CPCR - Laura Flessel - Guillaume Ancel - Bob Denard - Paul Barril - Monsieur X contre Cattier
18 mai 2017
Assemblée nationale française
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
Page spéciale CEC
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dossier CEC
Jean-Pierre Chrétien - LDH Toulon
EC 8 avril 2014
Une affaire qui illustre les "erreurs d’appréciations" dont sont capables les services d’enquête français et la crédulité des responsables face aux informations qu’ils leur présentent… Si en plus, comme dans le cas de l’implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce sont ceux qui sont mis en cause qui fournissent les informations… C’est un gouffre de dérives assuré.
Depuis son origine ce site est tenu par Emmanuel Cattier, de façon entièrement bénévole à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.
à partir du 15 mars 2018
E.C. Club de Médiapart - 28 mars 2018
News press - 26 mars 2018
«
Nous voulons nous unir aux Rwandais lors de la commémoration du génocide »
Le Monde Afrique 19 février 2016
France Inter - 25 mars 2018 (Liens et points de vue)
Le parisien - 24 mars 2018
Quand on se désole des compromissions de gendarmes français exigées par les autorités de l'époque dans leurs missions au Rwanda, cela met du baume au cœur de voir un gendarme aussi digne de la charte de la gendarmerie. Pourquoi faut-il des terroristes indignes de leurs peuples et de leurs familles pour révéler cela ?
Il rappelle d'autres sacrifices et notamment celui de Thierry Prungnaud, du GIGN, lors de la prise d'otage de passagers d'un avion à Marignane en 1994, miraculeusement sorti d'affaire après avoir pris plusieurs balles. Il a montré ensuite le même courage, moral cette fois, en prenant ses responsabilités concernant ses missions au Rwanda, par ses témoignages de ce qu'il a fait, vu et entendu, et que nos autorités cherchent encore à étouffer.
Quand on lit la biographie d'Arnaud Beltrame, on voit bien que cet homme ne s'est pas sacrifié sur un coup de tête. Il avait certainement mûri ce type de comportement éventuel dans de telles situations.
Aucune politique ne justifie la mort d'un seul homme.
E.C. 24 mars 2018
France inter - 23 mars 2018
"Sachez qu’à l’écoute de l’émission j’ai moi-même été profondément troublée par les propos de Natacha Polony que je connais bien et qui est une journaliste d’une parfaite intégrité. Je comprends et partage l’émotion que ces propos ont pu provoquer parmi les proches des victimes et dans la communauté rwandaise de France et il est évidemment impensable que des propos négationnistes soient tenus sur l’antenne de France Inter et acceptés comme tels" [...]"C’est la raison pour laquelle , en plein accord avec Natacha Polony et Ali Baddou , l’émission de Dimanche prochain reviendra sur ce moment tragique de l’histoire rwandaise et permettra , je l’espère ,de lever tout soupçon de négationnisme de la part de France Inter et de l’une de ses chroniqueuses."
Ne pas subir Guillaume Ancel - 23 mars 2018
Le Monde - 23 mars 2018
"Extrêmement influents au sein de l’établissement, ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels ou l’avortement. Les filles sont traitées de « grosses », car elles ne seraient « juste bonnes qu’à être engrossées ». « Les filles de classe prépa sont le diable, des pestiférées, des voleuses de concours, des ennemis à éliminer », témoigne ainsi un « tradi » repenti." ["...] La direction de l’établissement qui, dans un premier temps, évoquait de simples « blagues potaches », remue depuis ciel et terre pour étouffer l’écho médiatique qu’à reçu l’affaire révélée par Libération. « Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », déplore une ancienne élève du lycée militaire."
Un si beau diplôme ! - dernier
livre de Scholastique Mukasonga
Gallimard - mars 2018
Le monde - 21 mars 2018
"[...]L’opacité demeure donc la règle, habillée de différents artifices juridiques et politiques brandis comme autant d’obstacles à la vérité. L’enjeu est pourtant majeur : rien de moins que stopper enfin le négationnisme, qui continue sordidement son œuvre en France vingt-quatre ans après le génocide, en refusant aux victimes et à leurs proches le droit de savoir, et ainsi le droit d’être considérés dans leur pleine humanité. Il s’agit également de permettre aux citoyens français de comprendre quelle politique fut menée en leur nom et en vertu de quels mécanismes institutionnels de la Ve République.[...]"
Mondafrique- 16 mars 2018
En marge du sommet de l’Alliance solaire internationale de New Delhi, coprésidé par l’Inde et la France, les présidents Paul Kagame et Emmanuel Macron se sont rencontrés, le 11 mars 2018, pour la troisième fois en six mois.
Ce chat du 15 mars 2018 met en lumière que Christophe Ayad a parfois des réponses surprenantes, approximatives, voire complètement fausses sur l'implication françaises au Rwanda et le Rwanda.
Rwanda: l’école francophone Saint-Exupéry à KigaliRFI - 10 mars 2018
France Info - 9 mars 2018
actualisé le 18 février 2018
Jeune Afrique - 7 mars 2018
Quatrième de couverture de Rwanda la fin du silence :
"Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la
France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions
auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire
savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous
n’avons pas su empêcher. »
Officier de la Force d’action rapide, détaché au sein d’une unité de la Légion étrangère, le capitaine Ancel mène avec ses hommes des opérations
d’extraction de personnes menacées. Sous couvert d’une opération humanitaire destinée à mettre fin aux massacres, cet officier comprend vite que
la France soutient le gouvernement génocidaire rwandais dont elle a formé l’armée. Il décrit les errements de l’armée française, ballotée au gré
de décisions politiques dont les motivations sont toujours tenues secrètes, les archives officielles restant inaccessibles. Ce témoignage dévoile
également certains épisodes méconnus de cette opération « humanitaire » durant laquelle l’armée française a tué. Parfois pour défendre, parfois
pour des raisons moins avouables."
.... et pourtant les responsabilités belges sont bien moins grandes que celles des responsables français dans le génocide des Tutsi. Cela souligne que la négation française de son implication est particulièrement violente, à tous les niveaux : politiques, militaires et même juridiques puisqu'en novembre 2017 la justice française a refusé d'auditionner les chefs d'état-major français dans une affaire qui touche à la stratégie française pendant l'opération turquoise. Monsieur le Président de la République française, nous sommes désolés de rappeler que la justice française ne semble pas vraiment indépendante dans les affaires qui touchent à l'implication française dans le génocide des Tutsi.
Ici, il s'agit devant les tribunaux belges, dans un procès en appel, de l'abandon par les casques bleus belges de 2000 réfugiés Tutsi à l'ETO (une école rwandaise) suite au retrait belge de la force de l'ONU (MINUAR) quelques jours après le début du génocide, et qui furent aussitôt massacrés par les miliciens hutu. Mais l'armée française est aussi responsable de cette affaire comme le rappelle Jacques Morel dans son livre La France au coeur du génocide des Tutsi :
"En plein bain de sang, l’ambassadeur de France fait pression sur les autorités belges pour que pas plus de 250 soldats belges
ne débarquent à Kigali, afin de ne pas affecter « notre crédibilité vis-à-vis des FAR ». De nombreuses unités des FAR, les Forces armées rwandaises,
sont à ce moment-là occupées à massacrer. Ainsi, aux yeux de l’ambassadeur de France, il est plus important de garder notre crédibilité vis-à-vis
des tueurs que de collaborer avec les Belges qui étaient prêts, au début, à intervenir contre les massacres.
Les soldats belges de l’opération Silver Back, finalement débarqués le 10 [avril], se trouvent bloqués à l’aéroport toute la journée du 11. Ce
jour-là, les Casques-bleus belges de la MINUAR quittent l’École technique officielle de Kicukiro (ETO) pour se regrouper à l’aéroport, ce qui
provoque le massacre de plus de 2 000 Tutsi qui s’étaient placés sous leur protection. L’ONU est accusée de cet abandon. Mais les troupes françaises
sont tout autant responsables de ce massacre que les Casques-bleus belges, le colonel Luc Marchal, le général Dallaire et les responsables de l’ONU
à New York. En effet, des militaires français sont passés deux fois à l’ETO, le 11 au matin. Lors de leur deuxième passage pour évacuer des
étrangers, ils ouvrent la route aux Casques-bleus belges qui profitent de leur venue pour quitter ce cantonnement. Les militaires français sont en
particulier directement responsables de l’abandon de Boniface Ngulinzira, l’ancien ministre des Affaires étrangères et négociateur des Accords
d’Arusha, qui leur avait demandé, à leur premier passage, de l’évacuer."
(Morel, La France au cœur du génocide des Tutsi, page 1289 de la version du 20 décembre 2017 à télécharger vous y trouverez les notes de bas de page avec les références)
Jeune Afrique - 1 mars 2018
"Le 8 décembre 2010, le tribunal de première instance de Bruxelles rend son jugement. La prescription des faits, invoquée par les avocats de l’État belge, est rejetée. Et le jugement désavoue Bruxelles sur un point clé : « La décision d’évacuer l’ETO est une décision [qui a été] prise sous l’égide de la Belgique, et non de la Minuar », considèrent alors les juges, à l’inverse de ce que plaidait la défense."
Rwanda : la Belgique face à son histoire
RTL - 2 mars 2018
Rwanda: Génocide: l’Etat belge sera-t-il condamné ?
La libre Belgique Afrique- 2 mars 2018
Génocide [rwandais des Tutsi] : l’Etat belge amené à la barre par des survivants
RFI - 2 mars 2018
Voir aussi le film Shooting dogs
Jean-Pierre COSSE L'Harmattan - 1 mars 2018
Après Alain Juppé et le Rwanda ce livre, plus synthétique selon l'auteur, dénonce l'attitude d'Alain Juppé pendant le génocide des Tutsi, alors qu'il était ministre des affaires étrangères dans le gouvernement de cohabitation dirigé par Edouard Balladur. La diplomatie française fut mise en cause entre autre par notre commission en 2004, et Alain Juppé en était le patron. Fidèle à son célèbre "droit dans mes bottes" il refuse cette lecture des faits qui est pourtant sans appel. Selon lui, il aurait été le premier à parler de génocide. Certes il l'a dit, mais il y a le reste !
C'est la diplomatie française qui par exemple fut en pointe à l'ONU pour protéger le représentant du Rwanda qui siégeait alors au conseil de sécurité en plein génocide exécuté par son gouvernement ou que seuls les faits commis au Rwanda dans la seule année 1994 soient pris en compte dans les crimes des génocidaires et de leurs complices, lorsqu'on constitua le tribunal pénal international pour le Rwanda. Cela protégea de fait les responsables français de toute accusation juridique concernant leur implication profonde dans la période de préparation du génocide de 1990 à 1994 au Rwanda. Cette restriction temporelle facilita plusieurs acquittements, scandaleux aux yeux des rescapés et une difficulté à cerner juridiquement les éléments de préparation du génocide. Cela fut accompli en toute connaissance de cause, puisque les responsables français ont rapporté aux députés français que les chefs d’état-major de la gendarmerie et de l'armée rwandaise leur avaient exprimé dès 1990 leur intention de génocide : "Ils [les Tutsi] sont très peu nombreux, nous allons les liquider". Cette phrase est écrite entre guillemets dans le rapport des députés français.
On ne soutient pas diplomatiquement et militairement un pays dont les chefs d'état-major s'expriment ainsi ! C'est entre autre là que réside l'imposture française. E.C.
"Ma conclusion est que le processus hiérarchique, à l’Elysée, filtrait la réalité. Le canal d’informations faisait que les notes n’étaient jamais mises directement sur le bureau du président. Mon sentiment est que c’était une crise « annonçable », même si personne n’avait idée de l’ampleur des massacres à venir. De ce point de vue, la DGSE a fait ce qu’il fallait pour attirer l’attention, la DRM un peu moins et les affaires étrangères pas du tout."
La formation de la gendarmerie rwandaise par la France à partir de l'accord de coopération de 1975 (effective semble-t-il à partir de 1983 selon une note d'un conseiller de Mitterrand) n'a absolument rien changé. Non seulement les assassinats ponctuels et massacres de Tutsi demeurèrent impunis de 1959 à 1994, mais la gendarmerie et l'armée rwandaises furent les deux bras armés du génocide, avec des armes vendues par la France avant, pendant et même après le génocide. L'ambassadeur de France parlait de "rumeurs" à propos des massacres de Tutsi exécutés entre 1990 et 1993. Hubert Védrine essaya de faire croire en 2014 aux députés français (très crédules) que les armes vendues par la France n'auraient pas servi au génocide des Tutsi.