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Depuis son origine ce site est tenu par Emmanuel Cattier, de façon entièrement bénévole à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.

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Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires

Rapport de Survie : révélations sur l’implication de Bob Denard au Rwanda, payé par les génocidaires via la BNP

Survie - 31 janvier 2018

Cet excellent rapport présente un manque. Il aurait pu être beaucoup plus percutant en faisant le lien avec un autre document du 6 mai 1994  : une note du général Quesnot à François Mitterrand. (Survie à corrigé ce manque dans sa version actualisée fin février).

Extrait :

Quand on lit l'intégralité de cette note on voit que le jour où curieusement entrent en action deux groupes de mercenaires français à la frontière rwandaise, selon le rapport de Survie sur Bob Denard, le chef d’état-major particulier de François Mitterrand essaye de le préparer à une stratégie indirecte alors qu'elle est déjà à l'oeuvre ! On peut en déduire que cette stratégie a été conduite par l'état-major, avant l'accord du chef de l'Etat.

Nul doute qu'avec la prise en compte de cette note la conclusion du rapport aurait pu être beaucoup plus incisive.

E.C. 1 février 2018

Bob Denard, un « affreux » au Rwanda

Le Monde - 1 février 2018

Un article du Monde, qui reprend notre signalement d'hier matin sur la note du général Quesnot, mais qui n'en tire aucune conséquence. Il faudra bien que quelqu'un fasse la synthèse de tout cela.

Au passage, certains commentaires de lecteurs du Monde montrent à quel point le négationnisme est virulent en France : "Reste à savoir s'il y a eu vraiment un génocide au Rwanda. Où sont donc les squelettes des 800 000 tués? Evaporés?".

Un autre se retournera contre son auteur car il montre qu'il n'a pas lu la rapport de Survie et le caractère incontestable de ses révélations, d'ailleurs reprises par Le Canard enchaîné, par l'Humanité, par Le Monde, etc. : "ce qui serait bien c'est d'avoir des éléments factuels et pas seulement des insinuations, affirmations et déductions comme trop souvent avec survie". Toujours les mêmes insinuations intéressées contre Survie, qui pourtant travaille très sérieusement bien que bénévolement

E.C. 2 février 2018

Accusé de génocide dans son pays, ce médecin rwandais exerce désormais dans l'Oise

France 3 - 31 janvier 2018

Afrique-France : Nicolas Sarkozy en visite éclair à Kigali et à Abidjan

Jeune Afrique - 22 janvier 2018

Rwanda: les humanitaires de MSF face au génocide

France info - 19 janvier 2018

Cet article rappelle des faits mais oublie certaines réalités. Kibeho était devenue, à l'intérieur du Rwanda en 1995, une poche de résistance d’un noyau de génocidaires et de leurs familles, prises en otage comme bouclier humain. Ils entendaient résister au nouveau gouvernement et reprendre le pouvoir, en relation avec les autres génocidaires partis par centaines de milliers au Zaïre, où ils constituèrent des bases pour effectuer des raids particulièrement meurtriers au Rwanda. C’est la réalité de la période 1994-1996. MSF avait d’ailleurs quitté les camps de réfugiés au Zaïre à la fin de 1994 en dénonçant que le pouvoir génocidaire s’y reconstituait.

Le massacre de Kibeho par l’armée patriotique rwandaise fut la conséquence de combats particulièrement violents pour vider cette poche de résistance qui constituait une menace et un foyer pour continuer le génocide. Cela ne doit pas être oublié dans l’appréciation des faits. La fourchette des morts à Kibeho oscille entre quelques centaines et 5 000 morts selon les points de vue, ce qui est déjà énorme. Mais comment oser présenter cela en balance avec un million de morts dus au génocide des Tutsi, par ailleurs parfaitement reconnu par MSF ? La phrase suivante est donc très légère :

"On a fini par se convaincre qu’un crime de masse, le génocide des Tutsi, pouvait faire ignorer d’autres crimes de masse attribuables aux nouvelles autorités."

Pour ceux qui errèrent dans les forêts zaïroises, fuyant la punition d’avoir commis un génocide, ne l’oublions pas non plus, devait-il y avoir impunité ? Ceux qui n’avaient rien à se reprocher sont rentrés par centaines de milliers au Rwanda, sous la conduite de l’armée patriotique rwandaise reconnaît le "rapport mapping" de l’ONU.

Il faut bien intégrer que ce génocide fut un génocide populaire. Presque deux millions de dossiers de génocide furent traités par la justice rwandaise à travers les Gacaca. Bien évidemment ces mouvements de masse ont provoqué des injustices pour certains qui étaient pris dans la masse. Mais fallait-il laisser pourrir la situation ? N’était-ce pas à la mission de Paix de l’ONU et au HCR de traiter ces problèmes de réfugiés au Rwanda et au Zaïre ? Mais quels moyens le Conseil de sécurité leur avait-il donnés pour le faire ?

La MINUAR n’était même pas une mission au titre du chapitre VII de la charte de l’ONU, c’est-à-dire pouvant éventuellement employer la force pour neutraliser les tueurs, contrairement à l’opération Turquoise française, qui malgré son statut sous chapitre VII, a laissé se constituer ces foyers génocidaires dans les camps, et surtout a exfiltré les gros bonnets du gouvernement du génocide et aurait livré des armes aux génocidaires selon une action en justice en cours en France. Certains de ces faits semblent avoir provoqué des défections morales parmi plusieurs officiers français.E.C.


L’une des dernières survivantes de l'orchestre d'Auschwitz, Esther Bejarano, chante  mercredi 24 janvier à Kehl, ville allemande frontalière de Strasbourg

Extrait d'une page de Francine Mayran - 19 janvier 2018

Génocide des Tutsis au Rwanda : à l’ONU, la France appelée à clarifier son rôle

Jeune Afrique - 16 janvier 2018

Le quai d'Orsay semble toujours camper dans l'hypocrisie la plus totale en ce qui concerne le Rwanda :

"Citant la Mission d’information parlementaire qui avait tenu ses travaux en 1998, lors desquels « près de de 10 000 documents ont été déclassifiés », une source diplomatique française précise qu’un « travail de déclassification d’archives est en cours » et assure que « les informations rendues nécessaires par les procédures judiciaires » sont communiquées aux magistrats concernés.[...]
La création, en 2012, d’un pôle judiciaire spécialisé au sein du tribunal de grande instance de Paris atteste de l’engagement de l’État français pour assurer aux autorités judiciaires tous les moyens nécessaires pour leurs investigations concernant les présumés génocidaires présents sur le territoire [...]
La France a œuvré à une coopération étroite avec le TPIR puis avec le Mécanisme résiduel, afin que toute la lumière soit faite, en toute impartialité, sur les événements de 1994 »."

  1. On essaye de circonscrire la justice du génocide en France aux seuls rwandais poursuivis pour génocide, en passant sous silence les présomptions de complicités françaises.
  2. On tente de faire oublier, par exemple, que des Français sont visés par des procédures judiciaires instruites dans le cadre des poursuites contre le génocide des Tutsi, suite à des dépôts de plainte de Rwandaises Tutsi victimes de viols aggravés par des militaires français pendant le génocide et que l'armée française refuse de communiquer à l'instruction le trombinoscope pour identifier ces militaires. 
  3. Récemment les ONG FIDH et Survie ont dénoncé le refus de l'instruction du pôle génocide d'entendre l'état-major français de l'époque dans des dossiers visant les autorités françaises. En d'autres termes on décide que la stratégie française est protégée par une immunité de fait. S'il y a eu des "erreurs de jugement", de "l'aveuglement", dans cette complicité française dans le génocide des Tutsi, ce serait uniquement parce que des officiers sur le terrain et leurs subalternes ont fait de mauvais choix.

Cette hypocrisie lourde est proprement inacceptable.

Rwanda : Sarkozy en VRP chez Kagamé

La Tribune Afrique - 16  janvier 2018

Sarkozy joue la carte Bolloré au Rwanda

Le libre Belgique Afrique - 15 janvier 2018

Une démarche peut cacher une enmarche.

Hervé Berville, un député aussi inattendu que son patron

Dans la galaxie France-Rwanda on trouve une nouvelle planète brillante assez surprenante qu’aucun astronome n’avait vu venir : un député dont on parle, né au Rwanda, qui aurait dû avoir une carte d’identité estampillée "Tutsi", si l’on en croit Libération, mais dont le génocide des Tutsi aura modifié la trajectoire au point de l’envoyer dans cet hémicycle où l’on a débattu de l’implication française dans le génocide des Tutsi en 1998.

Ce débat fut conduit sous la forme d’une simple mission d’information parlementaire, dont les deux rapporteurs firent un voyage de 36 heures au Rwanda et dont le président déclara péremptoirement, mais très faussement au vu de nombreux passages du rapport, des auditions et des documents publiés en annexe, que la France n’avait rien à se reprocher. Ça fait maintenant 20 ans que la France se complaît encore dans ce déni "Quilès tendresse" de bobo parisien de la défense française. Entre-temps, l’un de ces rédacteurs, Bernard Cazeneuve, est devenu Premier ministre. Il n’a jamais parlé à notre connaissance de ce travail parlementaire, contrairement à son alter ego, Pierre Brana, que notre commission a entendu en mars 2004. Il est entré en réserve de la République au moment où ce breton d’adoption apparaît dans l’arène.

Comme beaucoup de jeunes rwandais de son âge devenus français, Hervé Berville ne semble pas du tout avoir envie de prendre en considération ses origines et son histoire, en tout cas d’en parler publiquement, comme Bernard Cazeneuve ne parle jamais du Rwanda. Gaël Faye avec son excellent "Petit pays" est une des exceptions. Cela fait partie du traumatisme post-génocidaire et c’est bien compréhensible. Cette histoire lui a arraché ses parents dont il a probablement quelques rares souvenirs d’un enfant en bas âge. En 1994 il avait environ 4 ans. Il n’est donc pas du tout certain qu’il veuille prendre part à la problématique de l’implication française dans le génocide des Tutsi. Mais reconnaissons que cette conjoncture interroge. E.C. 12 janvier 2018

Hervé Berville, l’économie de la parole

Libération - 12  janvier 2018


Journal Le Monde du 4 février 1964

Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010
Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Infos France Rwanda dans les moteurs de recherche
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