Justice - enquête attentat du 6 avril 1994 -
Jean-Paul Kimonyo - Colette Braeckman - Avocats US - Rapport Muse
- Survie - Secret défense
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
Page spéciale CEC
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EC 8 avril 2014
Depuis son origine ce site est tenu par Emmanuel Cattier, de façon entièrement bénévole à la demande initiale de la CEC. Les articles sont présentés et commentés pendant ses temps libres. Une fois fait, ce travail est aussitôt publié et peut être modifiés les jours suivants, notamment quand E.C. se relit encore ou que des membres du réseau de la CEC lui suggèrent des modifications souhaitables. C'est la conséquence d'une activité non professionnelle, qui permet de répondre assez vite à l'actualité en acceptant que des erreurs soient réparées le plus vite possible. Vous pouvez bien sûr faire des suggestions sur notre page contact.
Survie - 31 janvier 2018
Cet excellent rapport présente un manque. Il aurait pu être beaucoup plus percutant en faisant le lien avec un autre document du 6 mai 1994 : une note du général Quesnot à François Mitterrand. (Survie à corrigé ce manque dans sa version actualisée fin février).
Extrait :
Quand on lit l'intégralité de cette note on voit que le jour où curieusement entrent en action deux groupes de mercenaires français à la frontière rwandaise, selon le rapport de Survie sur Bob Denard, le chef d’état-major particulier de François Mitterrand essaye de le préparer à une stratégie indirecte alors qu'elle est déjà à l'oeuvre ! On peut en déduire que cette stratégie a été conduite par l'état-major, avant l'accord du chef de l'Etat.
Nul doute qu'avec la prise en compte de cette note la conclusion du rapport aurait pu être beaucoup plus incisive.
E.C. 1 février 2018
Bob
Denard, un « affreux » au Rwanda
Le Monde - 1 février 2018
Un article du Monde, qui reprend notre signalement d'hier matin sur la note du général Quesnot, mais qui n'en tire aucune conséquence. Il faudra bien que quelqu'un fasse la synthèse de tout cela.
Au passage, certains commentaires de lecteurs du Monde montrent à quel point le négationnisme est virulent en France : "Reste à savoir s'il y a eu vraiment un génocide au Rwanda. Où sont donc les squelettes des 800 000 tués? Evaporés?".
Un autre se retournera contre son auteur car il montre qu'il n'a pas lu la rapport de Survie et le caractère incontestable de ses révélations, d'ailleurs reprises par Le Canard enchaîné, par l'Humanité, par Le Monde, etc. : "ce qui serait bien c'est d'avoir des éléments factuels et pas seulement des insinuations, affirmations et déductions comme trop souvent avec survie". Toujours les mêmes insinuations intéressées contre Survie, qui pourtant travaille très sérieusement bien que bénévolement
E.C. 2 février 2018
Accusé de génocide dans son pays, ce médecin rwandais exerce désormais dans l'OiseFrance 3 - 31 janvier 2018
Afrique-France : Nicolas Sarkozy en visite éclair à Kigali et à Abidjan
Jeune Afrique - 22 janvier 2018
Rwanda: les humanitaires de MSF face au génocide
France info - 19 janvier 2018
Cet article rappelle des faits mais oublie certaines réalités. Kibeho était devenue, à l'intérieur du Rwanda en 1995, une poche de résistance d’un noyau de génocidaires et de leurs familles, prises en otage comme bouclier humain. Ils entendaient résister au nouveau gouvernement et reprendre le pouvoir, en relation avec les autres génocidaires partis par centaines de milliers au Zaïre, où ils constituèrent des bases pour effectuer des raids particulièrement meurtriers au Rwanda. C’est la réalité de la période 1994-1996. MSF avait d’ailleurs quitté les camps de réfugiés au Zaïre à la fin de 1994 en dénonçant que le pouvoir génocidaire s’y reconstituait.
Le massacre de Kibeho par l’armée patriotique rwandaise fut la conséquence de combats particulièrement violents pour vider cette poche de résistance qui constituait une menace et un foyer pour continuer le génocide. Cela ne doit pas être oublié dans l’appréciation des faits. La fourchette des morts à Kibeho oscille entre quelques centaines et 5 000 morts selon les points de vue, ce qui est déjà énorme. Mais comment oser présenter cela en balance avec un million de morts dus au génocide des Tutsi, par ailleurs parfaitement reconnu par MSF ? La phrase suivante est donc très légère :
"On a fini par se convaincre qu’un crime de masse, le génocide des Tutsi, pouvait faire ignorer d’autres crimes de masse attribuables aux nouvelles autorités."
Pour ceux qui errèrent dans les forêts zaïroises, fuyant la punition d’avoir commis un génocide, ne l’oublions pas non plus, devait-il y avoir impunité ? Ceux qui n’avaient rien à se reprocher sont rentrés par centaines de milliers au Rwanda, sous la conduite de l’armée patriotique rwandaise reconnaît le "rapport mapping" de l’ONU.
Il faut bien intégrer que ce génocide fut un génocide populaire. Presque deux millions de dossiers de génocide furent traités par la justice rwandaise à travers les Gacaca. Bien évidemment ces mouvements de masse ont provoqué des injustices pour certains qui étaient pris dans la masse. Mais fallait-il laisser pourrir la situation ? N’était-ce pas à la mission de Paix de l’ONU et au HCR de traiter ces problèmes de réfugiés au Rwanda et au Zaïre ? Mais quels moyens le Conseil de sécurité leur avait-il donnés pour le faire ?
La MINUAR n’était même pas une mission au titre du chapitre VII de la charte de l’ONU, c’est-à-dire pouvant éventuellement employer la force pour neutraliser les tueurs, contrairement à l’opération Turquoise française, qui malgré son statut sous chapitre VII, a laissé se constituer ces foyers génocidaires dans les camps, et surtout a exfiltré les gros bonnets du gouvernement du génocide et aurait livré des armes aux génocidaires selon une action en justice en cours en France. Certains de ces faits semblent avoir provoqué des défections morales parmi plusieurs officiers français.E.C.
Extrait d'une page de Francine Mayran - 19 janvier 2018
Génocide
des Tutsis au Rwanda : à l’ONU, la France appelée à clarifier son
rôle
Jeune Afrique - 16 janvier 2018
Le quai d'Orsay semble toujours camper dans l'hypocrisie la plus totale en ce qui concerne le Rwanda :
"Citant la Mission d’information parlementaire qui
avait tenu ses travaux en 1998, lors desquels « près de de 10
000 documents ont été déclassifiés », une source
diplomatique française précise qu’un « travail de
déclassification d’archives est en cours » et assure que « les
informations rendues nécessaires par les procédures judiciaires »
sont communiquées aux magistrats concernés.[...]
La création, en 2012, d’un pôle judiciaire spécialisé au sein du
tribunal de grande instance de Paris atteste de l’engagement de
l’État français pour assurer aux autorités judiciaires tous les
moyens nécessaires pour leurs investigations concernant les présumés
génocidaires présents sur le territoire [...]
La France a œuvré à une coopération étroite avec le TPIR puis avec
le Mécanisme résiduel, afin que toute la lumière soit faite, en
toute impartialité, sur les événements de 1994 »."
Cette hypocrisie lourde est proprement inacceptable.
Rwanda : Sarkozy en VRP chez Kagamé
La Tribune Afrique - 16 janvier 2018
Sarkozy joue la carte Bolloré au Rwanda
Le libre Belgique Afrique - 15 janvier 2018
Une démarche peut cacher une enmarche.
Dans la galaxie France-Rwanda on trouve une nouvelle planète brillante assez surprenante qu’aucun astronome n’avait vu venir : un député dont on parle, né au Rwanda, qui aurait dû avoir une carte d’identité estampillée "Tutsi", si l’on en croit Libération, mais dont le génocide des Tutsi aura modifié la trajectoire au point de l’envoyer dans cet hémicycle où l’on a débattu de l’implication française dans le génocide des Tutsi en 1998.
Ce débat fut conduit sous la forme d’une simple mission d’information parlementaire, dont les deux rapporteurs firent un voyage de 36 heures au Rwanda et dont le président déclara péremptoirement, mais très faussement au vu de nombreux passages du rapport, des auditions et des documents publiés en annexe, que la France n’avait rien à se reprocher. Ça fait maintenant 20 ans que la France se complaît encore dans ce déni "Quilès tendresse" de bobo parisien de la défense française. Entre-temps, l’un de ces rédacteurs, Bernard Cazeneuve, est devenu Premier ministre. Il n’a jamais parlé à notre connaissance de ce travail parlementaire, contrairement à son alter ego, Pierre Brana, que notre commission a entendu en mars 2004. Il est entré en réserve de la République au moment où ce breton d’adoption apparaît dans l’arène.
Comme beaucoup de jeunes rwandais de son âge devenus français, Hervé Berville ne semble pas du tout avoir envie de prendre en considération ses origines et son histoire, en tout cas d’en parler publiquement, comme Bernard Cazeneuve ne parle jamais du Rwanda. Gaël Faye avec son excellent "Petit pays" est une des exceptions. Cela fait partie du traumatisme post-génocidaire et c’est bien compréhensible. Cette histoire lui a arraché ses parents dont il a probablement quelques rares souvenirs d’un enfant en bas âge. En 1994 il avait environ 4 ans. Il n’est donc pas du tout certain qu’il veuille prendre part à la problématique de l’implication française dans le génocide des Tutsi. Mais reconnaissons que cette conjoncture interroge. E.C. 12 janvier 2018
Hervé
Berville, l’économie de la parole
Libération - 12 janvier 2018