Communiqué de la 678 ème séance du CPS de l'UA (pdf)
Leurs multiples refus de respecter les accords de cessez-le-feu et les fondements de leur complicité dans le génocide des Tutsi version 5 - 9 décembre 2008
Colloque de Genève 13 février 2010
L'auteur a confirmé qu'une erreur s'est glissée dans son texte, page 190 de la revue, qu'il souhaite corriger. A la place de "C'est en 1995 que Bruguière..." Lire : "C'est en 1997 que le juge Bruguière fut saisi d'une plainte émanant d'une des veuves des pilotes français du Falcon 50 abattu, trois ans plus tôt, dans le ciel de Kigali. Le juge d'instruction anti-terroriste aura attendu le 27 mars 1998 pour finir par ouvrir l'information judiciaire. Cette date ne fut pas fortuite en ce qu'elle suivit de trois jours seulement les premières auditions de la Mission d'information parlementaire sur le Rwanda ."
en anglais et en français, détaillée et circonstanciée.
Dans la version de 2009 cette chronologie présentait des omissions importantes en ce qui concerne les droits
de l'homme : ignorait le rapport d'enquête de Mr Ndiaye, rapporteur spécial de la Commission des droits de
l'homme de l'ONU en 1993 qui envisage la qualification de génocide des massacres pré-génocidaires, et la première partie du rapport
de Degni-Ségui également rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme de l'ONU publié le 28 juin 1994 et qualifiant de
génocide les événements du Rwanda au début de l'opération Turquoise - S'arrêtait arbitrairement en août 1994 à la fin de l'opération Turquoise
et donc ignorait la création du Tribunal Pénal International pour le Rwanda le 8 novembre 1994 (qui fait pourtant partie du glossaire à la
fin de l'article), la problématique de la justice après le génocide au Rwanda et dans les pays qui hébergent des génocidaires. Toute la période
de l'immédiat après génocide et la fin de la MINUAR, qui a quitté le Rwanda en 1996, étaient donc bien entendu ignorées. (cela semble
toujours pareil dans la version 2010, mais nous n'avons pas fait un check-up minutieux)
Ces omissions ne sont pas neutres car elles concernent la qualification de génocide des événements. La minimisation également de la Commission
internationale d'enquête début 1993 qui évoque aussi la qualification de génocide des massacres pré-génocidaires, réduite à sa plus simple
expression, confirme ce manque de neutralité.
Toutefois on doit remarquer qu'il était dit dans la version française de 2009 page 42 (page 43 v-2010) que le 27 mai 1994 l'ONU reconnaissait le
génocide, sans qu'on en connaisse les références. (pour la version 2008 ? en ce qui concerne ce point). Mais cette date, 27 mai 1994, ne semble
renvoyer à rien de concret. Sur Internet on trouve sous la plume du rapporteur de la commission des droits de l'homme de l'ONU que, "Le
Secrétaire général a l'honneur de transmettre aux membres de l'Assemblée générale et à ceux du Conseil de sécurité les rapports sur la
situation des droits de l'homme au Rwanda établis par M. René Degni-Ségui, Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme, en
application du paragraphe 20 de la résolution S-3/1 de la Commission des droits de l'homme, en date du 25 mai 1994, et de la décision 1994/223
du Conseil économique et social, en date du 6 juin 1994. C'est ce rapport qui qualifie les faits de génocide dans sa première partie
publiée le 28 juin 1994 et ignorée de cette chronologie. Il est probable que la chronologie fait une confusion avec celle de l'article du
journal Le Monde du 27 mai 1994 qui relate la réunion du 25 mai de la commission de l'ONU où l'on condamne le "génocide".
Le Monde du 27 mai 1994
RWANDA La Commission des droits de l'homme de l'ONU a désigné un rapporteur spécial
Le juriste ivoirien René Degni Segui a été nommé rapporteur spécial par la Commission des droits de l'homme de l'ONU, réunie à Genève. Le projet de création d'un tribunal international n'a pas abouti.
La troisième session extraordinaire de la Commission des droits de l'homme de l'ONU (les deux précédentes avaient été consacrées à l'ex-Yougoslavie) s'est terminée, mercredi 25 mai, par l'adoption, à l'unanimité, d'une résolution très ferme, encore qu'irréaliste parfois. Ce texte, qui qualifie les massacres de la population civile de " génocide " sévérité sans précédent dans une enceinte internationale depuis les procès de Nuremberg , prévoit l'envoi, sur le terrain, d'un rapporteur spécial chargé de mener une enquête au sujet de toutes les exactions commises.