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Idéologie du génocide - Aloys Ntiwiragabo -
Attentat du 6 avril 1994 - Passé colonial belge
Négationnisme - Judi Rever - statues déboulonnées

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Les rubriques permanentes

Regards sur le Rwanda
et le génocide des Tutsi

La justice en France

Le Tribunal pénal international
pour le Rwanda (TPIR / ICTR)

Contexte et éclairages divers

  • "Affaire Tarnac"
  • Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.

Le génocide n'est pas fini pour tout le monde.  Béatrice Mukamulindwa ne sait pas ce qui est advenu de ses trois enfants pendant le génocide. Elle les cherche toujours. Aucun élément ne lui permet d'avoir la certitude qu'ils seraient morts.

Le cas de Béatrice n'est pas isolé. Ces dernières années des enfants et des parents se sont retrouvés après 20 ans de séparation. Certains grâce à l'association qu'elle a créée :

Recommandation importante

Dites toujours le "PRESUME génocidaire" ou "PRESUME financier du génocide", ou "est accusé de" ou pour des Français "PRESUME complice dans le génocide des Tutsi" tant que la personne n'a pas été condamnée en France ou devant le TPIR.

Sinon la justice  française selon la loi sur la presse, interprétée habituellement de façon très abusive même si les faits sont historiquement établis, vous condamnera. Il suffit d'une plainte. Ces gens là ont la gâchette juridique facile.

De plus tenez compte du fait qu'il y a dans l'appareil d’état français des réseaux minoritaires très négationnistes et très actifs qui favoriseront et accentueront votre condamnation. Ils bénéficient en outre comme membres de l'appareil d'Etat, d'un régime de protection particulier, qui accentue encore leur protection, abusive et scandaleuse dans le contexte des analyses des responsabilités dans le génocide des Tutsi.

Quand on dit appareil d'Etat il faut comprendre, éducation nationale, armée, gendarmerie, justice et probablement police, même si je ne me souviens d'aucun élément de négationnisme du génocide des Tutsi concernant la police française.

Quand on dit la justice, il faut bien comprendre que ces réseaux sont parfois virulents et efficaces parmi les magistrats, de la parisienne cour de cassation aux tribunaux de province. Même quand on signale des faits documentés qui posent question, même exclusivement à un procureur, il peut basculer et, malgré un non-lieu initial,  demander votre condamnation pour diffamation, tant ces réseaux sont virulents. Tous ces fonctionnaires qui sont soumis à ces réseaux négationnistes, souvent malgré eux, n'en ont pas nécessairement conscience. Le Rwanda c'est loin et on fait tout pour qu'ils ne s'y intéressent pas plus. On peut même signaler des situations de conflit d'intérêt qui ne semblent troubler personne.

N'oublions pas non plus les églises dans lesquelles ces réseaux peuvent avoir une influence transversale. La plupart des "présumés génocidaires" résidant en France sont très bien accueillis dans les églises. C'est la stupéfaction quand ils sont mis en examen.

Ne pas oublier non plus l'influence de ces réseaux dans les médias.

Donc protégez-vous contre les abus de la loi sur la presse. Soyez prudents. C'est malheureusement la situation de l'appareil d'état français pour ce que nous en connaissons concernant la question de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi ou d'autres affaires d’État qui traînent en longueur.

E.C.

Avertissement

Depuis son origine ce site est tenu de façon entièrement bénévole par Emmanuel Cattier, à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.

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Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires

Le héros controversé du film «Hotel Rwanda» arrêté et extradé

Libération - 31 août 2020

Pour ma part, j’avais vu le film en compagnie de deux rwandaises qui s'étaient réfugiées à l’Hôtel des mille collines. Elles n'avaient pas trouvé le film authentique.

Une histoire qui montre que le show-business est d'une grande superficialité sur la question du génocide des Tutsi. Les conflits entre la BBC et Kigali en sont un autre exemple, à cause d'un documentaire négationniste.

Paul Rusesabagina, opposant et héros controversé du film « Hôtel Rwanda », arrêté à Kigali

Jeune Afrique - 31 août 2020

"Selon le [Rwanda Investigation Bureau], « Paul Rusesabagina est soupçonné d’être le fondateur, le leader, et le principal financier de groupes armés terroristes adeptes de la violence, dont le MRCD [Mouvement rwandais pour le changement démocratique] et le PDR-Ihumure [Parti pour la démocratie], qui ont sévi dans toute la région ainsi qu’à l’étranger. »" [...] Lors d’une conférence de presse sur ce dossier, le porte-parole du Rwanda Investigation Bureau, le Dr Thierry Murangira, a refusé de citer les pays qui avaient permis la capture par les autorités rwandaises de Paul Rusesabagina, indiquant que cela pourrait entraver les investigations de la justice rwandaise.

Le Rwanda a émis un mandat d’arrêt international contre Aloys Ntiwiragabo, accusé de génocide

Le Monde - 26 août 2020

Rwanda : vers le jugement de Félicien Kabuga ?

Afrik.com - 26 août 2020

Le Rwanda réclame l’arrestation et l’extradition d’Aloys Ntiwiragabo

Mediapart - 25 août 2020

Réfugiés rwandais: le dévoiement du droit d’asile

Mediapart - 22 août 2020

Oradour-sur-Glane : le village martyr profané

France info - 22 août 2020

Si seulement les Français justement indignés de ce qui s'est passé à Oradour-sur Glane, pouvaient comprendre aussi les ravages du négationnisme du génocide des Tutsi répété trop fréquemment dans les médias français.

Imaginez qu'on dise, comme le dit Judi Rever à propos des Tutsi, que ce seraient les habitants d'Oradour qui auraient massacré des habitants d'Oradour pour prendre la mairie ?

C'est pourtant ce que s'apprête à publier la Maison d'édition française Max Milo.

Génocide contre les Tutsis : Max Milo ne doit pas publier un ouvrage négationniste

Libération/Collectif d'associations - 15 août 2020

Banarwa : Exposition d’Art – Vente caritative – 16 août 2020 - Mülhouse (France) / Rwanda

Banarwa - 9 juillet 2020

L’association BANARWA vous propose de venir découvrir une belle exposition afin de soutenir la création d’un centre de formation aux arts pour des enfants du Rwanda.

Eric Barbier : " 'Petit Pays' n'est pas un film que l'on oublie quand on a fini le montage"

FranceInfoTV - 11 août 2020

"Le film, dont la sortie était prévue en mars, sera finalement dans les salles obscures le
28 août 2020"

Ce film permettra-t-il de ne pas faire de confusion entre ce qui s'est passé au Burundi et d'autre part au Rwanda ?

La "NDLR" de France info dans le texte, concernant les accords d'Arusha, de juillet 1992 à août 1993 pour le Rwanda, s'apparentent à une fake news. Ces accords ne sont pas la cause du génocide. Certes ils ont eu leur influence dans l'évolution des choses, on pourrait à la rigueur dire qu'ils ont incité les durs du régime rwandais à l'attentat contre leur président Habyarimana. Mais la véritable cause du génocide existait bien avant. Déjà en 1990 elle fut exprimée par le chef détat-major de la gendarmerie rwandaise au général Varret, français, qui a rapporté cette phrase : "[Les Tutsi] sont très peu nombreux nous allons les liquider et cela ira très vite". La cause est l'idéologie génocidaire contre les Tutsi qui a prospéré de 1959 à 1994 au Rwanda, comme l'idéologie antisémite en Occident du moyen-âge, et peut-être avant, jusqu'en 1945 et continue plus modérément aujourd'hui tout en étant vigoureusement combattue, comme on  doit combattre l'idéologie anti-Tutsi encore aujourd'hui, très virulente dans certains milieux français politiques et miliaires, et nostalgiques rwandais, et violemment en RDC.

E.C.

RDCongo: la commission sur le passé colonial de la Belgique est mal partie

La Libre Belgique - 11 août 2020

Aloys Ntiwiragabo, l’hôte très encombrant de la France

Médiapart - 10 août 2020

"Selon les informations de Mediapart, le colonel résiderait en France depuis au moins 14 ans, mais ne disposerait d’un récépissé de demande d’asile que depuis février 2020. Pourquoi si tard ? Que s’est-il passé entre-temps ? Le suspect a-t-il bénéficié de soutiens ?
Le 25 juillet dernier, le Parquet national antiterroriste décidait de l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « crime contre l’humanité » à l’égard d’Aloys Ntiwiragabo dont Mediapart révélait la veille la présence en France."

Une association rwandaise dénonce déjà le groupe d’experts sur la décolonisation

Le Soir - 9 août 2020

La maison d’éditions Max Milo ne doit pas être une tribune du négationnisme

Pétition Ibuka-CRF- 8 août 2020

Les éditions Max Milo affirment provoquer avec des vérités. Ce n'est absolument pas le cas ici. De plus les propos mensongers de ce livre, connus par sa version anglaise In Praise of Blood, contournent les lois qui sanctionnent le négationnisme en attribuant aux Tutsi la responsabilité de leur génocide. On ne nie plus le génocide des Tutsi, on affirme que c'est eux qui en sont responsable. C'est notoirement contraire aux faits.

C'est l'Akazu, l’entourage du couple Habyarimana, et sa radio des mille collines et ses journaux comme Kangura, le gouvernement intérimaire Hutu power, dont les 3/4 des membres furent condamnés par le TPIR pour génocide ou complicité de génocide, l'armée et la gendarmerie rwandaises qui ont inventé et conduit ce génocide.

Les autorités françaises ont soutenu ce régime génocidaire en lui livrant des armes et en formant ses acteurs de terrain, et par  bien d'autres moyens comme l'informatisation du fichier central de la gendarmerie rwandaise qui traquait les Tutsi. Ces faits se sont répartis avant, pendant et après le génocide. Ce que l'auteure conteste complètement. C'est aussi un négationnisme de la complicité des autorités françaises dans le génocide des Tutsi. Le soutien d'Hubert Védrine à l'auteure lors d'un récent colloque au Sénat français le souligne.

Les procédés imaginés dans ce livre sont d'une malhonnêteté intellectuelle consommée destinée à justifier l'injustifiable de la politique française au Rwanda à partir de 1990

E.C.

Débats sur la mémoire du colonialisme: la commission spéciale de la Chambre a choisi ses dix experts scientifiques

La Libre Belgique - 6 août 2020

Solutré - Introduction au chemin de quatre photos commentées

Emmanuel Cattier/Flickr - 6 août  2020

Scholastique Mukasonga, conteuse normando-rwandaise

Ouest France - 2 août 2020



Journal Le Monde du 4 février 1964

⤿ Courrier de missionnaires du Rwanda du 15 janvier 1964

⤿ "Argumentaire" du pouvoir de 1964 pour justifier les massacres

⤿ Message du Président Kayibanda aux réfugiés rwandais du 11 mars 1964

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A propos de la formation de la gendarmerie rwandaise

La formation de la gendarmerie rwandaise  par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 par la "mise sur pied" annoncée d'un "groupement de gendarmerie" selon une note d'un conseiller de Mitterrand de 1982) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent  les deux bras armés du génocide, avec des armes livrées par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes livrées par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.


Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010
Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Infos France Rwanda dans quelques moteurs de recherche
 

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