Photos de soldats français entraînant des miliciens ou des FAR pendant l'opération Turquoise
France Rwanda Génocide
Que ce soit des miliciens ou des militaires des Forces Armées Rwandaises (mais ce sont clairement des civils) ces photos ont le même sens : des militaires français entraînent des miliciens ou des militaires de l'armée génocidaire pendant le génocide au début de l'opération Turquoise. D'après certains indices il semble que ce soit dans le nord-ouest du Rwanda ... même vers Goma/zaïre pour la première selon le photographe, près de Goma au Rwanda à Nyundo pour la seconde (lieu reconnu par plusieurs Rwandais car on distingue la cathédrale en haut de la colline et il y avait une école d'art à Nyundo et certains rwandais reconnaissent même des personnes), la cinquième est située à Gisenyi par le photographe (ville frontalière de Goma en RDC à 10 km à l'ouest de Nyundo. Toutes ces photos sont datées par les agences de presse de 1994, mais deux photos sont datées du 26 juin 1994 et 3 autres du 27 juin 1994, soit 4 et 5 jours après l'arrivée des premiers éléments de l'opération Turquoise .... donc au lieu de s''occuper des rescapés du génocide, première urgence d'après nos politiques : on entraîne ceux qui sont présumés les avoir massacrés.... lieu à déterminer pour les suivantes. Belle pertinence pour une opération de maintien de la paix placée sous chapitre VII de la charte de l'ONU !
Cela mérite quelques explications devant la justice et pas seulement de la part de l'Etat-major français, mais aussi des politiques. Complicité de génocide, détournement d'une mission de l'ONU.... mensonges devant les citoyens français et l'assemblée de l'ONU... de quoi donner des leçons républicaines et laïques aux autres...
Sauf si ces photos sont des faux .... mais alors que les photographes qui les ont vendues comme telles à ces agences, Corbis, Getty, AFP, etc. s'expliquent. Mais à notre avis ces photos sont bien réelles, elles viennent de sources différentes et se recoupent.
Et si notre Etat-major avait une autre explication dont il a le secret ? Un peu comme les trois versions de Michèle Alliot-Marie, dix ans plus tard en novembre 2004, pour justifier les massacres de civils ivoiriens non armés devant l'Hôtel Ivoire (60 morts et plus de mille blessés selon la FIDH) ?
Nous attendons des éclaircissements...E.C.