Science Po Strasbourg - Emilienne Mukansoro -
Oradour-sur-Glane - Diogène Bideri - Parti Socialiste -
Jean Glavany - François Hollande - Justice française
18 mai 2017
Assemblée nationale française
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
Page spéciale CEC
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dossier CEC
Jean-Pierre Chrétien - LDH Toulon
EC 8 avril 2014
Affaire, symbolisée par la disparition de Maurice Audin, reconnue officiellement par le Président de la République Emmanuel Macron. Cette affaire illustre la corruption criminelle exponentielle dont sont capables l'Etat français et son armée,
Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.
RTRBF - 7 avril 2018
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Survie - 29 juin 2019
Ne pas subir - 28 juin 2019
FIDH - 28 juin 2019
"Vingt-cinq ans jour pour jour après les trois jours de massacres qui se sont poursuivis au vu et au su de l’armée française dans les collines de Bisesero du 27 au 29 juin 1994, les rescapés et les autres parties civiles ont appris hier matin le rejet d’une demande de réouverture de l’instruction d’une plainte visant la chaine de commandement militaire et politique de l’opération Turquoise."
Le choix inutilement provocateur et mesquin de la date de cette décision est à l'image de cette instruction : lamentable.
Les fonctionnaires instructeurs n'ont pas eu le courage d'enquêter sur le haut commandement français dans cette affaire. La raison d'état a pleinement fonctionné, mais par quels ressorts ? pressions ? auto-censure ? conflits d'intérêts ? manque d'intelligence ? manque d'envergure ?
Il n'y a vraiment pas de quoi être fiers d'être Français. Cette décision bafoue des principes essentiels de notre République.
Tous les ressorts administratifs et stratégiques qui ont facilité l'implication française dans le génocide des Tutsi restent intacts. Cela peut recommencer dans d'autres situations. La France ne sait pas se réguler. Elle devra subir que d'autres le fasse pour elle. Un jour cela ne passera plus.
Mais qu'on ne s'y trompe pas. Cette affaire de Bisesero n'est pas l'action la plus grave de la France au Rwanda. Bisesero ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Il faut bien comprendre que des actes, hélas plus graves et plus directs qu'un lâche refus de porter secours à des personnes menacées et effectivement tuées ensuite, se sont produits entre 1990 et 1994. Il s'agit d'actes qui ont renforcé les auteurs du génocide, en sachant qu'ils préparaient un génocide. Simplement ces actes ont eu lieu dans une période qui échappe statutairement à la justice internationale concernant le génocide des Tutsi rwandais. C'est la raison pour laquelle ils n'ont pas fait l'objet de procédures judiciaires. Mais la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 rendent ces crimes imprescriptibles. Ils ne peuvent pas être protégés par des dispositions temporelles.
Le peuple français et les autres peuples, doivent exiger que cette convention de 1948 soit traduite dans les lois nationales et internationales et abolissent les dispositions juridiques, négationnistes de fait, qui sont actuellement en vigueur.
E.C. 1 juillet 2019
L'opinion - 25 juin 2019
Nous soulignons que ce député LREM est un ancien membre des commandos de marine qu'il a servis 17 ans. Ces commandos furent impliqués au Rwanda. Il s'agit donc d'un texte de défense de ses anciens.
Les nouveaux éléments de langages de l'armée s'y trouvent bien : il s'agit d'une "vérité complexe". Nous ne contesterons pas que cette vérité est complexe. Mais dans la bouche des militaires il faut comprendre que les autorités françaises sont peut-être complice de génocide, mais ne le dites pas et l'armée a obéit aux politiques et fut donc dans son rôle. C'est cette articulation qu'ils veulent faire passer comme "complexe", alors que le terme exact serait une vérité paradoxale.
Le chef d'Etat major particulier de François Mitterrand donna lui-même la réplique à ce discours en accusant le général Dallaire lors de son audition par la mission d'information parlementaire française :
"Le Général Christian Quesnot est ensuite revenu sur le rôle de l’opération Turquoise. Il a répété ce qu’il avait dit à l’époque, à savoir qu’il avait le sentiment que, si la communauté internationale avait fait preuve de moins de lâcheté - pour employer un mot fort - , elle aurait été en mesure d’arrêter les massacres que tout le monde sentait venir à Kigali. Sur place, il y avait la MINUAR de M. Romeo Dallaire, forte de 2 500 hommes, de valeur inégale, il est vrai. Sans doute, le Général Romeo Dallaire n’avait-il pas de mandat, mais le Général Christian Quesnot a estimé que, dans certains cas, l’honneur d’un militaire était de savoir désobéir et que, dans ce cas particulier, le Général Romeo Dallaire aurait peut-être réussi en désobéissant."
Il est rocambolesque qu'un chef militaire français affirme cela alors que pendant quatre ans il a servi une politique de soutien à un régime qui affichait clairement et distinctement devant les autorités françaises, comme dans les médias rwandais, son intention de génocide des Tutsi. Cela s'appelle donc un discours de pyromane. On peut se demander si ces gens sont sérieux et cohérents.
Certains militaires français ont heureusement désobéit autour du sous-officier du GIGN Thierry Prungnaud, à Bisesero pour sauver des Tutsi que l'état-major français refusait de sauver et qu'il voulait absolument considérer comme un "maquis Tutsi" dans la zone Turquoise, comme cela fut exprimé par le Chef d'état-major des armées lors du Conseil restreint de défense du 29 juin 1994. D'autres, selon le lieutenant-colonel Guillaume Ancel, auraient refusé d'appliquer l'ordre, répété par Hubert Védrine, de réarmer les génocidaires au Zaïre, après leur passage par la zone Turquoise.
Donc on attend un peu plus d'honnêteté de la part des décideurs français de l'époque, comme de ceux d'aujourd'hui. Vous ne pourrez pas noyer le poisson éternellement.
E.C. 26 juin 2019
Libération - 23 juin 2019
La Libre Belgique - 21 juin 2019
Jeune Afrique - 21 juin 2019
Wakatsera (Burkina Faso) - 20 juin 2019
Il est très rare de trouver un article qui replace cette préoccupation internationale dans le contexte rwandais.
IRIS - 20 juin 2019
Emmanuel Cattier dans le Club de Médiapart- 21 juin 2019
Le Club de Médiapart est accessible en lecture même sans abonnement
La Libre Belgique - 20 juin 2019
Jeune Afrique - 15 juin 2019
« Les faiseurs d’opinion […] ont besoin de vérité simple, [avec] la définition d’un gentil et d’un méchant […] Il n’y a pas de gentil et il n’y a pas de méchant. Il y a un déchaînement de violence. Il y a la mort partout. Il y a l’horreur. Et il y a, au milieu de tout ça, […] des soldats, des sous-officiers et des officiers qui, chacun à leur niveau, essaient d’avoir une action droite », a ajouté le général François Lecointre.
Comme militaire français, le général Lecointre sait de quoi il parle en matière de vérité simple et de faiseur d'opinion, à moins que l'armée ait renoncé à ses compétences en matière de guerre psychologique... Mais, vu l'amoncellement d'aveuglements, au mieux, qu'on constate de la part de l'armée française au Rwanda, on peut vraiment se demander si nos responsables politiques et militaires avaient de véritables compétences stratégiques pour s'être ainsi laissés berner par les génocidaires dès 1990.
Car pour les stratèges français, clairement, de nombreux documents le montrent, la vérité simple était que les méchants étaient les Tutsi et les gentils les Hutu. Par exemple celui-ci, qui comble de l'aveuglement, relate des paroles prononcées deux ans après le génocide des Tutsi par un officier français :
Absurde "vérité simple" transmise dans les casernes et les bistrots dézingués PS, RPR et FN ! A cause du génocide ils furent pourtant contraints d'amorcer un semblant de changement d'opinion pendant l'opération turquoise en essayant, face à la communauté internationale qui les avait à l'oeil, d'avoir l'air neutre entre les génocidaires et les victimes du génocide. Neutres face à des génocidaires ! Mais visiblement cet article du Populaire du Centre témoigne que certains restaient bornés à soutenir les génocidaires et à diaboliser les victimes du génocide.
Bêtise d'officier subalterne ? C’était en fait le reflet de la pensée des stratèges, comme le montre par exemple ce compte-rendu d'un conseil restreint de défense présidé par François Mitterrand :
Si seulement les stratèges français avaient bien voulu sortir des vérités simples ... Certains militaires l'ont compris et l'ont exprimé, mais ils sont aussi rares que courageux. Le général Varret, le sous-officier du GIGN Thierry Prungnaud, le lieutenant-colonel Guillaume Ancel furent-ils conviés à prendre la parole à ce colloque ?
E.C. 15 juin 2019 publié aussi sur Médiapart
ActuDaily - 6 juin 2019
Blog de E.C. sur Médiapart - 4 juin 2019
Blog de E.C. sur Médiapart - 5 juin 2019
La formation de la gendarmerie rwandaise par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 par la "mise sur pied" annoncée d'un "groupement de gendarmerie" selon une note d'un conseiller de Mitterrand de 1982) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent les deux bras armés du génocide, avec des armes livrées par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes livrées par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.