Commémoration - France-Rwanda - Sira Sylla - Survie Caisse d'armes - FPR - Inkotanyi - Paul Kagame Génocidaires en fuite - ONU - Guillaume Ancel
18 mai 2017
Assemblée nationale française
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
Page spéciale CEC
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dossier CEC
Jean-Pierre Chrétien - LDH Toulon
EC 8 avril 2014
Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.
RTRBF - 7 avril 2018
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en cours
Rwanda-France : dans les coulisses de la visite de Paul Kagame à Paris
Jeune Afrqiue - 30 mai 2018
« Même si Nicolas Sarkozy reste un ami du Rwanda, Emmanuel Macron pense et agit différemment que ses prédécesseurs, confie l’intéressée [ndlr Louise Mushikiwabo]. Il semble délié des chaînes qui entravent depuis si longtemps les autres responsables français par rapport au génocide. »
RFI - 25 mai 2018
Cela signifie aussi que la justice française a définitivement confirmé, sur le plan juridique,
l'existence d'un PLAN CONCERTE en vue d'éliminer les Tutsi.
France culture - 25 mai 2018 - Hélène Dumas, Stéphane Audoin-Rouzeau, Christophe Châtelot
Un interview très intéressant, qui pourrait susciter bien des débats sur tel ou tel aspect, et en particulier sur les responsabilités françaises. Il fait très bien sentir la réalité post-génocidaire rwandaise et d'une manière générale fait tomber bien des à priori et ignorances françaises, voire des habitudes de raisonnements politiques occidentaux.
RFI - 25 mai 2018
Quand on écoute les deux présidents dans cette conférence de presse, dont on a l'impression bizarre que l’Élysée n'a pas rendu toutes les questions, dont on devine la dureté, qui auraient pu être posées, on est frappé par la gravité et la retenue du ton qu'ils emploient. Cela rappelle le climat de la conférence de presse à Kigali au moment où Sarkozy avait parlé "d'aveuglement" à propos de la France. Mais la grande différence est que Sarkozy pensait trouver la bonne formule qui réglerait tout, alors qu'Emmanuel Macron à Paris avance à petit pas et décrit le paysage dans les grandes lignes et, sans dénis de points de réflexion, en proposant de l’étudier ensemble.
Mais ce qu'Emmanuel Macron ne dit pas, qui est la conséquence de ses propos pour qu'ils prennent corps, c'est comment chaque "éléphant" de la classe politique des années 1990, chaque membre de la mission d'information parlementaire, chaque conseiller de l’Élysée, chaque membre de l'état-major, chaque officier, chaque soldat, chaque membre des renseignements français, chaque fonctionnaire diplomatique, chaque banquier français, va accepter de laisser examiner tel ou tel aspect de ce que nous appelons la complicité française dans le génocide des Tutsi. Car si cela existe, cela n'a pas été fait par "Personne". "Personne" n'existe pas.
Mais ce que Paul Kagame ne dit pas, c'est jusqu'où ira sa patience devant l'extraordinaire lenteur française à reconnaître ses actes et la virulence de certains négationnistes de l’implication française dans le génocide des Tutsi qui, jusqu'ici, semblent soutenus en sous-main.
L'autre impression est que les deux présidents semblent avoir séparé le règlement du passé et l'action politique actuelle, avec l'idée sous-jacente que la confiance mutuelle serait la clé de la réussite des deux volets. En ce sens Paul Kagame et Emmanuel Macron ont exprimé par exemple qu'ils soutenaient la candidature de Louise Mushikiwabo, ministre des affaires étrangères du Rwanda, à la tête de l’OIF, ce qui par contre est une véritable audace.
Mais il convient de souligner que le président français n'envisage pas de nommer un ambassadeur de France au Rwanda dans l'immédiat. Cela peut paraître paradoxal, mais cela signifie aussi que pour l'instant tout passe par le dialogue direct entre les deux présidents, comme s'ils voulaient que ce dialogue soit protégé des parasitages éventuels d'officines lobbyistes internes aux administrations.
E.C.24/5/18
La croix - 24 mai 2018
Survie - 23 mai 2018
Survie devrait tenir compte du fait qu'un rapprochement des deux états permettrait le rétablissement des relations diplomatiques. Or ce n'est pas le cas. J’émets une hypothèse plus haut, la volonté que le dialogue entre les deux président ne soit pas parasité par des tiers. Mais on peut aussi imaginer, "imaginer", que Paul Kagame ait dit à Emmanuel Macron que les raisons pour lesquelles les relations diplomatiques sont stoppées ne sont toujours pas levées. D'où la parade d'Emmanuel Macron de dire qu'il attend que les choses se stabilisent ....
Si Emmanuel Macron va à Kigali, puisqu'il y est invité, pourra-t-il dire moins que Sarkozy ? On peut avoir le sentiment que les relations entre les deux hommes sont déjà allées beaucoup plus loin que ce qu'ils disent et que la véritable avancée se produira peut-être au Rwanda. Pour ma part j'ai le sentiment, je peux me tromper, qu'Emmanuel Macron est lui-même convaincu du caractère criminel de la dérive que la France a prise au Rwanda, mais qu'il commence par laisser revenir le Rwanda dans la politique internationale française.
E.C. 25/5/2018
Début à 24’24’’
Sur le sujet des archives relatives, donc…, à notre relation bilatérale, comme vous le savez, on parle de plusieurs archives. Vous avez évoqué dans votre question les archives militaires. Nous avons aussi des archives du ministère des Affaires étrangères, les archives d’anciens présidents de la République. Et ensuite, il faut savoir ce qu’on demande : c’est-à-dire quand on parle d’ouverture d’archives, il y a la question de la déclassification de ces archives, puis de la communication et de la publication, qui sont des sujets différents. Un travail de déclassification a été engagé. Je ferai en sorte qu’il se poursuive. Et donc, sur ce point, je considère que c’est un élément important. Il y a des sujets juridiques qui ne sont pas tout à la main du président de la République et des sensibilités. Mais je ne voudrais pas qu’on se limite non plus à la question des archives. Et nous en avons parlé ensemble. Je crois que l’enjeu fondamental, celui sur lequel je souhaite qu’on puisse plutôt avancer, c’est celui de la place du génocide des Tutsi dans notre mémoire collective. Et ce travail de mémoire, c’est un impératif et un devoir. Et, je crois que nous le devons aux victimes, nous le devons aux rescapés, nous le devons aussi aux soldats de l’armée française. Et il est temps de mener un travail apaisé, documenté et d’y consacrer les moyens nécessaires. Et je crois que, nous en avons parlé, il puisse y avoir ce travail de mémoire – plusieurs historiens ont déjà fait un travail remarquable sur le sujet – et que nous puissions y consacrer les moyens nécessaires. C’est ce que nous allons entreprendre en confiant cette tâche à un groupe de chercheurs qui sera constitué dans les mois à venir et qui sera chargé de faire progresser notre connaissance, justement, d’un des pires drames de la fin du XXèmesiècle. Donc, sur ce sujet, là aussi, je souhaite qu’on puisse avancer de manière pragmatique, peut-être un peu différente mais, me semble-t-il, peut-être plus utile aussi.
Fin à 26’29’’
Vidéo de la conférence de presse des présidents Kagame et Macron
Elysée 23 mai 2018
Jeune Afrique - 23 mai 2018
Jeune Afrique - 23 mai 2018
Le Monde - 22 mai 2018
Interview de l'amiral Lanxade, chef d'état-major des armées françaises en 1994.
Quand on (re)lit l'article on est frappé par le leitmotiv suivant : je ne suis pas au courant des dérives éventuelles. S'il y en a eu ce n'est pas de mon fait. On peut ouvrir les archives. Autrement dit, c'est pas moi ce sont les autres. Sauf qu'on sait bien que les archives les plus secrètes ne seront pas ouvertes avant longtemps. Il y a des mécanismes.... et tout le monde pourra s'abriter derrière ces mécanismes.
Comme Hubert Védrine, l'Amiral Lanxade s'abrite derrière les lignes générales et ne considère pas ce qu'il appelle les "détails", notamment les opinons et jugement en cours d'opération. Et donc le fait que le général Varret ait voulu freiner les missions de police judiciaire dont il pensait qu'on attendait d'elles qu'elles fichent les Tutsi et qu'on les pourchasse, (lire son audition devant les députés) est pour Lanxade un détail. C'est bien là que réside l'aveuglement français, je dirai même le mode culturel de raisonnement des élites françaises. Relire le sociologue Michel Crozier La faillite de l'intelligence, édité en ...1995.
Et pourtant les députés français ont repris dans le rapport parlementaire une phrase du chef d'Etat-major de la gendarmerie rwandaise rapportée par le général Varret, probablement dans une audition à huis clos puisqu'on ne le lit pas dans son audition publiée, phrase que je ne cesse de citer, un peu comme un fou dans un asile (!) :
« Cette volonté d’éradiquer les Tutsis imprègne tout particulièrement l’armée composée uniquement de Hutus. Le Général Jean Varret, ancien chef de la Mission militaire de coopération d’octobre 1990 à avril 1993, a indiqué devant la Mission comment, lors de son arrivée au Rwanda, le Colonel Rwagafilita, lui avait expliqué la question tutsie : « ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider ». »
Mission d'information parlementaire française sur le Rwanda PDF page 292.
Le général Varret est allé deux fois au Rwanda en 1990 puis en 1992. Il est donc vraisemblable qu'on lui a expliqué "la question Tutsie" lors de son premier voyage, en décembre 1990.
Ce ne sont pas les propos rapportés devant les députés par l'ambassadeur de France qui relativiseront ceux que le général Varret rapporta : Selon l’ambassadeur de France, le chef d'état-major adjoint des armées rwandaises, le colonel Serubuga « s’était réjoui de l’attaque du FPR [octobre 1990], qui servirait de justification aux massacres des Tutsis ».
On voit que les grandes lignes générales des alliés de Lanxade sont aussi des détails pour lui, et que cela n'empêche pas de les soutenir... Quelle cécité ou quel crétin ne lui a pas transmis cette information ?
E.C. 26 mai 2018
Un vrai détail: sous l'article consacré à l'Amiral Lanxade, un commentaire corrigé du rédacteur de ce site, moi-même. A ma demande insistante, mon terriblement mauvais commentaire a été retiré par la rédaction du journal Le Monde que je remercie. Avec toutes mes excuses pour ceux qui se battent pour la vérité sur l'implication française dans le génocide des Tutsi et qui sont tombés sur ce dérapage où je me tirais ridiculement une balle dans le pied. Je faisais en quelque sorte un déni des plaintes de Rwandais en France, alors que je rédige leur suivi depuis l'origine (voir cette page) et que je fais partie de notre commission qui les a portées. Lanxade et d'autres ont dû bien rigoler de mon bizarre lapsus. Je n'en ai pas dormi de la nuit ...A chacun ses misères !!!
Donc la bonne version du commentaire corrigé est le commentaire remplaçant :
EMMANUEL CATTIER 23/05/2018 - 20h13 (remplaçant celui du 22 mai qui commençait par la même citation)
Lanxade dit : « Dans le cas du Rwanda, on a laissé les officiers être attaqués en justice ». Il veut sans doute parler des procédures initiées par
des Rwandais. Mais il ne dit rien des nombreuses procédures en diffamation contre des Français, car ces procédures ont été initiées par les
militaires, en particulier celle qui me concerne.
E.C. 23 mai 2018
Génocide rwandais : les assises requises contre un médecin villeneuvoisSud-Ouest - 21 mai 2018
RFI - 19 mai 2018
Rwanda, génocide des Tutsi, un plan concerté
EC Club de Mediapart - 18 mai 2018
TV5Monde - 14 mai 2018
Aux
glorieux anonymes qui défendent l'action de la France au Rwanda
EC Club de Mediapart - 12 mai 2018
Jeune Afrique - 8 mai 2018
"La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, est fortement pressentie pour présenter sa candidature à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en octobre, face à Michaëlle Jean. Un scénario soutenu par l’Elysée."
Si cette candidature aboutit, on y verra clairement la marque, non seulement du réchauffement des relations franco-rwandaise, mais de l'audace d'Emmanuel Macron et de Paul Kagame. Car pour les deux chefs d'Etat, ce serait un pas de géants qui ne manque pas de risques compte tenu des relations tumultueuses entre les deux pays. Cela signifierait aussi que les deux chef d'Etat se seraient mis d'accord sur "l'Histoire commune" entre la France et le Rwanda.
On pourrait imaginer que Michel Barnier, après avoir émis cette idée d'une histoire élaborée en commun entre la France et le Rwanda vers 2004 ou 2005, et après avoir résolu le problème du brexit pour l'Europe, pourrait être ensuite chargé de cette tâche...pour la France. Dans ces hypothèses fiction, resterait à connaître son éventuel interlocuteur rwandais .... qui aurait pu être Jean de Dieu Mucyo s'il n'était pas décédé fin 2016.
E.C.
(Mes excuses à Jean-Paul Kimonyo que j'ai confondu avec son illustre collègue pendant quelques heures... une confusion passagère de ma part et dont
j'ai pris conscience en relisant le texte....)
Jeune Afrique - 2 mai 2018
Afkiarabia - Jean-François Dupaquier - 1 mai 2018
FIDH - 30 avril 2018
La formation de la gendarmerie rwandaise par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 selon une note d'un conseiller de Mitterrand) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent les deux bras armés du génocide, avec des armes vendues par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes vendues par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.