Agathe Habyarimana (du nom de son mari), Agathe Kanziga pour les Rwandais, fut la première dame du Rwanda de 1973 à 1994. Elle est soupçonnée d'avoir été au centre de l'influence prépondérante du "clan de Madame", autrement dit en kinyarwanda, l'Akazu ("petite maison"), qui semble avoir conçu le génocide. Mais son frère, Protais Zigiranyirazo, a été acquitté, contre toute attente, des mêmes accusations par le TPIR.
En France sa demande d'asile a été rejetée dans des termes qui s'apparentent à un acte d'accusation particulièrement grave.

Le CPCR a porté plainte en France contre Agathe Habyarimana
  en février 2007.

Selon nos informations puisées à bonne source, le CPCR (collectif des parties civiles pour le Rwanda), formé de bénévoles peu fortunés, a été obligé de débourser six mille euros de caution pour garantir sa plainte contre Madame Habyarimana. C'est ce qui s'appelle tenter d'assécher une plainte.

Qui osera prétendre ensuite que Madame Habyarimana n'est pas protégée par l'Etat français ? Est-ce cela "l'Etat impartial" ?

"L'information judiciaire contre X ouverte à Évry pour "complicité de génocide et de crime contre l'humanité" visant Agathe Habyarimana, veuve de l'ancien président rwandais, va être transférée à un juge d'instruction parisien, a-t-on appris jeudi auprès de la Cour de cassation." selon l'AFP - 8/11/2007

Agathe Kanziga Habyarimana

Fin de la procédure française le 15 février 2022 :

Non lieu ! malgré les lourds soupçons qui pesaient contre elle. Au Rwanda elle aurait été jugée, évidemment.


Madame Agathe KANZIGA/HABYARIMANA au cœur de l’actualité

CPCR - 15 février 2022

Dépourvue de titre de séjour en France, Agathe Habyarimana saisit la CEDH

Jeune Afrique 15 janvier 2014

Agathe Habyarimana ne sera pas extradée au Rwanda

FH 28 septembre 2011

C'est à se demander si les juristes rwandais chargés de transmettre les dossiers à la justice française reçoivent des instructions sérieuses ou si dans les services français il n'y a pas du sabotage dans les transmissions de dossiers. En tout état de cause, le mauvais fonctionnement des échanges juridiques entre la France et le Rwanda ne signifient pas qu'il n'y a rien contre Madame Habyarimana. Mais c'est déconcertant.

La justice française va devoir prouver qu'elle est bien indépendante sur ces questions du génocide au Rwanda. Pour l'instant elle est paralysée. Certaines procédures attendent depuis quinze ans, le résultat de l'enquête sur l'attentat du 6 avril 1994 est en rétention, bref la justice française n'a pas les moyens et/ou la volonté de fonctionner sur le génocide au Rwanda.

Rappelons que lorsque furent jugés les responsables nazis, aucun texte juridique pour juger un génocide n'existait. Le terme n'était d'ailleurs pas encore créé. Cela n'a pas empêché "la justice des vainqueurs" de fonctionner. Le Rwanda et la France ont ratifié, longtemps avant les événements rwandais, la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 et en France, les lois traduisent cela depuis ... mars 1994... dans notre législation.

Rwanda : Agathe Habyarimana bientôt régularisée en France ?

Jeune Afrique 7 décembre 2012

Madame Kanzinga a tout perdu à cause des crimes dont on l'accuse. Sauf une chose si sa responsabilité dans ces crimes est confirmée : son impunité.

Le préfet sommé de motiver son refus de séjour à Agathe Habyarimana

FH 7 octobre 2011

Rwanda : Agathe Habyarimana ne sera pas extradée 

Elle 28 septembre 2011

Rwanda: Décision attendue sur l'extradition d'Agathe Habyarimana

AFP/20 minutes 28 septembre 2011

Refus de séjour en France pour la veuve de l'ex-président Habyarimana

AFP 24 mai 2011

Le casse-tête français de la veuve Habyarimana

SlateAfrique 26 mai 2011

Demande d'extradition : Agathe Habyarimana convoquée le 29 juin

FH 19 mai 2011

Agathe Habyarimana autorisée à demander un titre de séjour en France

Jeune Afrique 2 novembre 2010

Agathe Habyarimana devra encore patienter pour son titre de séjour en France

Jeune Afrique 11 octobre 2010

Le TPIR autorise la divulgation de l'identité d'un témoin potentiel contre Mme Habyarimana

AFP 23 septembre 2010

Le jour où le Rwanda a basculé : le récit minutieux de Guichaoua

Rue 89 Servenay 4 avril 2010

L'affaire Habyarimana

Jeune Afrique 16 mars 2010

Agathe Habyarimana entendue comme témoin par les gendarmes

AFP 10 mars 2010

Arrestation d'Agathe Habyarimana : "il n'est jamais trop tard" selon Kagame

Jeune Afrique 9 mars 2010

La veuve de l'ancien président rwandais interpellée en France

Le Monde 3 mars 2010

Agathe Habyarimana interpellée en France à la demande de Kigali

AFP 2 mars 2010

Communiqué de La Nuit rwandaise : Agathe Habyarimna doit être jugée en France 

Michel Sitbon et Bruno Gouteux

Avant son arrestation

Asile politique refusé à Agathe Habyarimana.
La justice française devrait donc la juger pour son implication présumée dans le génocide, puisqu'elle lui refuse l'asile pour ce motif

Agathe Habyarimana, une hôte encombrante

RFI 24 septembre 2009

Le Conseil d'Etat examine la demande d'asile de la veuve Habyarimana 

Nouvel Obs 23 septembre 2009

La veuve Habyarimana cherche toujours asile

Bakchich 23 septembre 2009

Rwanda: examen mercredi 23 septembre 2009 en France de la demande d'asile de la veuve Habyarimana

AFP 22 septembre 2009

La veuve Habyarimana dans le collimateur de la justice française
AFP 17 mai 2007
TPIR-Zigiranyirazo - le TPIR veut se servir du dossier d'Agathe à la CRR
Fondation Hirondelle 27/02/2007
Pas d'asile pour Agathe Habyarimana
La commission des recours des réfugiés a débouté la veuve de l'ancien président rwandais " Il est pourtant peu probable que cette hôte encombrante soit obligée de quitter la France "
Procès improvisé de la veuve Habyarimana
Libération 26/01/2006
Agathe Habyarimana déboutée du droit d'asile
RFI 11/01/2007
La veuve de l'ex-président rwandais déboutée
Le Figaro 10 janvier 2006
"La veuve du président rwandais tué en 1994, Agathe Habyarimana, n'obtiendra pas le statut de réfugié. Le 4 janvier sa demande d'asile a été rejetée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Motif : elle aurait participé "en tant qu'instigatrice ou que complice" au "crime de génocide". Elle ne remplit donc pas, selon l'OFPRA, les conditions pour l'obtention du droit d'asile sur le territoire français où elle réside actuellement." Mais elle a encore un recours le 25 janvier Lire