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Les rubriques permanentes

Regards sur le Rwanda
et le génocide des Tutsi

La justice en France

Le Tribunal pénal international
pour le Rwanda (TPIR / ICTR)

Contexte et éclairages divers

  • "Affaire Tarnac"
  • Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.

Le génocide n'est pas fini pour tout le monde.  Béatrice Mukamulindwa ne sait pas ce qui est advenu de ses trois enfants pendant le génocide. Elle les cherche toujours. Aucun élément ne lui permet d'avoir la certitude qu'ils seraient morts.

Le cas de Béatrice n'est pas isolé. Ces dernières années des enfants et des parents se sont retrouvés après 20 ans de séparation. Certains grâce à l'association qu'elle a créée :

Recommandation importante

Dites toujours le "PRESUME génocidaire" ou "PRESUME financier du génocide", ou "est accusé de" ou pour des Français "PRESUME complice dans le génocide des Tutsi" tant que la personne n'a pas été condamnée en France ou devant le TPIR.

Sinon la justice  française selon la loi sur la presse, interprétée habituellement de façon très abusive même si les faits sont historiquement établis, vous condamnera. Il suffit d'une plainte. Ces gens là ont la gâchette juridique facile.

De plus tenez compte du fait qu'il y a dans l'appareil d’état français des réseaux minoritaires très négationnistes et très actifs qui favoriseront et accentueront votre condamnation. Ils bénéficient en outre comme membres de l'appareil d'Etat, d'un régime de protection particulier, qui accentue encore leur protection, abusive et scandaleuse dans le contexte des analyses des responsabilités dans le génocide des Tutsi.

Quand on dit appareil d'Etat il faut comprendre, éducation nationale, armée, gendarmerie, justice et probablement police, même si je ne me souviens d'aucun élément de négationnisme du génocide des Tutsi concernant la police française.

Quand on dit la justice, il faut bien comprendre que ces réseaux sont parfois virulents et efficaces parmi les magistrats, de la parisienne cour de cassation aux tribunaux de province. Même quand on signale des faits documentés qui posent question, même exclusivement à un procureur, il peut basculer et, malgré un non-lieu initial,  demander votre condamnation pour diffamation, tant ces réseaux sont virulents. Tous ces fonctionnaires qui sont soumis à ces réseaux négationnistes, souvent malgré eux, n'en ont pas nécessairement conscience. Le Rwanda c'est loin et on fait tout pour qu'ils ne s'y intéressent pas plus. On peut même signaler des situations de conflit d'intérêt qui ne semblent troubler personne.

N'oublions pas non plus les églises dans lesquelles ces réseaux peuvent avoir une influence transversale. La plupart des "présumés génocidaires" résidant en France sont très bien accueillis dans les églises. C'est la stupéfaction quand ils sont mis en examen.

Ne pas oublier non plus l'influence de ces réseaux dans les médias.

Donc protégez-vous contre les abus de la loi sur la presse. Soyez prudents. C'est malheureusement la situation de l'appareil d'état français pour ce que nous en connaissons concernant la question de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi ou d'autres affaires d’État qui traînent en longueur.

E.C.

Avertissement

Depuis son origine ce site est tenu de façon entièrement bénévole par Emmanuel Cattier, à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.

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Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires

Banarwa : Exposition d’Art – Vente caritative – 16 août 2020 - Mülhouse (France) / Rwanda (initialement 2 août)

Banarwa - 9 juillet 2020

L’association BANARWA vous propose de venir découvrir une belle exposition afin de soutenir la création
d’un centre de formation aux arts pour des enfants du Rwanda.


Scholastique Mukasonga, conteuse normando-rwandaise

Ouest France - 2 août 2020

Le journaliste Antoine Kaburahe alerte l’opinion sur l’idéologie du génocide distillée par son concitoyen Keny-Claude Nduwimana [Burundi]

RNA - 28 juillet 2020

Aloys NTIWIRAGABO dans l’oeil du cyclone

CPCR - 26 juillet 2020

La France ouvre une enquête pour «crimes contre l’humanité» à l’égard d’Aloys Ntiwiragabo

Mediapart - 26 juillet 2020

Rwanda : «Il y aurait une centaine de génocidaires supposés en France»

Libération - 24 juillet 2020

Aloys Ntiwiragabo, pilier présumé du génocide des Tutsis, se terre en France

Mediapart - 24 juillet 2020

"[...] il appartient aux milieux les plus extrémistes et commande les gendarmes de Kigali jusqu’en 1993 – le capitaine Pascal Simbikangwa, condamné en France à 25 ans de prison pour génocide, opéra longtemps sous ses ordres. Il appartient alors au premier cercle du pouvoir que les Rwandais surnomment « l’Akazu ». Ce cercle répandra l’idéologie des Hutu Power, ce groupe d’extrémistes radicaux rwandais, qui conduira au génocide.

En juin 1993, Aloys Ntiwiragabo prend la tête des renseignements militaires rwandais (G2) et devient chef d’état-major adjoint de l’armée rwandaise. « C’était un fanatique », résume Richard Mugenzi qui appartenait au G2.

Richard Mugenzi se remémore l’ambiance dans le service de renseignement : « Tout était planifié. Il y avait une vision. Elle impliquait de se débarrasser des Tutsis. Une solution finale. »

Le G2 dresse la liste des « ennemis » définis comme « le Tutsi de l’intérieur et de l’extérieur  », mais également des opposants ou des personnes considérées comme trop modérées. Le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda attribue la paternité de ces listes au colonel Ntiwiragabo."

Cela fait plaisir de voir que des journalistes français vont plus loin que les chercheurs des ONG sur la question du génocide des Tutsi. Cette présence en France renforce les faits qui désignent la France comme protectrice des présumés génocidaires rwandais. Elle repose la question de complices français au sein de l’appareil d’État qui auraient de toute évidence protégé ces personnes.

Rappelons qu'en octobre 1992, les autorités françaises livrèrent dans le cadre d'une mission de coopération exécutée par des officiers de police judiciaire, l'informatisation du fichier PRAS, Personnes à Rechercher et A Surveiller, situé à Kigali au "Fichier central" de la gendarmerie rwandaise. Le commandant des gendarmes de Kigali est donc passé au service de renseignement G2 quelques mois plus tard et est accusé par le TPIR d'avoir dressé des listes de Tutsi, et de Hutu jugés trop modérés.

La question de l'informatisation du fichier central ayant facilité le listage des Tutsi est donc à nouveau posée. Bernard Lugan et Charles Onana furent cités par le responsable de cette mission française dans un procès dont je fus l'objet et condamné. Ils ont prétendu devant la justice française, qu'à leur connaissance "d'experts" pour la défense des accusés de génocide devant le TPIR, il n'a jamais été question de listes de Tutsi à éliminer devant le TPIR. Qu'ils aient été ou non de bonne foi, leurs témoignages, jugés crédibles par les magistrats de Nîmes sur des critères douteux (un officier de gendarmerie et des universitaires contre un "militant"), sont donc contraires aux faits.

En tout état de cause ces "experts" ne sont donc pas fiables sur le sujet des listes de Tutsi devant le TPIR, contrairement à l'avis des magistrats de Nîmes, qui de toute évidence ne connaissaient le génocide des Tutsi qu'à travers des idées proches du bouquin de Péan, puisque l'introduction du procès en appel par la présidente fut "orné" d'un propos typique : "Kagame est un grand criminel". Sur la base de quelle décision de justice ? En respectant quelle sorte de présomption d'innocence ? Je l'avais interrompue quelques phrases plus tard en lui disant qu'elle parlait comme quelqu'un qui découvre le génocide des Tutsi. Elle m'avait demandé de toute son autorité de présidente du procès de ne pas l'interrompre dans sa présentation des faits.

E.C. 24 juillet 2020

14 Juillet 1953 : Un Massacre colonial - Une histoire occultée en France et en Algérie

France-Algérie - 11  juillet 2020

Enquête sur la mort du président rwandais : une instruction longtemps polluée par les manipulations

Le Monde - 10 juillet 2020

Les statues sont-elles la vérité historique ?

Emmanuel Cattier /Club de Mediapart - 10 juillet 2020

Brigitte Macron estime que déboulonner des statues serait renier notre histoire. Il me semble pourtant que certaines statues sont des mensonges sur notre histoire.

Pour les gens qui n'ont aucun sens de la honte et encore moins celui du ridicule :

Génocide des Tutsi au Rwanda : le livre controversé de Judi Rever paraîtra en France

Jeune Afrique - 9 juillet 2020

Un livre où, selon plusieurs lecteurs, on affirme que des Tutsi ont infiltré les milices interahamwe pour provoquer le génocide des Tutsi... L'auteure, qui fut soutenue par Hubert Védrine lors d'un récent colloque en dérive anti-tutsi au Sénat français, permettra donc à ce dernier des derniers et à ses derniers fans du PS de soutenir que si les génocidaires hutupower ne sont pas si responsables du génocide, la France n'aurait pas eu tort de les soutenir contre de "si manipulateurs" Tutsi du FPR.

Cette thèse, qui n'a aucun fondement factuel, est d'une bêtise sans nom, mais cela s'appelle au plan historique du négationnisme et au plan politique de la manipulation odieuse.

Il faut croire qu'Hubert Védrine doit avoir une chose très grave à cacher pour qu'il tombe si bas dans la défense de la politique de Mitterrand en défendant l'auteure d'une telle thèse, au nom d'une hypocrite "liberté d'expression".

On attend donc qu'il nous fournisse les preuves de ce qu'avance sa protégée Judi Rever ... Pour l'instant elle ne nous a rien montré.

Si Hubert Védrine avait assez de culture pour s'intéresser à ceux qui ont vécu la montée de la propagande génocidaire au Rwanda à partir de 1959, et surtout ensuite à partir d'octobre 1990, il comprendrait la profonde inanité de cette thèse. Mais sa culture s'arrête aux frontières de la France Mitterrandienne, comme le nuage de Tchernobyl, mais à l'intérieur, radio active de la propagande mitterrandienne, pardon, des (im) mondes de François Mitterrand.

La radio des milles collines fut, elle,  radio active de la propagande Hutupower. Sait-il seulement que la radio des mille collines, principale incitatrice au génocide des Tutsi, était dirigée par l'Akazu qui tournait autour d'Agathe Habyarimana-Kanziga ? Il va sans doute nous trouver une "justice réveuse" pour nous inventer qu'elle aurait été la maîtresse de Kabarebe ou d'un autre Tutsi du FPR ! Et les "idiots utiles" de Pierre Péan diront "CQFD" !

Certains livres véhiculent la même haine débile que l'on déplore sur les réseaux sociaux.

E.C. 9 juillet 2020

Message de félicitations adressé par M. Emmanuel MACRON, Président de la République française, à S.E. M. Paul KAGAME, Président de la République du Rwanda, à l’occasion de la 26ème célébration du Jour de la Libération

Ambassade de France au Rwanda - 4 juillet 2020

Reconnaissance implicite de la victoire du FPR au lendemain du génocide des Tutsi. Aucune allusion au rôle de la France à partir de 1990 au Rwanda, mais une attention soulignée à la mémoire du génocide des Tutsi, au respect des rescapés et à la poursuite des génocidaires en France. Une volonté de remettre sur pied la présence française au Rwanda, détruite par la défaite et la fuite des génocidaires.

RDC: les «regrets» de la monarchie belge sur le passé colonial

Vatican news - 3 juillet 2020

Génocide des Tutsi : la justice française referme le dossier sur l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana

Jeune Afrique - 3 juillet 2020

Rwanda : non-lieu confirmé pour l’enquête hors normes sur l’attentat du 6 avril 1994

Survie - 3 juillet 2020

L'affaire va continuer devant la cour de cassation. Comme le souligne Survie c'est évidemment une décision réparatrice pour Kigali, mais c'est un fiasco juridique.

En effet, la justice française montre qu'elle ne veut pas avancer, entêtée comme un vieux baudet, vers la recherche des vrais coupables, alors que des pistes sérieuses, qu'elle refuse d'explorer, existent, mais risquent de mettre en cause une fois plus les protégés de la France, voire des Français.

Cette impuissance volontaire montre que la Justice française n'est pas indépendante dès qu'on touche à la raison d’État. D'autres affaires concernant le Rwanda l'ont déjà montré.

Une exception concerne la décision récente d''ouverture de certaines archives par la justice administrative au militant de Survie et chercheur François Graner. Une autre exception concerne la juge d'instruction Brigitte Reynaud qui obtint contre vents et marées, il y a quinze ans,  l'ouverture des instructions des plaintes de Rwandais contre des militaires français, à ce jour enlisées. Bien évidemment on doit souligner dans cette affaire, il y a presque dix ans, le rôle de la décision des juges Trévidic et Poux de conduire une expertise balistique sur le terrain, permettant d'aboutir à ce non-lieu.

Cela montre que tout dépend du courage personnel des magistrats.

E.C.

Génocide contre les Tutsis du Rwanda : rideau sur un attentat

Survie - 2 juillet 2020

Paul Kagame : « Au Jugement dernier, j’obtiendrai de bien meilleures notes que ceux qui osent nous condamner »

Jeune Afrique - 2 juillet 2020


Journal Le Monde du 4 février 1964

⤿ Courrier de missionnaires du Rwanda du 15 janvier 1964

⤿ "Argumentaire" du pouvoir de 1964 pour justifier les massacres

⤿ Message du Président Kayibanda aux réfugiés rwandais du 11 mars 1964

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A propos de la formation de la gendarmerie rwandaise

La formation de la gendarmerie rwandaise  par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 par la "mise sur pied" annoncée d'un "groupement de gendarmerie" selon une note d'un conseiller de Mitterrand de 1982) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent  les deux bras armés du génocide, avec des armes livrées par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes livrées par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.


Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010
Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Infos France Rwanda dans quelques moteurs de recherche
 

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