L'un des documents que j'ai communiqués à la CEC en 2004 mène en fait à une impasse.

Il s'agit du télex du 10 avril 1994 organisant le rapatriement en métropole d'un parachutiste français, Olivier Motti.

Il y est précisé que le "père" du susnommé serait mort "dans accident avion présidentiel rwandais, le 6 avril 1994, à 21h15 locales". Ce qui laisse à penser qu'un quatrième français, dont Paris n'a jamais fait état, pourrait avoir trouvé la mort dans l'attentat.

J'ai fini par avoir la clé de cette histoire. En réalité, ce n'est pas le père mais le beau-père d'Olivier Motti qui est décédé dans l'attentat. Et il s'agissait d'un des trois membres d'équipage.

Motti était, à l'époque des faits, le concubin de la fille d'un des trois Français qui se trouvaient dans le cockpit du Falcon 50. Il a effectivement été rapatrié en métropole (depuis la Réunion) où il a assisté aux obsèques de son beau-père (et non de son père, qui aurait vraisemblablement porté le même nom que lui alors qu'aucun des pilotes ne s'appelait Motti).

Il n'y avait donc pas de quatrième français dans l'avion. L'erreur vient du document d'origine.

a+

M.
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Mehdi Ba
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