Mise à jour : 19 septembre 2013

L'affaire du docteur Eugène Rwamucyo

Condamné au Rwanda, il ne peut pas se prévaloir du principe de présomption d'innocence.

Un médecin rwandais, Eugène Rwamucyo, recherché par Interpol pour son rôle dans le génocide des Tutsi au Rwanda, a été identifié à l'Hôpital de Maubeuge (59) vers le 16 octobre 2009 - Des syndicalistes de "Sud-Santé" ont fait leur travail de citoyens en signalant aux autorités et à la presse la présence de cette personne :
  • Le Docteur Eugène Rwamucyo, condamné par contumace au Rwanda pour sa participation au génocide,  arrêté le 26 mai 2010 par de simples policiers municipaux de Sannois (France), sur ordre du maire de la ville, Yanick Paternotte,  alors qu'il ne cessait de narguer le droit international avec la complicité laxiste d'autorités de pays européens. Lui-même et ses proches essayent de faire passer cette attitude pour la preuve de son innocence alors que l'enquête de L'Express confirme les accusations et justifie sa condamnation par la justice de son pays.
  • La video de l'arrestation
    Arrestation d'Eugène Rwamucyo à Sannois
    envoyé par vonews. - L'info internationale vidéo.

Les accusations contre le Docteur Rwamucyo

Au Rwanda, Le jury qui l'a condamné  "a conclu que le docteur Rwamucyo faisait partie d'"un comité de crise qui a organisé et supervisé le génocide à Butare" en 1994", selon l'article du journal Le Monde ci-contre.
Outre les positions accusatrices de l'OFPRA (France) et du HCR (ONU) dont la presse s'est fait l'écho, on trouve une enquête unanimement considérée comme sérieuse : le rapport sur le génocide des Tutsi au Rwanda de la FIDH et d'HRW (Des Forges Alison, "Aucun témoin ne doit survivre" aux éditions Karthala). Selon son index, le docteur Rwamucyo y est cité quatre fois (il y a un décalage de pages important dans l'index, concernant Rwamucyo). Voici les pages réelles accessibles en PDF : p. 303, 557, 632-633 utlisez le menu Affichage/Rotation/Antihoraire, 681).
« Le Dr Eugène Rwamucyo agissant au nom du Cercle des républicains universitaires de Butare et du Groupe des défenseurs des intérêts de la Nation, convoqua une table ronde le 23 juin [1994], afin d'aider les autorités à formuler un plan national de résistance et de comprendre "la nécessité de l'uniformité et de la cohérence du discours politique sur cette guerre" » (page 681). La note 88 en bas de page nous apprend qu'il s'agit de l'annonce d'une réunion, datée du 22 juin 1994, à la préfecture de Butare, signée par le Docteur Rwamucyo.
Avoir une telle liberté de représentation, d'action et d'initiative, sur un tel thème est plus que troublant, surtout à un moment où tous ceux qui ne marchent pas avec les autorités génocidaires se cachent et où le régime reprend espoir parce que l'opération Turquoise débute. Cette concordance avec l'opération Turquoise suggère peut être ce qui le rendait si précieux pour les autorités françaises et motivait les protections dont il semble avoir bénéficié en France. Cela mérite un examen sérieux.
Ce rapport existe également en ligne en anglais :
Voir notre page des rapports

L'enquête de l'Express

Depuis l'Express a mené une enquête sur le terrain au Rwanda. Cette enquête, publiée le 25 février 2010, confirme les soupçons exprimés contre le médecin.

Voir aussi, à titre d'éclairage de contexte :

    • L'expression "travail", "travailler" signifiait dans les discours et à la radio : exterminer les Tutsi. ("Uniformité du discours" selon le thème de Rwamucyo le 23 juin 1994 ?)
    • L'affaire du docteur Charles Twagira (plainte du 30 novembre 2009 du CPCR)
    • L'affaire du Docteur Sosthène Munyemana (plainte du 18 octobre 1995)
    • Rwanda : « Un malaise français »
      Sud-Ouest 17 novembre 2009 - Interview de Jean-Pierre Chrétien
    • Titre du journal Le Monde du 4 février 1964 : L'extermination des Tutsi - Les massacres du Ruanda sont la manifestation d'une haine raciale soigneusement entretenue (30 ans avant 1994)
    • Armes au Kivu, chefs en Europe Le Soir (Bruxelles) 27 novembre 2009
    • Vu le contenu du site qui lui est consacré, www.rwamucyo.com (soutien appuyé à Péan et Onana), il est probable qu'il soit actif dans le réseau international des FDLR (article ci-dessus)) et que ce soit aussi pour cela qu'il est recherché par Kigali. Dans un article "qu'on nous consacre", nous pouvons souligner aussi qu'on y justifie, sous couvert de réalisme, l'ethnisme que la société rwandaise combat depuis la fin du génocide, notamment les jeunes rwandais et la constitution rwandaise de 2003 qui a rendu illégales, entre autres, toutes références politiques et sociales aux notions de Hutu et de Tutsi, afin de casser l'idéologie du génocide. Comme les tenants de la thèse négationnistes du double génocide, on y justifie cet héritage d'un antagonisme "ethnique"* bien entretenu qui a servi de terreau à l'entreprise génocidaire, mais qu'on dit combattre.
      Le titre de l'article du Monde de 1964 et la lecture du cas Sosthène Munyemana (voir ci-dessus) donnera une bonne idée de ce que recouvre ce problème d'ethnisme pendant le génocide.
      * Tous les Rwandais parlent la même langue, ont les mêmes croyances religieuses, vivent ensemble sur les collines, se marient entre eux. Les distinctions Hutu-Tutsi ne peuvent être considérées comme des "races" ou des "ethnies". un Tutsi est un éleveur, un Hutu un agriculteur. La société rwandaise était organisée en clans, référence identitaire, comportant tous des Hutu et des Tutsi. La confusion des colonisateurs se trouve bien illustrée par la carte d'identité coloniale, reprise par les premières républiques "ethniques" "Hutu" jusqu'en 1994, où était utilisé le mot "Ubwoco", qui signifie clan, pour désigner en Kinyarwanda la rubrique "ethnie" ! Les Rwandais qui ont connu cette période sont encore imprégnés de ces notions coloniales et n'ont connu que cela.

    Le site internet de Rwamucyo

    L'article agressif de Rwamucyo.com :
    La réponse du Webmaster à monsieur Rwamucyo :
    D'autres articles du site de Rwamucyo pour démontrer que ce génocide de un million de personnes n'a été fait par "personne" et que "l'industrie du génocide", dont nous-même, invente des coupables pour se faire rétribuer... Le webmaster bénévole qui réalise le site de la CEC depuis 2003 serait riche si c'était vrai... mais Pierre Péan a déjà trouvé la parade idéologique, il serait sans doute de la catégorie des "idiots utiles" :

La justice française considère encore qu'elle est supérieure à la justice rwandaise. Il n'y a qu'à regarder nos juges qui se rendent enfin au Rwanda pour reprendre à zéro l'enquête de Bruguière pour se convaincre de sa perfection ou les procédures judicaires qui s'enlisent depuis quinze ans en France sur la question du Rwanda !!! Quels beaux donneurs de leçons ...

Un médecin [présumé] génocidaire rwandais vivant en Belgique arrêté à Paris
Le Vif 19 septembre 2013

Le médecin rwandais Rwamucyo ne sera pas extradé

L'Express 15 septembre 2010

Mais il reste sous le coup de l'action judiciaire du Collectif des parties civiles pour le Rwanda en France et sous celui de sa condamnation au Rwanda


Le 8 septembre 2010 la cour d'appel de Versailles ne s'etait toujours pas prononcé sur l'extradition du médecin rwandais, soupçonné d'avoir participé au génocide des Tutsis en 1994.
L'Express 8 septembre 2010
Le destin du médecin rwandais toujours en suspens
L'Express 9 juin 2010
La France demande des informations au Rwanda pour pouvoir décider d'extrader Eugène Rwamucyo qui reste en détention
AFP 9 juin 2010
Le médecin rwandais fixé sur son sort le 9 juin
L'Express 3 juin 2010
Génocide: Kigali salue l'arrestation en France d'un médecin rwandais
AFP/Romandie.com 27 mai 2010
Communiqué de presse de la Famille du Docteur Rwamucyo Eugène
Site d'Eugène Rwamucyo 26 mai 2010
    Bravo monsieur le Maire de Sannois pour votre courage républicain


Yanick Paternotte - Responsables du génocide rwandais
envoyé par Groupe_UMP_AN. - L'info video en direct.

La réponse de Bernard Kouchner

Bernard Kouchner - Responsables du génocide rwandais
envoyé par Groupe_UMP_AN. - L'info internationale vidéo.
Lettre ouverte de Jean-Pierre Chrétien au syndicat CFTC
Voir ci-dessous notre analyse du comportement de la CFTC dans cette affaire
Au nom de la commission d'enquête citoyenne, le Docteur Annie Faure à envoyé fin octobre un courrier au directeur de l'hôpital de Maubeuge :
Nous constatons dans cette "réponse" une importante distorsion entre ce que nous apprend le rapport d'Alison Des Forges et ce que dit Eugène Rwamucyo. Lui ne parle que de ses réunions "professionnelles", mais pas de celles qu'il organisait lui-même au titre de son engagement politique pendant le génocide. Voir ci-contre, en remarquant notamment la note 88 de la page 681.
On peut aussi remarquer dans ce courriel de Rwamucyo qu'il reconnait Alison Des Forges comme  "témoin[s] de la vérité de 1994". (Point 4 de son courriel), et qu'il la fait suivre curieusement dans sa liste de "témoins de la vérité" de gens qui tiennent des propos diamétralement opposés aux siens sur le génocide au Rwanda. Ceux qui suivent ces questions savent que Pierre Péan essayait de "récupérer" Alison Des Forges, aujourd'hui malheureusement décédée, parce qu'elle souhaitait, ainsi que HRW, que certains actes du FPR soient aussi jugés devant le TPIR et les Gacaca, comme ceux des génocidaires, dans un soucis de justice et de réconciliation. *
*Nous ne partageons pas ce point de vue d'Alison Des Forges, et d'HRW, car nous pensons que, comme à Nuremberg pour les Nazis, on ne peut pas amalgamer la justice du génocide et la justice de la guerre qui sont deux dimensions bien différentes des événements du Rwanda. Cela ne veut pas dire que ces actes du FPR ne soient pas à juger dans un autre cadre, certains l'ont d'ailleurs été, mais c'est un autre débat.
La réaction de Yolande Mukagasana

Quelques articles sur cette affaire
Recherche dans l'actualité de Google sur Eugène Rwamucyo

Eugène Rwamucyo aidé par le dir cab de Sarkozy ?
Rue 89 21 octobre 2009
Un médecin rwandais, suspendu en France, condamné par contumace au Rwanda pour génocide
AFP 22 octobre 2009
Eugène Rwamucyo, médecin rwandais au CHSA, accusé de génocide, divise encore
La voix du Nord 14 novembre 2009
Affaire Rwamucyo : deux juges au Rwanda
Nord éclair 23 novembre 2009

Un comportement étrange à la CFTC

La CFTC de Maubeuge a ouvert un blog spécial sur cette affaire, après avoir utilisé son blog syndical :
"pour une justice sereine"

Un membre de notre commission y a déposé le commentaire suivant : lire ici 
On y trouve le très pertinent courrier que Jean-Pierre Chrétien a adressé à ce syndicat. Mais cette lettre ouverte a été modifiée par le syndicat CFTC au sujet du président du CPCR. Une censure pour le moins disqualifiante, dont nous gardons une copie.
Lire la lettre non censurée de Jean-Pierre Chrétien.
Il est en effet écrit dans la lettre de Jean Pierre Chrétien : " Comment pouvez-vous tolérer que, sur le site de votre syndicat de lhôpital de Maubeuge, soit affiché depuis le 24 octobre dernier, le commentaire dit « serein » dun courageux anonyme qui, prenant le ton de la presse française dextrême droite des années 1930, ose reprendre le langage ordurier des médias racistes hutu des années 1990 à lencontre du responsable du Collectif des parties civiles sur le Rwanda, Monsieur Alain Gauthier, je cite au cas où certains ny auraient prêté attention : « marié à une tutsi et qui a épousé avec corps et âme la cause tutsi à telle [sic] point quil sest érigé en expert en  délation contre certains hutu dont il a liste qui lui a été fournie par ses maîtres, pour les réduire à la mendicité avec leurs familles ».
[ndlr] Il semble qu'il s'agisse d'une autre lettre que celle que nous avons relevée qui est encore plus ordurière pour le couple Gauthier :

« ce nest pas à un instituteur de campagne et à sa concubine dorigine rwandaise, auto-proclamés procureurs (dés) honoraires et chasseurs de Hutu, à imposer à la justice et au peuple français leur vision dénaturée de la Justice. Il a suffit au Docteur Rwamucyo de réagir, de nier et de donner des interviews à la presse, pour que ces procureurs honoraires perdent les pédales et se proposent daller dare-dare au Rwanda pour chercher et quémander des preuves forcément trafiquées quils nont pas encore et que le régime du FPR leur servira sur un plateau de coltan volé au Congo voisin »
Cette lettre a été supprimée du site, mais il est stupéfiant de constater qu'elle y a été publiée plusieurs jours.



Notes

[1] Nous avions copié cette lettre sur le site de la CFTC et vous la trouviez ici. Ce qui est par contre amusant dans ce texte publié sur le site de la CFTC, c'est l'orthographe du mot "cabale" : le scripteur anonyme a choisi d'utiliser le mot  Kabbale qui d'une certaine manière signifie exactement le contraire de ce qu'il a voulu écrire, puisqu'on trouve dans Wikipédia ceci : " la maîtrise de la Kabbale rapproche spirituellement l'homme de Dieu, ce qui confère à l'homme un plus grand discernement sur l'oeuvre de la Création par Dieu".Peut être corrigeront-ils ? - photo d'écran du 6 novembre 2009 à 13 heures)- L'article "Kabbale" dans Wikipédia - Donc ce médecin anonyme du syndicat chrétien s'emporte contre Dieu qui inspirerait l'action de ceux qui veulent que les faits qu'on reproche à Eugène Rwamucyo soient jugés, selon son erreur sémantique.
[2] "Les rebelles [FDLR] ont pu compter sur le soutien constant de milieux catholiques : Constant Goetschalck, membre des Frères de la Charité travaillant dans le camp de réfugiés de Kigoma (Tanzanie) est cité pour avoir donné de largent. Son action caritative lui a permis de recevoir un prix de un million de dollars décerné par lOpus Dei. Deux associations espagnoles, la Fundacio SOlivar et Inshusti, financées par le gouvernement de la province des Baléares, ont soutenu financièrement les FDLR. Les dirigeants de ces deux fondations ont été les principaux informateurs des juges espagnols qui ont inculpé des dirigeants du FPR." le Soir 27 novembre 2009
Voir ci-dessus l'article du Soir
[3] La Suède, l'Ethiopie et les Etats-Unis par exemple ont extradé vers le Rwanda des Rwandais suspectés.
L'information donnée par la CFTC a commencé de façon péremptoire. On peut le comprendre, ce médecin était leur collègue et il avait su se faire admettre de toute évidence. Visiblement il était proche de ce syndicat et beaucoup moins de l'autre syndicat, "sud santé". Il y a probablement des questions partisannes et locales qui ont servi de terrain à cette affaire. Plusieurs personnes mirent leur nom pour soutenir le bon docteur sur le site syndical.

Ce qui nous a frappés d'emblée, c'est notamment une lettre anonyme d'un "chirurgien", dont la réthorique habituelle des services en campagne nous a alertés. On tentait de masquer des faits que nous connaissons par un discours idéologique connu.

Lisez bien cette lettre d'un "chirurgien", "courageux" anonyme, extraite du blog de ce syndicat à Maubeuge avant qu'elle n'en soit retirée. Elle est typique du discours du petit noyau franco-rwandais qui entretient la protection des présumés génocidaires... et refuse ensuite, quand ils sont condamnés, de reconnaitre les décisions de justice, même si elles sont visiblement bien assises sur les faits et fondées en droit. On peut se demander logiquement si des membres de la CFTC ne font pas partie d'une chaine de protection des présumés génocidaires recherchés par la justice internationale. Il faut nécessairement enquêter sur ce syndicat chrétien et mettre ses responsables nationaux devant leurs responsabilités.[1] Ce ne sont pas les récentes révélations par un rapport de l'ONU sur les réseaux FDLR qui vont amenuiser cette hypothèse. [2]

Le 14 novembre nous constatons que la lettre anonyme a disparu du site de la CFTC. Nous découvrons aussi sur ce site ce communiqué de presse de la CFTC qui appelle à un jugement rapide du Docteur Rwamucyo, qui nous avait échappé. Rappelons que le CPCR, présidé par le professeur Alain Gauthier, a déposé plainte le 15 avril 2007 à Lille (59) contre Eugène Rwamucyo. Lire ici
(L'épouse d'Alain Gauthier, Dafroza Gauthier, a été présidente de la Commauté rwandaise de France.)
Il semble que la lettre de Jean-Pierre Chrétien ait eu pour effet le retrait de la liste des soutiens à Rwamucyo du site de la CFTC, la suppression de la lettre anonyme et idéologique et la censure de la mention à cette lettre dans celle de Jean-Pierre Chrétien (voir ci-contre). Une vraie censure stalinienne : on efface toutes les traces pour reconstruire l'image de la CFTC, sans assumer ce qui s'est passé. Il ne serait pas immature de la part de ce syndicat, d'expliquer comment la lettre anonyme est arrivée sur le site, pourquoi elle a été retirée et pourquoi par voie de conséquence on s'est permis de censurer le texte d'un tiers ? Est-ce de l'information sereine ?

Le fait que l'AFP ait établi que Rwamucyo a été condamné en 2009 par contumace au Rwanda montre qu'il fuit la justice de son pays. Si la France ne cesse de proclamer que la justice rwandaise ne présente pas les critères suffisants, d'autres pays n'ont pas les mêmes réserves et ont accepté d'extrader des ressortissants rwandais, "présumés génocidaires" vers le Rwanda[3]. La France a ses raisons d'Etat. Rwamucyo justifie sa fuite en affirmant que la justice de son pays ne serait pas aussi valable que la justice française. Jusqu'ici, en restant passive dans de nombreuses affaires de ce type, la justice française n'a pas pris ses responsabilités, y compris en ce qui le concerne. Elle a été condamnée pour sa lenteur par la Cour Européenne des Droits de l'Homme dans l'affaire Munyeshyaka. Est-ce ce qu'il trouve valorisant dans notre justice ?

Un site internet Rwamucyo.com a aussi été monté sur cette affaire pour défendre Rwamucyo. On y retrouve les arguments habituels venus de ceux qui ont été condamnés par le tribunal pénal international pour le Rwanda et de ceux qui les soutiennent. Curieuse façon de démontrer son innocence.