Simbikangwa - canard enchainé - Attentat du 6 avril 1994 - présomption de participation de militaires français - Johnston Busingye - Rwanda Vatican - France Cameroun UPC
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Raffaëlle Maison dans "la Vie des Idées"
Ancien chef d'état-major adjoint des FAR, "Forces Armées Rwandaises" dans la région de Cambrai à Escaudoeuvres.
Le Rwanda demande son extradition.
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EC 8 avril 2014
Génocide au Rwanda: un non-lieu en France
Le Figaro - 11 janvier 2017
"[...] Les enquêteurs et les juges d'instruction se sont rendus plusieurs fois au Rwanda. Plusieurs témoins ont affirmé que Pierre Tegera avait participé à des campagnes anti-tutsi à Kibilira, jusqu'à lui prêter un rôle dans des massacres avant 1994. Mais les juges relèvent qu'aucun d'entre eux ne peut l'impliquer dans des tueries durant le génocide, selon l'ordonnance dont l'AFP a eu connaissance. Or, la compétence universelle de la justice française sur le génocide ne couvre que l'année 1994."
On voit bien à travers cette compétence temporelle réduite à l'année 1994 instituée dans les statuts du tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), et auxquels le dispositif juridique français est soumis par construction, qu'on ne peut pas juger ce qui ressort des prémices du génocide des Tutsi. Par construction car les lois françaises de 1996 traduisent les dispositions du TPIR pour introduire la compétence universelle de la France dans ces affaires. Si les membres du conseil de sécurité de l'ONU avaient été honnêtes ils n'auraient mis aucune barrière temporelle à la recherche de la vérité et des responsabilités dans le génocide des Tutsi. D'ailleurs cette compétence temporelle est en quelque sorte "anti-constitutionnelle" par rapport à la notion d'imprescriptibilité des faits qui génèrent un génocide. Il y a là une incohérence juridique qui n'a pas d'autre fin que de protéger des responsables de leurs éventuelles culpabilités dans la préparation du génocide des Tutsi, incohérence que la France a défendue bien évidemment.E.C.
Xavier Renou : La France coupable de génocide au Rwanda !
YouTube- 6 janvier 2017
Une vidéo très incisive à laquelle les officiels français ne manqueront de faire remarquer tous leurs alibis habituels non pris en compte, comme le camp de Nyarushishi, la catastrophe humanitaire du choléra au Zaïre, voire, ils n'ont pas encore osé le faire, les désobéissances salutaires de certains militaires et apparemment non sanctionnées par l'armée.
Le titre laisse penser, sans réflexion, que la France a voulu le génocide. Alors que dans le discours de Xavier Renou il semble qu'il s'agisse essentiellement de complicité active. Ce qu'on ne comprend pas bien en France, c'est que, même dans un crime d'état, ici de l'état rwandais de 1959 à 1994, la complicité fait partie du crime et que dire la France est coupable n'implique pas qu'elle soit auteur exclusivement, mais auteur ou complice. Ce qu'on ne comprend pas bien non plus en France, c'est que, même dans crime d'état, ce sont des personnes qui au nom de l'état sont présumées impliquées dans ce crime d'état... protégées par la trop souvent désastreuse raison d'état. Depuis 1993, Survie dénonce cette implication, depuis 1994 Survie dénonce cette complicité, depuis 2004 la Commission d'enquête citoyenne a pris conscience que cette complicité avait des volets très actifs dès 1990. Si, probablement en pesant de son droit de veto au conseil de sécurité, la France a obtenu que le TPIR ne juge que les actes commis dans l'année 1994, c'est très certainement pour se soustraire à la justice internationale sur la période préparatoire du génocide.
Mais en France, pays des Droits de l'homme, aucun procureur ne devrait tolérer que des personnes impliquées dans ces crimes et leur préparation, par leur simple présence, leur rôle, leurs déclarations qui ressemblent parfois à s'y méprendre à celles des génocidaires eux-mêmes, leurs initiatives, leur proximité avec les auteurs ou des complices incontestables et parfois même par ailleurs condamnés pour cela et dont une partie de ces faits fut "mappée" par les députés français, ne soient pas mises en examen afin de déterminer si elles sont coupables ou non coupables. Cette inaction aggrave.
Au lieu de cela on préfère botter en touche et procéder à des accusations de diffamation contre ceux qui soutiennent que le pays des Droits de l'homme ne prend pas ses responsabilités. Nous sommes des lanceurs d'alerte !
8 janvier 2017 E.C.
General Didier Tauzin Rwanda officiers français mis en cause (video)nos-medias.fr - 1 janvier 2017
Il aura fallu attendre deux mois à notre connaissance pour qu'un des militaires français mis en cause par les démarches judiciaires récentes du Rwanda s'exprime à ce sujet. Cet "interview" est intéressant car il montre bien comment ce militaire essaye d'enfermer la problématique de "la complicité de génocide", sans jamais l'évoquer, dans un cadre balisé à dessein avec des distorsions importantes des faits historiques; On relève notamment :
Ce militaire de second plan, puisqu'il n'était pas un décideur - on le voit bien à travers ce qu'il évoque, exprime très bien le désarroi des militaires français dans cette affaire où les politiques français refusent d'endosser des décisions qu'ils ont prises ... selon les informations transmises par les militaires... en osmose avec celles de leurs homologues rwandais accusés de génocide.
C'est tout le système de commandement et de renseignement français, sur la période 1990 1995, qui est en cause.
E.C. 3 janvier 2016