Introduction

D'avril à juillet 1994, un génocide, reconnu par les juridictions internationales, s'est déroulé au Rwanda. Un million de morts en cent jours, dans des conditions de violences humaines inimaginables, sont à déplorer pour la seule raison qu'ils étaient identifiés officiellement comme « Tutsi » ou, pour quelques uns, comme « Hutu » complice des « Tutsi ».

Le Conseil de Sécurité de l'ONU, dont la France et les USA, et la Belgique ont été particulièrement impliqués dans les décisions qui ont été prises par la communauté internationale avant, pendant et après son déroulement. Les Français ont la responsabilité de comprendre et apprécier la part que leurs autorités y ont prise.

Du 22 au 26 mars 2004, la CEC a examiné les documents, les témoignages, les avis d'experts qu'elle a réunis. L'implication de la France s'est révélée aller au-delà de ce que nous pensions. 

Des conclusions provisoires ont été rédigées. Un mémorandum juridique a été publié, ainsi qu'un rapport complet. La totalité des journées de travail de la CEC a été filmée, une cassette vidéo disponible auprès de Survie le restitue, ainsi que le site Survie Média.

Un colloque a eu lieu en clôture à l'Assemblée Nationale le samedi 27 mars 2004. Ce colloque a été également restitué par Aircrige.

La CEC estime qu'elle n'aura pas fini ses travaux tant que toute cette affaire ne sera pas tirée au clair. Les témoignages entendus à Paris ou filmés au Rwanda sont extrêmement graves et nécessitent des enquêtes complémentaires. Les plaintes déposées depuis par des Rwandais devant le Tribunal aux armées de Paris devraient permettre d'avancer en ce sens. Il s'agit avant tout de rendre leur dignité à ceux qui auraient pu être victimes de l'action de la France au Rwanda traversé par un génocide. En France, à priori, ce sont des civils qui décident de cette politique. 

La Commission d'enquête citoyenne est un exemple concret de "jury citoyen".