Francophonie - Bisesero - Victoire Ingabire Umuhoza
Maurice Audin - Macron - Procès à Nîmes - Florent Piton
L'archipel du Goulag
18 mai 2017
Assemblée nationale française
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
Page spéciale CEC
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dossier CEC
Jean-Pierre Chrétien - LDH Toulon
EC 8 avril 2014
Affaire, symbolisée par la disparition de Maurice Audin, reconnue officiellement par le Président de la République Emmanuel Macron. Cette affaire illustre la corruption criminelle exponentielle dont sont capables l'Etat français et son armée,
Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.
RTRBF - 7 avril 2018
Depuis son origine ce site est tenu par Emmanuel Cattier, de façon entièrement bénévole à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.
Survie - 31 octobre 2018
"Dossier de synthèse sur une affaire judiciaire emblématique des accusations de complicité de l’armée française dans le génocide des Tutsi du Rwanda, au sujet des tueries survenues dans les collines de Bisesero du 27 au 30 juin 1994."
Le Monde - 27 octobre 2018
« Je ne crois pas un seul instant que les juges ne soient pas indépendants, déclare Me Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH. Mais ils ont des contraintes : une forme de révérence permanente de la justice quand il s’agit de l’armée française. Si ces militaires sont renvoyés pour complicité de génocide, on peut imaginer qu’ils ne resteront pas le doigt sur la couture mais parleront des ordres venus du pouvoir civil et politique. Là est le vrai enjeu. »
Jeune Afrique - 26 octobre 2018
« L’exécutif français n’a aucune envie que l’armée soit mise en cause dans ce dossier, il a tout intérêt à étouffer l’affaire. Quant aux juges du siège, ils sont certes indépendant mais il est clair qu’on assiste à une certaine autocensure dans ce dossier », assure à Jeune Afrique Me Eric Plouvier, avocat de l’association Survie, partie civile.. »
France 24 - 26 octobre 2018 - à partir de la 50 éme seconde jusque 6 minutes trente
Mediapart - 25 octobre 2018
Mediapart rend publique une vidéo filmée à l’été 1994 par des militaires français, qui jette une lumière crue sur la passivité de l’armée pendant l’un des événements les plus embarrassants pour la France dans le dossier rwandais : le massacre de Bisesero.
(Monter le son car l'enregistrement n'est pas excellent)
Une vidéo qui met en lumière les mensonges de la propagande française, à laquelle la justice française ne semble pas insensible. Elle a tendance à privilégier, avec un tropisme accablant, la parole des militaires et des fonctionnaires envoyés au Rwanda et à minimiser les témoignages des journalistes, voire à annuler ceux des Rwandais eux-mêmes. Les institutionnels français se serrent les coudent pour mentir aux Français à propos de l'implication française dans le génocide des Tutsi.
Dans cette vidéo de 1994, il s'agit "seulement" de non-intervention, de passivité, contraire au mandat de l'ONU pour l'opération Turquoise. Mais il y eut des cas encore plus graves où par exemple, dans la période de montée en puissance de l'intention génocidaire, que les Français n’ignoraient pas, des officiers de police judiciaire français informatisèrent le fichier central de la gendarmerie rwandaise en 1992, alors même qu'on venait de publier un mois plus tôt la "définition de l'ennemi", "l'ennemi principal" y est défini comme étant "le Tutsi de l'intérieur et le Tutsi de l'extérieur", et que, en même temps, les premiers des cinq accords d'Arusha étaient conclus.Tout cela s'est déroulé dans la deuxième moitié de 1992.
Ce fichier central rwandais informatisé fut rebaptisé PRAS par les Français, fichier des Personnes Recherchées A Surveiller, alors que, en même temps, des gendarmes rwandais participaient à des massacres de masse de Tutsi, massacres que l'ambassadeur de France qualifiait de rumeur et alors que, en même temps, selon ce qu'estimèrent les députés français dans leur rapport en 1998, des officiers français commandaient indirectement l'armée rwandaise par un système de mise sous tutelle consentie des officiers rwandais.
Le chef de la mission militaire de coopération du ministère français de la défense, le général Varret, qui affirma aux députés avoir
tenté de freiner cette coopération des OPJ français puis fut mis à l'écart sur les missions au Rwanda, reconnut devant les questions du jeune député
Bernard Cazeneuve qu'il s'agissait de la part des autorités rwandaises de les aider à "ficher les
Tutsi" et à les "pourchasser", ce sont les termes de l'audition. Relire son audition par les députés sur le site de l'Assemblée Nationale, et la page 292 du rapport des députés. Et si cette informatisation fut mise entre les mains d'un état génocidaire dont le président, le
général Habyarimana, déclarait à la même période que les accords d'Arusha en cours de négociation sont "un chiffon de papier", qu'est-ce
qui empêche, en toute rigueur, de qualifier ce fichier de "liste génocidaire" ou en tous cas de source pour constituer des listes génocidaires
puisque des gendarmes rwandais participaient aux massacres de Tutsi dès 1991 ? Il faut appeler un chat un chat.
La complicité française dans le génocide des Tutsi est lourde, très lourde. Elle est beaucoup plus grave que le fait d'avoir livré une aide à Mohamed Merah pour ses actes de terrorisme, unanimement et justement condamné par les Français. Deux poids et deux mesures, diamétralement opposés par la corruption institutionnelle française, jusqu'à aujourd'hui. Jamais la justice française n'a encore accepté de mettre en cause les responsables français dans cette implication française au Rwanda. Les procédures judiciaires traînent en longueur. Elle se contente d'interroger les officiers français et quelques politiques de l'époque et de louvoyer au mieux vers des non-lieux et parfois vers des condamnations en diffamation, parfois même à l'encontre de familles de victimes du génocide des Tutsi.
La justice française ne semble pas prendre en compte l’incroyable patience de ces familles si on se réfère à la diligence relative qu'elle montre pour les victimes d'acte de terrorisme en France. Pourtant un génocide est un acte de terrorisme extrême, ce que les Français ne mesurent pas quand ils considèrent déjà le terrorisme qu'il subissent comme un acte extrême.
E.C. 26 octobre 2018
France 24 - 26 octobre 2018
Guillaume Ancel Ne pas subir - 25 octobre 2018
Jeune Afrique - 13 octobre 2018
Cette décision est sans surprise, mais marque un manque de volonté de connaître les véritables coupables qui ont tiré, selon l'enquête balistique de la justice française, depuis le principal camp militaire de l'armée d'Habyarimana. Certes dans ce camp il y avait des soldats rwandais, mais aussi des coopérants militaires français. De plus on constate que le parquet a produit sa décision deux jours avant l'élection de Louise Mukishiwabo à l'OIF, mais qu'on la connaît le lendemain. Un tel timing ne manquera pas de faire rugir les extrémistes français et le camp du soutien à l'ancien régime génocidaire ... pour la forme, car certains doivent être soulagés que cela n'aille pas plus loin !
E.C. 13 octobre 2018
RFI - 13 octobre 2018
Le Monde Afrique - 12 octobre 2018
C'était devenu une quasi certitude, mais maintenant c'est une réalité. La géométrie des relations entre la France et le Rwanda s'en trouve fortement modifiée. Une personne dont la famille fut victime du génocide des Tutsi, devient secrétaire générale de la Francophonie, dans la capitale de l'Arménie. C'est une élection emblématique qui relie deux peuples victimes d'un génocide.
Puisse la France en tirer quelque humilité pour son rôle dans son soutien indéfectible aux responsables du génocide des Tutsi, qui n'empêcha pas ses souverainistes de tous poils et la majorité de ses officiers de donner des leçons de Droits de l'Homme aux Rwandais qui mirent fin à ce génocide et doivent continuer de lutter contre cette idéologie vivace !
Ceux qui accusent Emmanuel Macron de manquer d'humilité, et lui reprochent avec une arrogance extraordinaire d'avoir poussé de bout en bout cette candidature, devraient se demander s'ils ne manquent pas aussi d'un peu de bon sens, de ce bon sens qui leur a manqué à partir de 1990 au Rwanda et aurait sans doute permis d'éviter un génocide aussi grave.
E.C. 12 octobre 2018
El watan - 6 octobre 2018
RFI - 5 octobre 2018
"Trois officiers français, mis en cause dans l'affaire de Bisesero au Rwanda, viennent de porter plainte contre le journal en ligne Mediapart, pour recel du secret de l'instruction. Leurs avocats ont publié un communiqué jeudi 4 octobre 2018. Il s'agit du général Jean-Claude Lafourcade, du vice-amiral Marin Gillier et du général Jacques Rosier."
Le Quotidien du médecin - 5 octobre 2018
E.C. 5 octobre 2018
La formation de la gendarmerie rwandaise par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 selon une note d'un conseiller de Mitterrand) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent les deux bras armés du génocide, avec des armes vendues par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes vendues par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.