Le contrat "Insecticide" passé entre Barril et le gouvernement Rwandais, concernerait une opération montée en 1993 pour tuer Kagame, selon Jean-François Dupaquier...(voir article ci-dessous)
Mais on suspecte d'autre part Barril d'avoir tué Habyarimana. Le contrat de 1994 a permis à Barril de se faire payer le contrat de 1993. Factuellement c'est après l'assassinat d'Habyarimana et non de Kagame. Cela n'est pas une preuve mais une concordance. La date du 27 avril 1994 du courrier commandant ce contrat, saisi par le juge antiterroriste et publié par le Parisien n'est pas anodine. Ce jour là le ministre des affaires étrangères du Gouvernement intérimaire rwandais (GIR), Jérôme Bicamumpaka et Jean-Bosco Barayagwiza, directeur des affaires politiques au ministère des affaires étrangères sont reçus par le gouvernement français à Paris pour une visite très controversée, en plein génocide. Ensuite courant mai, le général Huchon recevra le colonel Rwabalinda pour réorienter la coopération militaire entre le gouvernement génocidaire rwandais et la France.
La question posée clairement à l'enquête du juge antiterroriste est donc bien de préciser le rôle de Barril au Rwanda et de déterminer quelle a été son autonomie réelle par rapport à l'Elysée.
Rappelons cette note du chef d'Etat-major particulier de François Mitterrand datée du 6 mai 1994, trois semaines avant la signature du contrat du 28 mai 1994 par Barril :
Un dossier relancé par le juge Trévidic
Libération 10 janvier 2013 réservé aux abonnés
Rwanda : trois fantômes et un mystère
Libération 10 janvier 2013 réservé aux abonnés
"Enquête Le faux certificat de décès d'un gendarme français mort en avril 1994 à Kigali après l'attentat contre l'avion du président Habyarimana renforce les doutes sur le rôle de Paris. Par MARIA MALAGARDIS "
Rwanda : de nouvelles révélations de «Libération» sur le rôle de la France au début du génocide
RFI 10 janvier 2013
- Le point de vue, sans surprise, de l'avocat de la famille Habyarimana
Jambonews 12 janvier 2013
- Réécouter l'émission de Laure de Vulpian sur France Culture du 7 décembre 2012
- Approfondir avec le livre de Morel
Chapitre 8 "L'assassinat des deux gendarmes français et de l'épouse de l'un d'eux"
Plus de 20 pages dans lesquelles le faux document publié par Libération est déjà présent depuis 2010 et Morel s'interroge sur son authenticité en recoupant les dates avec d'autres compte-rendus militaires et déclarations faites à la presse à l'époque. Il l'a récupéré sur un site de gendarmes d'Ouvéa, site qui depuis est détruit, mais que nous avions pu consulter il y a quelques années. La nouveauté c'est que le juge Trévidic a entendu "l'auteur" du "certificat de genre de mort" qui dément formellement l'avoir établi. On constate d'ailleurs qu'il s'agit non pas de René Maïer, mais de "Jean" Maïer mort "accidentellement" à Kigali "par balles" le 6 avril 1994 (!!!), prénom que Morel cite toujours entre guillemets.- Se rappeler, ce que tout le monde sait mais oublie vite, que Pierre Péan a une fois de plus raconté des bribes arrangées sur ce sujet. N'importe quoi... ou, là encore et une fois de plus, ce qu'il fallait pour détourner l'attention d'un rôle français dans cette affaire ?