Védrine

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Fake news - Juger les coupables des "responsabilités lourdes et accabalantes" - Isaac Kamali - Védrine - Quilès
Que sais-je - Bagosora -Sommet Afrique France - Srebrenica
Affaire Boulin - Belgique coloniale - Muhaymana -

Haines congolaises - Boubacar Boris Diop - Duclert

Munyeshiaka devenu papa - Munyemana - Jean-Marie Muller

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Les rubriques permanentes

Regards sur le Rwanda
et le génocide des Tutsi

La justice en France

Le Tribunal pénal international
pour le Rwanda (TPIR / ICTR)

Contexte et éclairages divers

  • "Affaire Tarnac"
  • Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.

Le génocide n'est pas fini pour tout le monde.  Béatrice Mukamulindwa ne sait pas ce qui est advenu de ses trois enfants pendant le génocide. Elle les cherche toujours. Aucun élément ne lui permet d'avoir la certitude qu'ils seraient morts.

Le cas de Béatrice n'est pas isolé. Ces dernières années des enfants et des parents se sont retrouvés après 20 ans de séparation. Certains grâce à l'association qu'elle a créée :

Recommandation importante

Dites toujours le "PRESUME génocidaire" ou "PRESUME financier du génocide", ou "est accusé de" ou pour des Français "PRESUME complice dans le génocide des Tutsi" tant que la personne n'a pas été condamnée en France ou devant le TPIR.

Sinon la justice  française selon la loi sur la presse, interprétée habituellement de façon très abusive même si les faits sont historiquement établis, vous condamnera. Il suffit d'une plainte. Ces gens là ont la gâchette juridique facile.

De plus tenez compte du fait qu'il y a dans l'appareil d’état français des réseaux minoritaires très négationnistes et très actifs qui favoriseront et accentueront votre condamnation. Ils bénéficient en outre comme membres de l'appareil d'Etat, d'un régime de protection particulier, qui accentue encore leur protection, abusive et scandaleuse dans le contexte des analyses des responsabilités dans le génocide des Tutsi.

Quand on dit appareil d'Etat il faut comprendre, éducation nationale, armée, gendarmerie, justice et probablement police, même si je ne me souviens d'aucun élément de négationnisme du génocide des Tutsi concernant la police française.

Quand on dit la justice, il faut bien comprendre que ces réseaux sont parfois virulents et efficaces parmi les magistrats, de la parisienne cour de cassation aux tribunaux de province. Même quand on signale des faits documentés qui posent question, même exclusivement à un procureur, il peut basculer et, malgré un non-lieu initial,  demander votre condamnation pour diffamation, tant ces réseaux sont virulents. Tous ces fonctionnaires qui sont soumis à ces réseaux négationnistes, souvent malgré eux, n'en ont pas nécessairement conscience. Le Rwanda c'est loin et on fait tout pour qu'ils ne s'y intéressent pas plus. On peut même signaler des situations de conflit d'intérêt qui ne semblent troubler personne.

N'oublions pas non plus les églises dans lesquelles ces réseaux peuvent avoir une influence transversale. La plupart des "présumés génocidaires" résidant en France sont très bien accueillis dans les églises. C'est la stupéfaction quand ils sont mis en examen.

Ne pas oublier non plus l'influence de ces réseaux dans les médias.

Donc protégez-vous contre les abus de la loi sur la presse. Soyez prudents. C'est malheureusement la situation de l'appareil d'état français pour ce que nous en connaissons concernant la question de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi ou d'autres affaires d’État qui traînent en longueur.

E.C.

Avertissement

Avertissement

Depuis son origine ce site est tenu de façon entièrement bénévole par Emmanuel Cattier, à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.

Emmanuel Cattier continue de maintenir ce site internet malgré la décision de l'association Survie de mettre un terme aux travaux officiels de la Commission (quelques mois après la disparition de François-Xavier Verschave), au profit "de son groupe Rwanda", qui continue de faire du bon travail.

Les membres de la commission d'enquête citoyenne qui n'ont pas exprimé que son travail doit cesser considèrent de fait que tout citoyen, (militant, journaliste, militaire, homme politique, historien, magistrat) qui s'exprime librement ou professionnellement sur la question du génocide des Tutsi au Rwanda participe de fait à cette "enquête citoyenne", dont nous pensons que le but doit être que des responsables français soient jugés, ce dont ce site internet se fait l'écho.

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Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires


Malgré les conclusions du rapport Duclert

Le déni de la responsabilité des autorités françaises
dans le génocide des Tutsi
continue d'être entretenu devant nos tribunaux


L'ancien secrétaire général de l'Elysée, Hubert Védrine,
poursuit en diffamation

L'ancien officier français Guillaume Ancel engagé au Rwanda

qui a multiplié les interventions pour dénoncer courageusement
la complicité de la France dans le génocide des Tutsi

Le général du déni devrait s'incliner devant les faits reconnus
à travers les archives françaises

Hubert Védrine veut « faire taire » son rôle dans l’affaire du Rwanda

Guillaume Ancel -  13 février 2022

Génocide au Rwanda : Hubert Védrine défend devant la justice son rôle et celui de François Mitterrand


Nouveau rapport : « Rwanda, les mercenaires invisibles. Les archives de la DGSE occultées par la commission Duclert »

Survie - 24 mars 2022

L'étau se resserre et s'accentue sur les complices français dans le génocide des Tutsi. Ce rapport de Survie montre que les plus hautes autorités françaises jouèrent un double jeu en essayant de renforcer les génocidaires par des relais de mercenaires bien connus dans les basses œuvres de la République.

Ces questions sont un pan de plus dans ce qui n'a pas été examiné par la commission Duclert. Il y a aussi, rappelons le toujours, la question de l'informatisation du fichier central de la gendarmerie rwandaise par la gendarmerie française, informatisation prioritaire du fichier des Personnes à Rechercher et à Surveiller, synchronisée avec la publication de la définition de l'ennemi, définition dont aucun Tutsi ne pouvait réchapper. N'oublions pas non plus les soupçons de participation française à l'attentat contre le dictateur rwandais, le 6 avril 1994, considéré comme le signal de lancement du génocide.

La complicité française dans le génocide des Tutsi est de plus en plus incontournable. La justice française va-t-elle pouvoir baisser lamentablement la tête encore longtemps et enfin instruire ces sombres arcanes françaises, au lieu de faire semblant de le faire et déboucher sur des non-lieux après des non-instructions ?

Pour l'instant, c'est Poutine qui tire les marrons de ce ridicule français. Les Africains vont le payer très cher, car la Russafrique, qui leur semble si belle, sera encore pire que la Françafrique.

Il serait temps que la Justice fasse honneur à la France, c'est à dire qu'elle fasse justice et condamne les Français qui ont fragilisé la France. Il ne suffit pas de poussez la poussière sous le tapis pour échapper à la vérité.

E.C. 24 mars 2022

Le 27 mars suivant, Vincent Duclert a proposé à Survie un droit de réponse à son article, qu'on trouve à la suite de l'article. Il rappelle les limites matérielles de la commission qui auraient empêché la commission de présenter une conclusion d'historiens sur le sujet des mercenaires par manque de sources à croiser.

Survie répond ensuite à la réponse.

E.C. 28 mars 2022

France-Rwanda: que savait Paris du rôle des mercenaires français pendant le génocide?

Libération - 28 mars 2022

Extrait :

"Auditionné le 25 juin 1998 par la Mission d’information parlementaire, première tentative pour déterminer le rôle de la France au Rwanda, Jacques Dewatre, patron de la DGSE à l’époque, a rappelé que les notes de ses services sont passées de 24 en 1993 à… 258 en 1994 ! Mais le chef du renseignement français a aussi souligné que cette inflation répondait aux «besoins et aux priorités fixées par les autorités politiques».

Difficile du coup d’imaginer que ces mêmes autorités n’auraient pas été tenues au courant ou auraient choisi de négliger des informations aussi explosives que la présence, en plein génocide, d’anciens militaires français reconvertis dans le privé. Et pas n’importe lesquels : Paul Barril et Bob Denard. Le premier est un ex-gendarme du GIGN, le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, qui a participé à la création de la cellule antiterroriste sous le premier septennat de François Mitterrand. Il est très proche de François de Grossouvre, le conseiller du Président qui se suicidera à l’Elysée, dans des circonstances un peu opaques, le 7 avril 1994. Le jour du déclenchement du génocide au Rwanda."

Retour sur l’attitude des Eglises pendant et après le génocide

RTBF- 20 mars 2022

 ""Tant que toutes les parties prenantes, et notamment l’Eglise catholique, ne reconnaîtront pas pleinement la réalité du génocide contre les Tutsis et leur responsabilité, on ne pourra pas parler des crimes de guerre commis par le FPR", affirme Philippe Denis, un frère dominicain et professeur d’histoire à l’université du KwaZulu-Natal" [...]

Seule une minorité d’hommes d’Eglise ont prêté main-forte aux tueurs. La grande majorité a assisté passivement aux massacres, explique Denis. Quelques-uns ont cependant sauvé des vies. Le clergé catholique exerce une influence énorme au Rwanda. Or, les autorités ecclésiastiques, tant catholique que protestante, se sont contentées de lancer un appel au cessez-le-feu. Si elles avaient dénoncé le programme d’extermination systématique des Tutsis, elles auraient peut-être pu mettre fin au génocide, ou, au moins, diminuer son ampleur. Trois quarts des Tutsis présents au Rwanda ont été tués en 1994"

Histoire et mémoire : le génocide des tutsi au Rwanda

Académie de Versailles - 25 février 2022

Le 23 mars 2022, Vincent Duclert, Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, donnera une conférence intitulée "Histoire et mémoire : quelles connaissances mobiliser face aux génocides et aux processus génocidaires ? Le cas du génocide des Tutsi au Rwanda".

Madame Agathe KANZIGA/HABYARIMANA au cœur de l’actualité

CPCR - 15 février 2022

La justice française clôt l’enquête sur l’attentat contre le président Habyarimana en 1994

France 24 - 15 février 2022

Rwanda : Non lieu pour l'attentat signal de lancement du génocide

Emmanuel Cattier / Club de Mediapart - 15 février 2022

Attentat du 6 avril 1994: la fin d'un chaos judiciaire entre la France et le Rwanda

Libération / FranceGenocideTutsi - 15 février 2022

Attentat du 6 avril 1994 au Rwanda : l’acte de décès de « l’enquête Bruguière

Afrikarabia - 15 février 2022

Niger: les huit anciens dignitaires rwandais devraient être reconduits à Arusha

RFI - 8 février 2022

"Les Dieux sont tombés sur la tête"

Club de Mediapart - Rwanda podium - 9 février 2022

Une réaction qui ne manque pas de pertinence ! L’imbécillité qui règne en Occident dans l'appréciation du caractère soi-disant démocratique d'une partie de l'opposition rwandaise, animée par plusieurs de ces odieux "rescapés" par le TPIR et leur famille, n'a d'égale que celle qui a fourvoyé la France et  une partie de l’Église catholique dans le génocide des Tutsi. Ce dont le Pape François s'est excusé devant le président du Rwanda et ce dont le Président français actuel a reconnu l'accablant égarement des autorités françaises de l'époque.

E.C. 11 février 2021

« Pas d’impunité pour les présumés génocidaires en France » selon monsieur Antoine ANFRE, ambassadeur de France au Rwanda.

CPCR - 6 février 2022

Le Rwandais Félicien Kabuga ne serait pas apte à subir son procès pour génocide

RFI - 4 février 2022

Il serait temps, à l’approche de la présidentielle, de s’interroger sur nos interventions militaires

Ne pas subir - 4 février 2022

« En France, pour faire carrière, un officier doit se taire », une conversation avec Guillaume Ancel

Le Grand Continent - 3 février 2022

L'incertitude plane pour les huit anciens dignitaires du régime hutu accueillis au Niger

RFI - 3 février 2022

Guillaume Ancel, écrire pour ne pas subir

RFI - 23 janvier 2022

"Je suis un citoyen français" dit Guillaume Ancel pour expliquer pourquoi il parle comme ancien officier et dire qu'il ne trahit pas, mais que son devoir est d'informer les Français.

On doit souligner que ce n'est pas l'armée qui le poursuit en diffamation, mais le général secrétaire de l’Élysée de François Mitterrand et donc un civil proche, terriblement proche, de ce civil chef suprêmes de ces trahisons françaises dans lesquelles il est l'un des rares militaires à avoir fait preuve de dignité.

E.C. 23 janvier 2021

Rwanda: le procès en appel du héros d'"Hôtel Rwanda" continuera en son absence

TV5 Monde - 18 janvier 2022

La rédaction de cet article de l'AFP semble très relativiste. Pourtant il semble bien avéré que ce "héros" d’Hôtel Rwanda  ait trempé dans le terrorisme contre la population rwandaise. Aucun état n'accepterait cela. Mais on veut tellement prouver que la justice rwandaise est aux bottes, qu'on finit par dérailler.

E.C. 19 janvier 2022

Paul BARRIL transite par Istres, base militaire française, pour aller aider les génocidaires - Audition réclamée de l’amiral LANXADE

Survie - 10 janvier 2022

"En mai 1994, pendant le génocide des Tutsis, le mercenaire Paul Barril, ancien gendarme de l’Élysée, passe avec ses hommes par la base de l’armée de l’air d’Istres, pour aller au Rwanda fournir une assistance au gouvernement génocidaire. L’association Survie demande l’audition de l’amiral Lanxade, chef d’état-major des armées à l’époque, pour faire la lumière sur cette affaire."

  • Note du général Quesnot à François Mitterrand, du 6 mai 1994. (Cliquer sur l'extrait ci-dessous pour lire la note en entier)

Rwanda-Niger : casse-tête diplomatique autour du génocide

 Jeune Afrique - 7 janvier 2022

A Kigali, quatre morts et vingt-sept ans de doutes (2/2)

Le Monde - 6  janvier 2022

Le mystère des gendarmes français assassinés à Kigali (1/2)

Le Monde - 5 janvier 2022

Le Mystère Didot et Maïer (France culture 2012)

France culture - 7 décembre 2012

Transcription de l'émission de France Culture

Le Monde ressort l'affaire des gendarmes Didot et Maïer et de l'épouse de Didot. Il est sain de rappeler que cette affaire n'a jamais été résolue. Ce que l'émission de France culture rappelait déjà en 2012. Le Monde n'apporte rien de fondamentalement nouveau.

Côté français officiel on a toujours dit que le FPR les a tués. Et donc le livre de Péan réaffirme cette thèse. On trouve pourtant des faits plus que troublants, rappelés dans les articles et dans l'émission de France culture, émanant des autorités françaises qui laissent penser que la France officielle cherche à brouiller les pistes et que clairement elle ne veut pas d'enquête. Un gendarme français a fait signer à la famille de Didot un papier selon lequel ils promettaient de ne pas porter plainte. Ahurissant. Comment peut-on être assez stupide pour croire que cela suffira ?

Dans le même registre, Le Monde nous répète une fois de plus que ce sont des missiles Sam 16 qui ont été tirés sur l'avion d'Habyarimana, alors qu'on en a aucune preuve. Cet élément de langage souffle comme le Mistral depuis 27 ans dans les médias français.

Tous ces éléments qui tournent autour du 6 avril 1994 et des deux ou trois jours suivants, montrent que le rôle de la France dans l'attentat du 6 avril 1994 est sans doute un sujet à étoffer au lieu de l'étouffer. D'autres éléments, comme le "suicide" de François de Grossouvre à L'Elysée le 7 avril 1994, le lendemain de l'attentat, ne viennent pas éteindre notre curiosité, bien qu'on nous affirme que cela n'a aucun lien. Pourtant le Rwanda n'était pas un sujet étranger pour François de Grossouvre.

Et puis on ne voit pas bien pourquoi des Rwandais, non menacés par le génocide ou les massacres de Hutu démocrates, se seraient réfugiés chez des Français, ni pourquoi les FAR auraient tué des Français, le FPR peut-être, mais aussi tout simplement peut-être des Français qui voudraient à tout prix cacher qu'ils auraient commis l'attentat que ces spécialistes radio auraient pu identifier. Cela expliquerait l'acharnement français à vouloir désigner l'ennemi FPR comme auteur de l'attentat et de ce quadruple meurtre, malgré, en ce qui concerne l'attentat, les quatre enquêtes qui situent le départ des missiles dans le camp militaire des alliés des Français. L'enquête Bruguière, très fantaisiste (il faut la lire ! ainsi que le compte-rendu par ses successeurs d’audition de Ruzibiza, le principal témoin de Bruguière) et qui ne s'est jamais déplacée sur les lieux, est complètement balayée depuis dix ans, même si les négationnistes tentent de décrédibiliser l'enquête de ses successeurs Trévidic et Poux en tentant régulièrement de la réduire à une enquête acoustique, qui ne fut que complémentaire à l'enquête principale.

E.C. 8-11 janvier 2022

Le triple assassinat de Gendarmes français  au Rwanda en 1994

Michel R. / Club de Mediapart - 10 janvier 2022

De façon générale, nous avons de nombreuses raisons de mettre en doute ce que dit cet officier qui tente encore dans cet article d'instiller ça et là des "massacres systématiques de Hutu" par le FPR, c'est à dire sans oser le dire ouvertement ... un génocide des Hutu. Cette théorie du double génocide, négationniste, a été complètement ignorée dans le rapport des députés français en 1998. Dans celui de la commission des historiens menée par Vincent Duclert en 2021, il n'est évoqué que trois fois, comme une thèse issues des pensées présidentielles, sans jamais le développer ou l'expliquer. Vincent Duclert l'a même clairement jetée aux orties à plusieurs reprises après la présentation de son rapport.

Mais cet officier nous a souvent montré qu'il ne croit qu'aux mensonges des officiers de l'état-major français et responsables de l'Elysée en fonction entre 1990-2010, que cette "croyance" soit sincère ou non, qu'il la subisse ou qu'il en soit acteur. D'autres militaires, comme les généraux Sartre et Varret, le lieutenant colonel Guillaume Ancel ou le sous-officier du GIGN Thierry Prungnaud ont su se détacher de ces mensonges et ne se considèrent plus comme étant en service commandé, mais comme des citoyens ayant une expérience militaire. En témoigne cette conclusion d'un article du général Sartre :

"Les responsables politiques et militaires qui nous ont poussés, et continuent de nous inciter, à défendre ce qui fut leur politique, nous sont plus odieux que ne sont injustes ceux qui nous accusent de complicité de génocide. Une éthique de la direction politico-militaire des opérations de la France reste à inventer." Général Sartre, dans Le Monde 30 mars 2021.

Son refus systématique, à ce jour, d'ouvrir ses nombreux articles sur le Rwanda aux commentaires dans le club de Mediapart montre à l'évidence qu'il refuse toute discussion et toute critique. Ce n'est pas une attitude ouverte à la recherche de la vérité. Il la détient et c'est indiscutable... et donc dictatorial.

Toutefois le sujet de la mort de ces gendarmes lui tient de toute évidence à cœur. C'est compréhensible.

Son article du 10 janvier 2022 comporte des éléments, vrais ou faux, qui peuvent indiquer des pistes de recherche. Le mensonge est toujours accroché à quelques vérités, surtout quand elles le servent. De plus, à son niveau d'officier subalterne à l'époque, il peut très bien être sincère et subir dans cette affaire le désastre de la stratégie française qu'il refuse de prendre en compte, parce qu'il émanait de ses chefs et qu'il s'en considère solidaire. Pourtant nos historiens ont été particulièrement clairs, alors même qu'ils ont épargné cet officier dans leur épluchage incomplet des archives qui omettait certaines de ses missions, la France a des "responsabilités lourdes et accablantes" dans le génocide des Tutsi.

Plus haut dans cette page la constance de la bêtise aux conséquences criminelles de cette stratégie française, malgré le génocide en cours, est mise en exergue par le communiqué de Survie du 10 janvier 2022 qui croise les révélations d'une procédure judiciaire contre un mercenaire français avec les suggestions faites à Mitterrand par son chef d'état-major particulier, qui était en relation directe avec le chef d'état-major des armées dont Survie demande l'audition dans cette procédure.

E.C. 11 janvier 2022

Deux articles importants sur l'état des archives parus le 19 décembre 2021 dans Mediapart

  • Archives militaires sur le Rwanda : malgré les promesses, le verrou n’a pas sauté

  • Vincent Duclert : « Une autre étape dans l’ouverture des archives sera à inventer »

    Cet entretien avec Vincent Duclert permet d'entrevoir la dimension vertigineuse de la gestion des archives. Il laisse aussi pressentir que cette gestion est le fruit d'une longue histoire à travers les siècles qui a produit des usages, des lois, des sous-divisions administratives qui se sont empilées et qui constituent autant de verrous contre l'accès des citoyens. Mais à n'en pas douter une nouvelle ère est ouverte dans cette gestion.
    On découvre aussi que la polémique entre historiens, ou plutôt à propos des historiens lors de la création de la commission Duclert, est dépassée et que nous devrions découvrir à l'avenir des publications d'historiens intéressantes sur la sujet de la France au Rwanda..
    E.C.4 janvier 2022

Une analyse de l'implication française au Rwanda par le général Patrice Sartre

Emmanuel Cattier / Club de Mediapart - 3 janvier 2022

Un article fort intéressant du général Sartre, paru dans la revue les ETVDES, méritait quand même quelques observations ...

E.C. 3 janvier 2022

Mort de Jean-Marie Muller, écrivain et militant au service de la non-violence

La Croix - 18 décembre 2021

Non-violence : Jean-Marie Muller, un combat parallèle

Emmanuel Cattier - 31 décembre 2021

Ce qui a poussé le Niger à expulser huit Rwandais

Deutche Welle - 30 décembre 2021

Cet article de l'agence de presse allemande est nettement plus fouillé que celui de RFI. Le Rwanda conteste cette décision à laquelle il n'a pas été associé et a fait valoir sa position aux autorités du Niger. Il est clair, et selon nous pour de bonnes raisons, que le Rwanda considère que les personnes concernées furent condamnées à des peines étonnamment légères, voire acquittées, sans prendre en compte toutes leurs responsabilités dans ce génocide et que ce pays souhaite que la justice rwandaise exerce ses responsabilités. Plusieurs décisions en appel du TPIR, eut égard aux faits connus, sont en effet pour le moins incompréhensibles et semblent avoir été dictées par des considérations géopolitiques, liées aux membres permanents du Conseil de sécurité. Cette opacité devrait être fouillée.

E.C. 1 janvier 2022

Niger : expulsion de huit ex-dignitaires du régime hutu rwandais

RFI - 30 décembre 2021

Avec l'expulsion des huit Rwandais, le Niger viole l'accord avec le Tribunal international

RFI - 31 décembre 2021

Conférence de presse de Me Hamadou K. avocate des 8 rwandais ménacés d’expulsion par le Niger.

The Rwanda - 2 janvier 2022

A la différence de la Shoah qui a provoqué une condamnation mondiale des responsables nazis, les responsables rwandais du régime génocidaire bénéficient d'une relative mansuétude incompréhensible, indirectement induite par les décisions du TPIR. On sait aussi que ce milieu ne manque pas d'argent.

Ce site, The Rwandan, qui relate logiquement la situation de ces Rwandais, reflète par ailleurs les positions négationnistes de membres de l'ancien régime rwandais et manipule toutes les propagandes néo génocidaires contre le Rwanda.

Aujourd'hui il soutient des génocidaires rwandais ayant purgé leurs peines devant le TPIR et des présumés génocidaires acquittés par le TPIR, logiquement défendus par leur avocate, qui, cependant, semble éluder la gravité du génocide des Tutsi. Ce génocide nécessite des précautions particulières. Les faits de génocide sont de plus imprescriptibles. Le Rwanda est fondé à poursuivre inlassablement ses génocidaires.

Certains sont encore "présumés" génocidaires car le Rwanda n'accepte pas leur acquittement pour la plupart. En effet, certains de ces acquittements et condamnations trop légères  ont provoqué la stupéfaction et l'indignation dans le milieu des rescapés rwandais, mais pas seulement. Aucun pays ne veut recevoir ces Rwandais, car tous savent de quoi il retourne. Le Niger est le seul à avoir accepté après 10 ans de recherche par l'ONU et, selon le Rwanda, sans que le principal pays concerné soit consulté.

Les questions sont donc qu'est-ce qui a poussé le Niger à accepter l'accord avec l'ONU ? Est-ce une décision prise dans des conditions saines ? Le Rwanda a-t-il trouvé un levier de pression que le Niger ne souhaite pas voir révélé et qui l'oblige à revenir sur son accord avec le mécanisme juridique de l'ONU ? Si oui, lequel ?

E.C. 3 janvier 2022


L'autisme français

Reconnaître pour les autorités françaises "Des responsabilités lourdes et accablantes" dans le génocide des Tutsi au Rwanda et ne pas y voir une pertinence à devoir s'excuser !
C'est très édifiant pour nos jeunes générations auxquelles on prétend vouloir, parait-il, insuffler un esprit civique dont on se désole qu'ils l'aient perdu !!! Qui l'a perdu en vérité en France cet esprit civique ?

Pour nous, la complicité française dans le génocide des Tutsi, si on se base sur les accusations françaises envers les complices de terroristes qui ont tué des Français, est de même nature que celle de ces complices de terroristes : fourniture de moyens militaires, diplomatiques, de police intérieure contre les Tutsi, de facilitations diverses à un régime génocidaire dont les autorités françaises n'ignoraient pas les intentions génocidaires. Ces aides continuèrent pendant le génocide et même après. C'est clairement de l'intelligence avec les génocidaires rwandais.

En outre des interrogations demeurent à cause d'un faisceau d'indices sérieux sur une éventuelle participation française à l'attentat contre Habyarimana "déclecheur du génocide". Ce qui aggraverait le tableau.

Des faits graves demeurent "ignorés" dans le rapport Duclert.

Ceux qui réfutent ce qui est établi dans le rapport Duclert et qui continuent d'entretenir des mensonges destructeurs et regrettent le temps préhistorique d'une information plus bâillonnée


Journal Le Monde du 4 février 1964

⤿ Courrier de missionnaires du Rwanda du 15 janvier 1964

⤿ "Argumentaire" du pouvoir de 1964 pour justifier les massacres

⤿ Message du Président Kayibanda aux réfugiés rwandais du 11 mars 1964

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A propos de la formation de la gendarmerie rwandaise

La formation de la gendarmerie rwandaise  par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 par la "mise sur pied" annoncée d'un "groupement de gendarmerie" selon une note d'un conseiller de Mitterrand de 1982) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent  les deux bras armés du génocide, avec des armes livrées par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes livrées par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.


Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010
Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Infos France Rwanda dans quelques moteurs de recherche
 

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