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Natacha Pologny - Hubert Védrine - Protais Mpiranya
Félicien Kabuga - Guillaume Ancel - Pays-Bas -
Aminadabu Birara,- Bisesero - Rwandaises Tutsi violées par militaires français - Sosthène Munyemana

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Les rubriques permanentes

Regards sur le Rwanda
et le génocide des Tutsi

La justice en France

Le Tribunal pénal international
pour le Rwanda (TPIR / ICTR)

Contexte et éclairages divers

  • "Affaire Tarnac"
  • Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.

Le génocide n'est pas fini pour tout le monde.  Béatrice Mukamulindwa ne sait pas ce qui est advenu de ses trois enfants pendant le génocide. Elle les cherche toujours. Aucun élément ne lui permet d'avoir la certitude qu'ils seraient morts.

Le cas de Béatrice n'est pas isolé. Ces dernières années des enfants et des parents se sont retrouvés après 20 ans de séparation. Certains grâce à l'association qu'elle a créée :

Recommandation importante

Dites toujours le "PRESUME génocidaire" ou "PRESUME financier du génocide", ou "est accusé de" ou pour des Français "PRESUME complice dans le génocide des Tutsi" tant que la personne n'a pas été condamnée en France ou devant le TPIR.

Sinon la justice  française selon la loi sur la presse, interprétée habituellement de façon très abusive même si les faits sont historiquement établis, vous condamnera. Il suffit d'une plainte. Ces gens là ont la gâchette juridique facile.

De plus tenez compte du fait qu'il y a dans l'appareil d’état français des réseaux minoritaires très négationnistes et très actifs qui favoriseront et accentueront votre condamnation. Ils bénéficient en outre comme membres de l'appareil d'Etat, d'un régime de protection particulier, qui accentue encore leur protection, abusive et scandaleuse dans le contexte des analyses des responsabilités dans le génocide des Tutsi.

Quand on dit appareil d'Etat il faut comprendre, éducation nationale, armée, gendarmerie, justice et probablement police, même si je ne me souviens d'aucun élément de négationnisme du génocide des Tutsi concernant la police française.

Quand on dit la justice, il faut bien comprendre que ces réseaux sont parfois virulents et efficaces parmi les magistrats, de la parisienne cour de cassation aux tribunaux de province. Même quand on signale des faits documentés qui posent question, même exclusivement à un procureur, il peut basculer et, malgré un non-lieu initial,  demander votre condamnation pour diffamation, tant ces réseaux sont virulents. Tous ces fonctionnaires qui sont soumis à ces réseaux négationnistes, souvent malgré eux, n'en ont pas nécessairement conscience. Le Rwanda c'est loin et on fait tout pour qu'ils ne s'y intéressent pas plus. On peut même signaler des situations de conflit d'intérêt qui ne semblent troubler personne.

N'oublions pas non plus les églises dans lesquelles ces réseaux peuvent avoir une influence transversale. La plupart des "présumés génocidaires" résidant en France sont très bien accueillis dans les églises. C'est la stupéfaction quand ils sont mis en examen.

Ne pas oublier non plus l'influence de ces réseaux dans les médias.

Donc protégez-vous contre les abus de la loi sur la presse. Soyez prudents. C'est malheureusement la situation de l'appareil d'état français pour ce que nous en connaissons concernant la question de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi ou d'autres affaires d’État qui traînent en longueur.

E.C.

Avertissement

Avertissement

Depuis son origine ce site est tenu de façon entièrement bénévole par Emmanuel Cattier, à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.

Emmanuel Cattier continue de maintenir ce site internet malgré la décision de l'association Survie de mettre un terme aux travaux officiels de la Commission (quelques mois après la disparition de François-Xavier Verschave), au profit "de son groupe Rwanda", qui continue de faire du bon travail.

Les membres de la commission d'enquête citoyenne qui n'ont pas exprimé que son travail doit cesser considèrent de fait que tout citoyen, (militant, journaliste, militaire, homme politique, historien, magistrat) qui s'exprime librement ou professionnellement sur la question du génocide des Tutsi au Rwanda participe de fait à cette "enquête citoyenne", dont nous pensons que le but doit être que des responsables français soient jugés, ce dont ce site internet se fait l'écho.

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Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires


Me Bernard Maingain : « Et dans la région des Grands Lacs, les bonnes volontés finiront par l’emporter

Afrikarabia - 30 décembre 2022

Article à lire absolument.

RDC : Plainte en Belgique contre une menace de génocide contre les Tutsis congolais

La libre Belgique Afrique - 20 décembre 2022

Rwanda, livraisons d'armes, Guillaume Ancel gagne une bataille

Emmanuel Cattier/ club de Médiapart - octobre 2022

Au Rwanda, le traumatisme du génocide se transmet de génération en génération

Le Monde - 24 octobre 2022

Scholastique Mukasonga : « Je n’aurais jamais écrit s’il n’y avait pas eu le génocide des Tutsi »

Le Monde - 23 octobre 2022

La Norvège arrête un homme recherché par le Rwanda pour son rôle dans le génocide

The Associated Press - 19 octobre 2022

Jean-Michel Marlaud, ancien ambassadeur de France au Rwanda :
« Je n’ai pas vu arriver le génocide »

Le Monde - 13 octobre 2022

"En tant qu’ambassadeur français au Rwanda de mai 1993 à avril 1994, Jean-Michel Marlaud a connu une période cruciale qui va de la signature des accords d’Arusha, destinés à mettre un terme à la guerre civile qui opposait l’armée rwandaise au Front patriotique rwandais (FPR), un mouvement politico-militaire composé de Tutsi venus d’Ouganda, au début du génocide des Tutsi, qui fera un million de morts au printemps 1994. Avant de raconter ses souvenirs dans l’ouvrage Dire l’indicible, paru fin septembre, le diplomate ne s’était jamais exprimé publiquement sur ce sujet."

Eugène RWAMUCYO sera bien jugé en cour d’assises

CPCR - 28 septembre 2022

Le procès Kabuga face au conflit de la défense

Justiceinfo - 26 septembre 2022

Rwanda: la défense s'exprime au 2e jour du procès du présumé génocidaire Félicien Kabuga

RFI - 30 septembre 2022

Vidéo (durée 8 minutes) sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda

Survie - 15 septembre 2022

Laurent BUCYIBARUTA: retour à la maison

CPCR - 14 septembre 2022

Quelle mansuétude pour une personne condamnée en première instance dans l'un des plus graves crimes contre l'humanité.

E.C. 14 septembre 2022

Ouverture d'un colloque franco-rwandais à Kigali sur le génocide des Tutsi

Du 11 au 19 septembre, à Kigali, se tient le colloque consacré au génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda. Il réunit les chercheuses et chercheurs spécialistes sur le sujet.



Emmanuel Macron à l'air particulièrement déterminé d'arriver à son but dans cette vidéo.

La récente décision de justice sur Bisesero, n'augure rien de bon à ce sujet. Mais on nous dira que notre justice est indépendante. C'est un axiome invérifiable pour des citoyens de base. Mais dans un colloque tous les sujets risquent d'être abordés. Nous verrons si des deux côtés, France et Rwanda, les sujets les plus graves seront discutés, ou s'il apparaît qu'il y aurait un deal entre les présidents pour enterrer certains sujets.

Certains sujets graves sont acquis comme par exemple la connaissance par les autorités françaises de l'intention génocidaire de l'Akazu, l'élite du régime d'Habyarimana, dès 1990. Ce doit même être le pivot de toute analyse de l'action de la France au Rwanda. Il doit donc être mis en évidence que la période génocidaire était commencée au moment où la France a lancé l'opération Noroît.

Parmi les sujets les plus graves, outre la qualification juridique des responsabilités françaises à Bisesero, et de l'ensemble de l'action française à partir de 1990, on peut citer :

  • la participation éventuelle de Français à l'attentat contre le Président Habyarimana,
  • la présence de militaires et/ou mercenaires français au Rwanda pendant le génocide avant l'opération Turquoise,
  • les livraisons d'armes au régime génocidaire à partir de l’embargo de l'accord de cessez-le-feu de N'sélé de mars 1991, renouvelé dans le premier accord d'Arusha en juillet 1992; puis pendant le génocide, puis après le génocide, au régime génocidaire en fuite au Zaïre, pour soutenir la reconquête contre le nouveau pouvoir du Rwanda.
  • Les autres violations des accords de cessez-le-feu entre le régime en place et le FPR par la France à partir de 1991
  • l'informatisation en 1992 par la gendarmerie française du fichier PRAS (Personnes A Rechercher et à Surveiller) au fichier central, rebaptisé CRCD par les gendarmes français, et organe de l'état-major de la gendarmerie rwandaise.
  • Les actions souterraines et visibles de la France dans l'élaboration du statut du TPIR, puis dans les procès du TPIR
  • Les protections accordées en France aux présumés génocidaires
  • Bien évidemment il faudra aussi que ce colloque analyse les conséquences de ces faits, notamment leur définition juridique que le rapport Duclert a galvaudé.

Il est à noter que certains de ces sujets furent insuffisamment traités ou ignorés dans le rapport de nos députés, voire oubliés, comme pour l'informatisation du fichier PRAS dans le rapport Duclert. Mais nous devons reconnaître que le rapport Duclert n'a jamais été présenté comme définitif, ce colloque en est la preuve.

E.C. 12 septembre 2022

Bisesero : quand on ne veut pas chercher, on ne trouve rien

Survie - 8  septembre 2022

Génocide des Tutsis : une juge cherche la clé d’une mission secrète dans les archives de l’Élysée

Mediapart - 3 septembre 2022 réservé aux abonnés

"Associé au pouvoir génocidaire durant les massacres de 1994, l’ancien gendarme de l’Élysée Paul Barril était-il le faux-nez de la France sur place ou un mercenaire mû par son seul intérêt ? La récente découverte d’une escale de l’équipe Barril sur une base militaire française en plein génocide relance l’enquête."

Contexte 2022 dans  la page sur le rapport Mapping complété

Emmanuel Cattier- 22 août 2022

Rwanda : Félicien Kabuga, financier présumé du génocide, jugé à la Haye à partir du 29 septembre

France info - 18 août 2022

Colonisation : Macron invite des historiens à "faire la lumière" sur l'action française au Cameroun

France 24 - 26 juillet 2022

Génocide des Tutsis du Rwanda : l’enquête sur le massacre de Bisesero est relancée

Mediapart - 12 juillet 2022 - réservé aux abonnés

"Contre toute attente, la justice vient de décider de rouvrir le dossier du massacre de Bisesero, événement meurtrier parmi les plus embarrassants pour la France durant le génocide des Tutsis du Rwanda. Le juge d’instruction chargé de l’affaire a décidé d’exploiter les éléments du rapport de la commission Duclert remis l’an dernier à Emmanuel Macron."

Procès Laurent BUCYIBARUTA sur le site du CPCR

Procès Laurent BUCYIBARUTA: pour mémoire et en mémoire des victimes de Gikongoro, Murambi, Cyanika, Kaduha, Kibeho…

CPCR - 9 mai 2022

Relaxe attendue [pas par nous] pour Natacha Polony

Rapahaël Doridant, Survie - 7 juillet 2022

A propos de l'article de Survie sur l’acquittement de Natacha Pologny

Emmanuel Cattier/Club de Mediapart -11 juillet 2022

Le titre est malheureux, mais le contenu de l'article est excellent. Ce titre est malheureux car il invite à considérer comme "normale" cette relaxe. Le contenu est excellent car il situe bien les propos jugés et fait réfléchir pertinemment.. Lire la suite

Rwanda : Védrine contre Védrine

Guillaume Ancel - 2 juillet 2022

"Le tribunal de Paris m’a condamné pour diffamation à la demande d’Hubert Védrine sur l’affaire du Rwanda en mai 2022. J’ai décidé de ne pas faire appel de cette décision. Il m’est en effet reproché d’avoir fait porter des responsabilités pénalement répréhensibles, comme celles de complicité de crime de génocide, à l’ancien secrétaire général de l’Elysée alors qu’il n’a jamais été condamné pour de tels faits. Je me conformerai donc à cette décision de droit.

Le tribunal a aussi jugé que j’étais « légitime de prendre part au débat portant sur le rôle de la France dans les tragiques événements survenus au Rwanda » (i.e. le génocide contre les Tutsi) et « d’évoquer la personne d’Hubert VÉDRINE au regard du rôle de secrétaire général occupé par celui-ci à l’époque ».

[extrait de la décision du tribunal de Paris, page 19]
« La parole de Guillaume Ancel est, en particulier, précieuse dans ce débat dès lors qu’il est au nombre des officiers qui ont été déployés au Rwanda, dans le cadre de l’opération Turquoise et a ainsi directement vécu les événements en cause à un poste de commandement.
Témoignant de son expérience personnelle et professionnelle, il est donc tout à fait légitime de prendre part au débat portant sur le rôle de la France dans les tragiques événements survenus au Rwanda à cette période.
Il est tout aussi légitime, dans ce débat, d’évoquer la personne d’Hubert VÉDRINE au regard du rôle de secrétaire général occupé par celui-ci à l’époque, rôle lui conférant une proximité avec le Président de la République et les membres du gouvernement dont les décisions sont questionnées à travers les recherches effectuées sur la base des archives nationales et auxquelles il est, peu à peu, permis d’accéder au gré des autorisations désormais délivrées. »" Lire la suite


L'autisme français

Reconnaître pour les autorités françaises "Des responsabilités lourdes et accablantes" dans le génocide des Tutsi au Rwanda et ne pas y voir une pertinence à devoir s'excuser !
C'est très édifiant pour nos jeunes générations auxquelles on prétend vouloir, parait-il, insuffler un esprit civique dont on se désole qu'ils l'aient perdu !!! Qui l'a perdu en vérité en France cet esprit civique ?

Pour nous, la complicité française dans le génocide des Tutsi, si on se base sur les accusations françaises envers les complices de terroristes qui ont tué des Français, est de même nature que celle de ces complices de terroristes : fourniture de moyens militaires, diplomatiques, de police intérieure contre les Tutsi, de facilitations diverses à un régime génocidaire dont les autorités françaises n'ignoraient pas les intentions génocidaires. Ces aides continuèrent pendant le génocide et même après. C'est clairement de l'intelligence avec les génocidaires rwandais.

En outre des interrogations demeurent à cause d'un faisceau d'indices sérieux sur une éventuelle participation française à l'attentat contre Habyarimana "déclecheur du génocide". Ce qui aggraverait le tableau.

Des faits graves demeurent "ignorés" dans le rapport Duclert.

Ceux qui réfutent ce qui est établi dans le rapport Duclert et qui continuent d'entretenir des mensonges destructeurs et regrettent le temps préhistorique d'une information plus bâillonnée


Journal Le Monde du 4 février 1964

⤿ Courrier de missionnaires du Rwanda du 15 janvier 1964

⤿ "Argumentaire" du pouvoir de 1964 pour justifier les massacres

⤿ Message du Président Kayibanda aux réfugiés rwandais du 11 mars 1964

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A propos de la formation de la gendarmerie rwandaise

La formation de la gendarmerie rwandaise  par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 par la "mise sur pied" annoncée d'un "groupement de gendarmerie" selon une note d'un conseiller de Mitterrand de 1982) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent  les deux bras armés du génocide, avec des armes livrées par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes livrées par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.


Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010
Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Infos France Rwanda dans quelques moteurs de recherche
 

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