des gendarmes spécialisés.
« C’est au-delà de l’acquittement, cela signifie qu’il n’y a pas de charges », s’est félicité auprès de l’AFP Me Jean-Yves Dupeux, l’avocat de
l’ecclésiastique."
Jeune Afrique - 15 juin 2018
Une décision de fuite.... Comment expliquer que ces militaires belges sont allés directement à l'aéroport pour rentrer en Belgique s'ils étaient encore sous la responsabilité de la MINUAR ? De fait ils n'étaient plus sous l'autorité de la MINUAR , mais obéissaient à un ordre belge de se retirer. Les juges se sont abrités derrière un artifice juridique intentionnellement désarticulé des faits... La MINUAR ne pouvait pas s'opposer à la volonté de la Belgique de se retirer. Les officiers belges de la MINUAR qui ont donné l'ordre d'évacuer ont en fait obéit à l’État belge et non pas à l'ONU, même si juridiquement il dépendaient encore formellement et de façon sous-jacente de l'ONU, Organisation des nations unies, mais elle-même soumise aux états qui la composent.
Les juges belges laissent ainsi penser que l'ONU serait au-dessus des Etats et qu'en l’occurrence la MINUAR aurait pu s'opposer au retrait des casques bleus belges. L'abandon belge au début du génocide montre le contraire. La Belgique est juge et partie dans cette affaire. L'hypocrisie reste hypocrite. Une telle mauvaise foi est à pleurer !
E.C. 16 juin 2018
Une candidature rwandaise à la tête de l'OIF: pourquoi et comment?RFI - 7 juin 2018
Secrériat général de l'OIF : le Rwanda en opération de charme à Yaoundé
Africa news - 15 juin 2018
RFI - 15 juin 2018
Afriquinfos- 7 juin 2018
"Simone Monasebian, aujourd’hui employée de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à New York, estime que la
perspective de la libération des mis en cause est d’autant plus controversée qu’ils n’ont montré aucun signe de remords.
“A ce jour, ils refusent de reconnaître qu’il s’agissait d’un génocide contre les Tutsis. À ce jour, ils refusent d’accepter toute responsabilité
pour leurs actions. Ce sont des extrémistes violents non repentis”, a-t-elle dit.."
Tribune de Jeune Afrique - 6 juin 2018
L'auteur souligne avec raison que l’Église reste plus sensible au pêché sexuel, certes très condamnable quand il agresse des enfants, qu'au crime de complicité de génocide du Vatican et de l'Eglise rwandaise, voire parfois de génocide de l'Eglise rwandaise ! Cela rappelle qu'en France on accorde plus d'importance aux affaires de corruptions financières ou au terrorisme qui a fait 300 morts, certes préoccupant, qu'à la complicité française dans le génocide des Tutsi qui a fait 10 000 morts par jour pendant 100 jours. On voit bien que la France demeure "la fille aînée de l'Eglise". On a la vive impression que plus le crime est odieux, au-delà des critères courants, plus les institutions sont tétanisées et neutralisées et tentées d'absoudre leurs représentants impliqués. Ceci dit rappelons quand même que le Pape François a demandé pardon au peuple rwandais en recevant le président du Rwanda, ... mais en octobre 2017.
Alsace 20 - publié ici le 7 juin 2018 (interview de mai 2018)
Cet interview, intéressante par sa tonalité qui contraste avec la trop fréquente désinformation française, montre que le professeur Marescaux n'a pas encore bien perçu la façon dont le génocide s'est déroulé. En effet les machettes focalisent l'attention des nouveaux apprenants sur le génocide des Tutsi. Mais en réalité, dans les grands massacres, elles ont souvent suivi des attaques de la gendarmerie et de l'armée rwandaises contre les civils Tutsi rassemblés dans les églises, les stades et autres lieux publics. Ces attaques étaient menées à la mitraillette et à la grenade. Dans ce cas les miliciens arrivaient derrière pour achever les victimes et les rescapés avec des machettes.
Assemblée nationale - 5 juin 2018
Dans une réponse de la ministre de la défense à un député, Florence Parly confirme une fois plus la soumission des ministres de la défense à l'armée. Elle fait donc clairement preuve d'un manque d'autorité sur un sujet particulièrement grave, dont visiblement elle ne connait rien d'autre que la vox de l'état-major français. Cet embourbement dans un conflit d'intérêt évident est inacceptable.
Il est à noter que ces propos faussement impartiaux ont été très soutenus dans l’hémicycle. Il est donc clair que les choses ne sont pas près d’évoluer en France et que d’une certaine manière la classe politique, comme dans l’ancien temps, reste soumise aux exigences de blanchiment des dirigeants militaires et ne connaît absolument rien de l’implication française dans le génocide des Tutsi. Veulent-ils savoir ? Jusqu’où ira la servilité devant des actes inacceptables demandés aux armées par des responsables politiques, habilement briefés en retour parfois par les dirigeants militaires, actes qui auraient dû être désapprouvés par des militaires ayant le sens de l’honneur, ce qui fut fait à l’époque en mode mineur par quelques rares d’entre eux.
L’un de leurs responsables, ancien chef d’état-major particulier du président de la République de l’époque, eut le cynisme de déclarer, en accusant le commandant canadien de la force des Nations-unies : "Dans certains cas, l’honneur d’un militaire c’est de savoir désobéir". Dans ce contexte cette phrase fut doublement déshonorante pour son auteur. Elle servit en effet à insulter un des rares militaires qui a tout fait pour faire entendre raison aux Nations unies, bloquées par le droit de veto des cinq membres permanents du conseil de sécurité, en particulier de la France, et elle fut dite par quelqu’un qui n’a pas désobéi à cette stratégie complice des génocidaires, mais a contribué à la concevoir. Incohérent !
Madame Parly vos propos sont politiquement vendeurs en France. Ils manquent clairement de courage. Ils sont inaudibles par les rescapés du génocide des Tutsi, témoins oculaires des relations étroites entre l’armée française et l’armée rwandaise, et même de futurs miliciens, dans un contexte, 1990-1993, où l’appel aux massacres de Tutsi ne cessait de se préciser et envahissait petit à petit toutes les consciences, futures victimes comme futurs bourreaux. Les rescapés sont toujours oubliés dans ces considérations de petits arrangements franco-français, mesquins et indignes face à la dimension hautement criminelle d’un génocide.
Comment se fait-il que vous ne le mesurez pas ?
E.C. 6 juin 2018 ⤿ Consultable aussi sur Mediapart
La formation de la gendarmerie rwandaise par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 selon une note d'un conseiller de Mitterrand) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent les deux bras armés du génocide, avec des armes vendues par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes vendues par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.