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La justice en France

Contexte

Le génocide n'est pas fini pour tout le monde.  Béatrice Mukamulindwa ne sait pas ce qui est advenu de ses trois enfants pendant le génocide. Elle les cherche toujours. Aucun élément ne lui permet d'avoir la certitude qu'ils seraient morts.

Le cas de Béatrice n'est pas isolé. Ces dernières années des enfants et des parents se sont retrouvés après 20 ans de séparation. Certains grâce à l'association qu'elle a créée :

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Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires

⤿ Notre dossier du procès Ngenzi/Barahira

en cours

⤿ Lieutenant-colonel Guillaume Ancel


Génocide rwandais : retour à la rigueur historienne [ndlr ?]

Le Monde - 30 août 2018

"Signée Florent Piton, une synthèse bienvenue sur la tragédie de 1994 paraît, à l’heure où des voix révisionnistes se font entendre."Le Génocide des Tutsi au Rwanda, de Florent Piton, La Découverte, « Grands repères », 276 p., 18 €

Une présentation qui laisse préjuger qu'on remet des pendules à l'heure dans le climat révisionniste actuel.

Mais, si l'on se réfère à la présentation du journal Le Monde, il semble que dans ce livre, comme fréquemment dans les articles de presse, on ne parle pas beaucoup de la période de 1990-1993 souvent très minimisée. Dans cette période l'implication française fut déterminante pour jeter les bases de modes opératoires qui facilitèrent le génocide des Tutsi en améliorant de façon probablement déterminante l'efficacité de ses organisateurs, alors même qu'on connaissait clairement, non seulement le risque de génocide des Tutsi, mais leur intention déclarée de le commettre. Sans doute les responsables français de l'époque pensaient crânement pouvoir enrayer cette machinerie à temps à leur profit. Ils se sont gravement trompés. Les divers aspects de la mise en place de ces modes opératoires, et leur surveillance, sont donc gravement compromettants.

On continue de se focaliser sur l’opération Turquoise (juin-août 1994), qui fut à l'époque particulièrement médiatisée par l'armée française. Elle couve certes de nombreux aspects tout aussi gravement compromettants pour la France qu'on continue de nier et de tenter de neutraliser au plan judiciaire. A l'époque l'armée française pensait pouvoir manipuler complètement les médias.

Mais, par ce biais, ne risque-t-on pas précisément d'occulter ( à dessein ?) cette période de 1990-1994 qui soulève de nombreuses questions liées au "secret-défense" français, c'est-à-dire des actions protégées contre les investigations, et qui, si elles étaient sérieusement prises en compte, ne serait-ce qu'avec les documents accablants déjà accessibles sur la place publique, obligeraient des institutions véritablement républicaines à examiner juridiquement les décisions de nos responsables de l'époque sous l'éclairage des conventions et lois concernant le génocide. Cela obligerait aussi à reconsidérer nos méthodes militaires et diplomatiques de gestion des crises graves à l'étranger de façon beaucoup plus rigoureuse et salutaire que cela ne semble avoir été fait en interne.

Il semble qu'un mauvais ange fige les esprits, aussi bien à l'Elysée, malgré quelques éphémères éclaircies (dont l'actuelle qui semble se dessiner à en croire les déclarations des responsables rwandais), que dans nos ministères, notre état-major et dans nos institutions judiciaires.

E.C. 31 août 2018

Heineken au Rwanda: brasser de la bière pour des génocidaires

Mediapart - 30 août 2018

"Mediapart publie les bonnes feuilles du livre du journaliste néerlandais Olivier van Beemen, Heineken en Afrique, qui sort en France ce jeudi 30 août. L’auteur, qui a rencontré plus de 400 sources au cours des sept dernières années, y décrit les méthodes nauséabondes de la multinationale. Un chapitre, consacré au Rwanda, détaille la façon dont la société a été impliquée dans le génocide."

Ça va ça va le monde - Retour de Kigali

RFI - 19 août 2018

Témoignage d'Henriette Cohen - les traces de la Shoah et son héritage.

Francine Mayran - 11 août 2018

France-Rwanda: Mushikiwabo voit "beaucoup de bonne volonté" chez Macron

TV5 Monde Afrique - 10 août 2018

On ne peut pourtant pas dire en France qu'Emmanuel Macron ait montré beaucoup de bonne volonté pour clarifier sa vision de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi. Il n'a tout simplement rien dit à notre connaissance. Selon son absence de parole politique sur ce sujet, ce serait donc pour lui un "non-sujet". Si l'implication de la France dans le génocide des Tutsi serait pour lui un "non-sujet", c'est qu'elle n'existerait pas... et donc il s'agirait pour nous d'un négationnisme de cette implication.

Or les faits sont là. L'implication française dans le génocide des Tutsi à travers sa présence, son imbrication dans l'armée et la gendarmerie rwandaise et son soutien militaire, politique,  diplomatique et financier aux génocidaires dans la période préparatoire, puis pendant et après le génocide est indéniable.

De la part d'Emmanuel Macron, on a seulement le "traitement du gouvernement du Rwanda" qui ne semble plus être celui d'un ennemi, comme le font encore la classe politique et les responsables militaires français des années 90. Mais le gouvernement actuel du Rwanda... c'est 25 ans après le génocide. Il ne représente pas ce que la France a fait il y a 25 ans, avant son arrivée au pouvoir, même s'il lui est arrivé de le rappeler. On n'arrête pas une idéologie génocidaire uniquement en reconnaissant le gouvernement de ceux qui ont combattu le génocide. Ce n'est qu'un minimum diplomatique !

Il faut dire les choses. Qu'est-ce qu'on attend ? La vingt-cinquième commémoration ? Manque de courage politique ?

E.C. 12 août 2018

La francophonie, outil de rapprochement entre la France et le Rwanda

Le Monde - 31 juillet 2018

La police [rwandaise] dément les rumeurs d’incursions de groupes armés dans le sud du pays

Jeune Afrique - 20 juillet 2018

"Plusieurs rumeurs d'infiltrations de groupes armés dans le sud du Rwanda, à la frontière avec le Burundi, sont apparues ces dernières semaines. Les autorités rwandaises ont contesté la présence d'éléments insurrectionnels sur le sol rwandais."

L'ensemble des informations et rumeurs qui circulent actuellement montre une campagne qui veut déstabiliser l'Etat rwandais d'une part, et d'autre part une préoccupation des autorités rwandaises qui se veulent rassurantes. Il est difficile de savoir exactement de quoi il retourne entre des communiqués manifestement exagérés et la réalité sur le terrain. Le Burundi qui ne cesse depuis des mois d'accuser le Rwanda de servir de base arrière à des incursions armées sur son territoire, nie ces attaques sur le sol Rwandais à partir de son territoire. Il en résulte une agitation médiatique opaque, dont la motivation est probablement le déploiement africain de la diplomatie rwandaise à travers la présidence actuelle de de l'Union Africaine par Paul Kagame et la probable élection prochaine de la ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Les ennemis du Rwanda ont la gorge saturée de couleuvres, notamment depuis l'annonce du soutien d'Emmanuel Macron à la candidature rwandaise à l'OIF. Le "fameux" Paul Rusesabagina, héros très contesté du film "Hôtel Rwanda" ayant obtenu des soutiens prestigieux dans le monde anglo-saxon, monde qui montre depuis quelques années des signes troublants de campagnes négationnistes alors qu'il était fréquemment accusé en France de soutenir la "rébellion du FPR", serait à la manœuvre dans cette affaire. Cet homme, qui dirigeait des hôtels VIP au Rwanda, lieux évident de la diplomatie de couloirs, a montré pendant le génocide qu'il pouvait faire prévenir, à travers sa direction belge, les services français d'une attaque imminente des miliciens interahamwe contre les Tutsi réfugiés à l'hôtel et que les miliciens pouvaient "obéir" à travers l'Elysée puis la chaîne de commandement rwandaise de l'armée génocidaire et renoncer à ce massacre. C'est un circuit fort équivoque que suggère cette affaire unique. D'autre part Rusesabagina se montre gêné et méfiant devant un français qui évoque, comme je le fais, la politique française au Rwanda dans la période 1990-1995.

Il n'est pas exclu que des officines françaises, sans doute liées à des militaires français et des fonctionnaires du ministère français des affaires étrangères, voire d'anciens conseillers de l'Elysée, nostalgiques de l'engagement français aux côtés du régime génocidaire, œuvrent en sous-main pour aider cette campagne de déstabilisation. On l'a déjà vu très officiellement à travers l'instruction ridiculisée du juge Bruguière par exemple, ou dans le réarmement et l’entraînement des génocidaires rwandais dès la fin du génocide des Tutsi par la France aux frontières du Rwanda. Il n'y a pas de raison de penser que ces courants, très motivés par une menace théorique d’imprescriptibilité judiciaire face à leur complicité dans le génocide des Tutsi, ne continuent pas de se battre contre Paul Kagame, sapant de fait la nouvelle politique française. Ou alors il faudrait dans ce cas envisager l'impensable à priori : que ce soit Emmanuel Macron qui mènerait un double jeu.

E.C. 21 juillet 2018

Rwanda : Jacques Lanxade, amiral politique ou responsable militaire ?

Ne pas subir - 12 juillet 2018

LA BONNE QUESTION  du lieutenant-colonel Guillaume Ancel !!!

Quand Florence Parly défend l'honneur des militaires, elle oublie de préciser lesquels : toute l'armée n'était pas au Rwanda et ceux qui y étaient alors n'avaient pas tous le grade de colonel ou au-dessus. Elle fait donc un copier-coller du lâche et astucieux amalgame de ses prédécesseurs à la Défense à propos de l'implication française dans le génocide des Tutsi. Elle charge donc, en outre implicitement, les politiques de toutes les responsabilités.

A l'époque, 1990-1994, François Mitterrand souffrait d'un cancer depuis le début de son premier septennat. Certes il avait la haute main sur l'armée et la politique extérieure, mais quelques hommes avaient de fait une grande autonomie : Le chef d’état-major des armées, le secrétaire général de l’Élysée,  et le chef d’état-major particulier du Président. Si ce dernier reste relativement absent du débat (en "général" il ne se souvient de rien !), les deux autres proches du président sur les questions rwandaises s'impliquent mordicus dans la défense politique diplomatique et militaire des interventions françaises dans les événements du Rwanda.

Dans les faits les chefs d’État-major bénéficient actuellement d'un rideau judiciaire, puisque dans les plaintes de citoyens rwandais contre l'armée française, les juges d'instruction du pôle génocide ont estimé qu'ils ne devaient pas entendre le chef d'Etat-major. Curieuse conception des responsabilités militaires ! on se demande bien qui a défini la stratégie militaire  consistant à se battre contre les ennemis "ougando-tutsi" ou les "forces tutsies" ou "les Tutsis" * en même temps qu'on soutenait la "définition de l'ennemi" du régime allié dont "l’ennemi principal est le Tutsi de l'intérieur et le Tutsi de l'extérieur" ** ? Est-ce que les mots ont un sens ? Est-ce qu'ils ont un sens atténué dans le contexte du génocide des Tutsi ?

La politique française au Rwanda et ses implications militaires ont donc était décidées par PERSONNE, illustre inconnu.

Excusez-nous du parallèle, mais on constate par ailleurs,  quand on interroge les présumés auteurs, les génocidaires confirmés par la justice, ou les "présumés complices" dans le génocide des Tutsi, que le génocide des Tutsi a aussi été accompli par PERSONNE. PERSONNE se bouscule donc pour assumer les responsabilités dans le génocide des Tutsi. PERSONNE est donc le seul compétent. Les autres sont des incompétents. Qu'on nous présente donc ce monsieur ou madame PERSONNE !!!

E.C. 13 juillet 2018

* termes consignés dans les compte-rendus de "conseils restreint" à l'Elysée et les "notes de l'Elysée", employés par François Mitterrand et le Chef d’État-major.

** La définition de l'ennemi du gouvernement rwandais fut écrite par une commission d'officier rwandais en 1992, alors que notre armée, selon nos députés dans leur rapport, "commandait indirectement l'armée rwandaise"

Le combat du couple Gauthier pour faire traduire en justice les génocidaires rwandais présumés installés en France

France info - 8 juillet 2018

Rwanda – Un juge maltais remplacera Theodor Meron à la tête du « Mécanisme pour les Tribunaux Pénaux Internationaux »

PanorActu - 6 juillet 2018

Génocide au Rwanda: 2 condamnations à vie

La tribune de Genève - 6 juillet 2018

Génocide rwandais [génocide des Tutsi] : la défense plaide l'acquittement de deux ex-maires

Le Point - 5 juillet 2018

Génocide rwandais [génocide des Tutsi] : perpétuité requise en appel contre deux ex-maires jugés en France

L'Express - 4 juillet 2018

Notre dossier du procès Ngenzi/Barahira

France-Rwanda : un rapport accablant
[quasiment ignoré part les médias français depuis six mois]

Survie, billet d'Afrique

Le plus jeune des avocats du Watergate (destitution du président Nixon aux Etats-Unis) chargé par le Rwanda d'attaquer des responsables français en justice

Pour Bernard Kouchner, la France a «commis une très lourde faute» politique au Rwanda

20 minutes /AFP/LA Croix- 1 juillet 2018

"L'ex-humanitaire et ancien ministre des Affaires étrangères (2007-2010) explique avoir dit à M. Mitterrand: «Ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte. Le FPR (Front patriotique rwandais) n'est pas à la solde des Américains. Ils sont entrés au Rwanda au nom de leurs familles tuées par les Hutus depuis l'indépendance. Ici, nous sommes les amis des bourreaux. Il faut absolument arrêter tout ça».
Selon lui, Mitterrand lui a répondu : «Kouchner, vous exagérez, allons, je vous connais, vous exagérez». Pour Kouchner, la France a «commis une très lourde faute, une faute politique» au Rwanda. «Les décideurs n'ont pas voulu voir (...) qu'ils étaient amis des génocidaires ».[...]L'ancien ministre qualifie aussi de «simplette» l'analyse de l'entourage de M. Mitterrand, qui selon lui a vu dans la situation de l'époque «une opportunité pour prendre la place des Belges dans cette ancienne colonie». «Soutenir le Rwanda hutu», c'était aussi «contenir l'expansion anglo-saxonne» face à la montée en puissance de l'Ouganda voisin."


Journal Le Monde du 4 février 1964

⤿ Courrier de missionnaires du Rwanda du 15 janvier 1964

⤿ Propagande du pouvoir de 1964

⤿ Message du Président Kayibanda aux réfugiés rwandais du 11 mars 1964

La formation de la gendarmerie rwandaise  par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 selon une note d'un conseiller de Mitterrand) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent  les deux bras armés du génocide, avec des armes vendues par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes vendues par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.


Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010
Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Infos France Rwanda dans les moteurs de recherche
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