négationnisme à la BBC - Stèle à Paris - prolongation de l'instruction sur l'attentat du 6 avril 1994 - Védrine - France culture Alain Finkielkraut Rafaëlle Maison Rony Brauman
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EC 8 avril 2014
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Un prêtre rwandais de l'Eure fait condamner France Télévisions
Normandie actu 28 novembre 2014
Il est anormal que ce prêtre n'ait pas encore été jugé. La France fut condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour sa lenteur dans cette affaire. Cela fait 20 ans que ça traîne ! Les témoignages à charge contre ce prêtre sont apparemment solides et convergents. D'autres témoins se taisent pour des raisons personnelles. Il aurait aussi sauvé quelques jeunes filles ayant une carte d'identité "Tutsi" qu'il connaissait dans des circonstances très particulières qui sont témoins de cette protection ... mais aussi d'autres faits. Nous connaissons pour notre part un témoignage familial direct, pour nous hautement crédible, dans lequel il aurait, à son initiative, démasqué un garçon déguisé en fille devant des miliciens, en présence de sa sœur. On n'a jamais revu ce frère et cousin. Est-ce que la présomption d'innocence en France exige de diffamer les affirmations des témoins et de les traiter de menteurs ?
Nous avons aussi appris par d'anciens collègues prêtres qu'il n'aurait pas suivi une formation classique de prêtre. Il aurait d'abord eu une vie professionnelle tout à fait banale après des études secondaires, puis aurait suivi une formation accélérée à la suite d'une vocation tardive. Son comportement peu orthodoxe pour un prêtre pourrait trouver là son explication et notamment le fait qu'on présente souvent une photo de lui en arme et avec un gilet pare-balle, attitude qu'il a justifiée par la situation de guerre. C'est une réponse de soldat, ce n'est pas une réponse de chrétien.
La justice devrait se demander si cette activité de prêtre était authentique et n'aurait pas été éventuellement une couverture, éventuellement également, avec l'assentiment de la hiérarchie catholique rwandaise. Le Pape Jean-Paul 2 avait exigé lors de sa visite en 1990 que l'évêque de Kigali quitte l'organe directeur du parti politique du Président de la République. On a bien des journalistes et des membres d'ong, notamment français, qui seraient en fait des membres des services français... pourquoi pas des prêtres ? (on a aussi connu cela dans les pays soviétiques, pourquoi pas ailleurs) Si cette question se pose d'une manière générale, elle peut visiblement se poser ici. C'est à la justice d'y répondre.
L'exigence de neutralité nous pousse donc à exprimer une révolte face à la lenteur de la justice française. Ce prêtre aurait du être extradé et jugé par la justice rwandaise. Seules des paresses insensées ou des protections inacceptables, peut-être même de la corruption en France, pourraient expliquer la constance de cette situation incohérente et partiale de "non-justice" dans une fuite magistrale des institutions concernées. Si l'instruction dispose de preuves irréfutables de la non culpabilité de ce prêtre, il aurait lui-même tout intérêt à ce que ce procès ait enfin lieu.
Une ministre rwandaise critique l'attitude de François Hollande à DakarFrance 24 novembre 2014
Le titre de cet article est assez révélateur.... une [obscure] ministre [originaire d'un pays africain, même pas représentante de son pays, ose prononcer une critique contre le Président de la France].... sous-entendu celle-là est "à côté de ses pompes".... France 24 aurait pu titrer : La ministre des affaires étrangères du Rwanda critique l'attitude de François Hollande en marge du sommet de la Francophonie... Cela aurait-il été trop neutre ?
Publié avec retard : l'article de propagande négationniste de Guichaoua et l'analyse de Benjamain Abtan
La défense souhaite très clairement que l'enquête traîne jusqu’à la fin des fonctions du juge Trévidic, qui quittera forcément un jour ce poste pour un autre, et espère que le successeur se laissera berner par ses manœuvres.
Le but est de rétablir la ligne, frauduleuse à plus d'un titre, du juge Bruguière. Allez voir le blog de Lugan et sa question à madame Taubira pour vous en convaincre. Bernard Lugan est la "caution historique" de l'armée française qui à travers lui, Péan et quelques officiers, montre une détermination à éloigner les accusations contre la France... notamment au sujet de cet attentat. Même dans ses questions au ministre on voit bien que tout tourne encore autour de la France dans les fuites qui auraient permis d'enlever le dernier témoin ! Secret défense ... d'une France qui se défend avec acharnement contre tout ce qui pourrait engager son implication dans l'attentat déclencheur du génocide des Tutsi. Tant que Brugière accusait Kagame tout allait pour le mieux pour ces Français et le Hutu Power ...
Ce blog de Lugan nous confirme donc qu'il y a peut-être une manœuvre française derrière cet enlèvement et on peut même se poser aussi la question de savoir si des Français ne seraient pas impliqués derrière les assassinats et tentatives d'assassinats d'Afrique du Sud pour tenter de remettre le balancier juridiciaire en défaveur du FPR qu'elle combat sans relâche depuis 25 ans. Sans relâche à part la petite fenêtre du voyage de Sarkozy au Rwanda en 2010 dont on espère encore qu'elle ne fut pas l'effet d'un double jeu français, comme ce le fut pour Kadhafi ... EC
France - Rwanda : Sonia Rolland, Miss et ambassadrice
Jeune Afrique 24 novembre 2014
26 novembre 22 heures 40 sur France Ô
Excellent documentaire pour comprendre le Rwanda d'aujourd'hui !
Affaire Habyarimana : un témoin disparaît au Kenya
Jeune Afrique 19 novembre 2014
Dans cette affaire il est plus que probable que la disparition de ce témoin soit beaucoup plus intéressante pour la défense ... que son témoignage ... Ce devrait-être en quelque sorte une disparition démonstrative. N'est-ce pas ce témoin avancé par ce Péan, auteur de livres à rumeurs, dont on connaît les piteuses turpitudes sur le Rwanda où il n'a jamais mis les pieds ? Il va pouvoir affirmer que Kagame serait évidemment l'auteur de cet enlèvement.... pour empêcher la justice française d'entendre son témoin. Allez savoir ... ce spécialiste des rumeurs d'Etat sait faire enfler les rumeurs pour en faire des "vérités". Beaucoup de médias furent abusés une fois... espérons qu'ils ont compris la leçon ....
Pourtant les experts britanniques et français sont formels : les missiles furent tirés depuis le camp de l'armée d'Habyarimana. Aucune contre-expertise, à notre connaissance, n'a pu contredire les faits. Comment la défense peut-elle combattre cette terrible conclusion scientifique si ce n'est par des rumeurs, des (faux ?) enlèvements, voire de vrais assassinats par de "vrais" auteurs ? Lui reste-t-il d'autres armes si elle veut échapper aux accusations qui découlent des expertises ?
Une fois de plus des personnes paient pour des calculs stratégiques, comme ce fut le cas le 6 avril 1994... en vain. Le FPR a quand même pris le pouvoir au grand dam des officiers français et Hutu-power.
E.C.
Selon Guichaoua : "Le génocide des Tutsis n’avait pas été préparé quatre ans à l’avance"
Le Monde 13 novembre 2014
Cet article de Guichaoua, qui nous avait échappé dans un premier temps, ne peut être inspiré que par un esprit de propagande tant les faits qui annonçaient le génocide sont nombreux avérés et documentés. Rappelons juste cette phrase, citée dans le rapport des députés français, et prononcée en octobre 1990 à propos des Tutsi devant le Général Varret par le premier responsable de la gendarmerie rwandaise : "Ils [les tutsi] sont très peu nombreux, nous allons les liquider". Mais évidemment, rétorquera l'auteur, nous sommes seulement 3 ans et demi à l'avance !
Le TPIR a acquitté des gens qui parfois n'auraient pas du l'être. Un préfet acquitté par exemple est un non sens flagrant, car le seul préfet qui s'est opposé au génocide, à Butare, fut destitué et aussitôt assassiné. Donc les autres avaient montré leur accord. Les enquêtes du TPIR furent limitées statutairement à la seule année de 1994 par la décision du Conseil de sécurité, sous la pression vigoureuse de la France. Il ne pouvait donc pas établir que le génocide fut préparé quatre ans avant 1994 car cela sortait de ses compétences temporelles autorisées. On ne peut pas prendre Guichaoua au sérieux car il montre très peu d'honnêteté intellectuelle dans cette affaire.
L'analyse de Benjamin Abtan dans le Huffigton Post :
L'évolution du discours négationniste concernant le génocide contre les Tutsis
Le Huffigton Post 28 novembre 2014
"La tribune d'André Guichaoua parue dans Le Monde le 13 novembre dernier illustre l'évolution de l'expression du négationnisme concernant le génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994.
La mécanique de cette expression est simple. Elle consiste à arrimer intellectuellement le négationnisme à un sujet qui prête à débat, en faisant croire à un lien organique insécable entre les deux. La légitimité de l'expression de différents points de vue sur le sujet qui prête à débat offre alors au négationnisme une légitimité à son expression.
Le texte de Guichaoua présente les éléments classiques du négationnisme. En effet, s'il utilise le terme "génocide", il énonce que les éléments qui le caractérisent ne sont pas réunis concernant le massacre des Tutsis au Rwanda en 1994." Lire la suite
Et puis remettons une fois de plus cette photo du journal Le Monde du 4 février 1964, 30 ans avant le génocide ...
Rwanda : noires douleurs, blanches dérives
Jeune Afrique 6 novembre 2014
Suite de l'affaire de la BBC
Sonia Rolland: « A force de vouloir diviser les peuples on a créé le chaos en Afrique »
Afrique Inside 4 novembre 2014