1 décembre 2010 et jours suivants-2010-Ed15

Nouvelles France Rwanda

Informations et commentaires

Le livre de Jacques Morel Jacques-Morel-La-France-au-coeur-du-genocide-des-Tutsi
" La France au coeur du génocide des Tutsi"
Présenté le 7 avril 2010 - Izuba édition - L'Esprit frappeur
1500 pages... un volume et une qualité d'information exceptionnels
Agathe Habyarimana interpellée en France à la demande de Kigali : voir notre dossier
2 mars 2010 et suites ... 16 mars un article de Jeune Afrique
Trois docteurs Rwandais en France
Page spéciale CEC
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Page spéciale CEC
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Joyeux Noël : en clin d'oeil un curieux écho sportif de l'évolution de l'enquête de Bruguière sur le site du webmestre : Peuples d'espoirs - page France

Interview approfondi des avocats des parties rwandaises accusées par le juge Bruguière
Courrier international 20 décembre 2010
Les avocats confirment que l'enquête de Bruguière et ses accusations relèvent d'une vaste manipulation politique...
Tout cela nous confirme que tous ceux qui se répandent en mensonges dans cette affaire sont probablement en relation directe avec les véritables commanditaires de l'attentat.
Compte-rendu de la conférence de presse de Maîtres Maingain et Forster, avocats de Rose Kabuye et d'autres Rwandais visés par les mandats d'arrêt du juge Bruguière
Jacques Morel 20 décembre 2010
"[...]Les juges ont ordonné la mainlevée des mandats d’arrêt. Il n’ont pas ordonné de mandat de dépôt. Il n’y a pas de contrôle judiciaire. L’honnêteté intellectuelle du juge Trévidic est à saluer.
[...]Franck Nziza est accusé de faire partie des tireurs de missiles avec Eric Hakizimana, personnage dont nous n’avons trouvé aucun élément prouvant son existence. Nous avons cherché dans tous les fichiers. Cet Eric n’existe pas. Eric Kazigimana [Hakizimana] est-il inventé ? Nous demandons à la partie adverse de nous montrer des preuves de son existence. On a accusé d’une tentative de lancement de missiles quelqu’un qui n’existe pas. Les grands juges européens ne croisent même pas leurs informations !"[...]
[...]Le juge Bruguière a bâclé considérablement l’enquête et a commis des fautes graves manifestes. Nous réclamons le non-lieu pour nos clients, un non-lieu de conviction. Cette affaire s’est placée en situation d’erreurs judiciaires majeures. Mais nous voulons aller plus loin. On a pris les opinions publiques en otage. Nous avons des preuves de manipulation. Il faudra crever l’abcès. Ceux qui ont manipulé le dossier doivent rendre des comptes.
M. Singaye, expulsé de Suisse pour espionnage, [gendre de Félicien Kabuga, toujours recherché par le TPIR] a été choisi comme interprète par le juge Bruguière. Les relations Barril-Payebien1 doivent être analysées. Barril, de Saint Quentin et Huchon ont été étonnamment protégés dans l’enquête Bruguière. Barril est au coeur de tous les éléments de preuves qui ont disparu, la boîte noire, les tubes lance-missiles.[...]
Nous demanderons de présenter des excuses aux peuples rwandais et français. On a voulu dire que ceux dont les frères et les soeurs ont été assassinés étaient responsables du génocide. Il y a aussi un travail politique à faire, car on a appris récemment que les mandats d’arrêt ont été lancés par le juge Bruguière en concertation avec le pouvoir politique.2 La Cour européenne des Droits de l’homme pourrait remettre en cause le critère d’impartialité dans cette procédure. Il y a eu concertation entre le politique et le judiciaire.[...]
[...]Désormais les objectifs sont de déterminer :
- Qui a perpétré l’attentat ?
- Qui l’a commandité ?
Vont donc suivre des actes, dans les semaines qui viennent, pour nous conduire aux auteurs des manipulations du dossier. Sont-ils les mêmes que les auteurs de l’attentat ?[...]"

Jacques Morel 14 décembre 2010
Courrier international 19 décembre 2010
AFP 17 décembre 2010
Le Point 16 décembre 2010
Il semble que les juges successeurs de Bruguière veuillent faire passer tous les suspects de son ordonnance de 2006 par la case "Rose Kabuye", en évitant de les faire venir en France. Une manière "élégante" de débloquer ce dossier sans faire perdre la face aux autorités françaises. Nous verrons en février 2011 si cette analyse est confirmée par le rapport attendu.
"Parmi eux figurent les principaux chefs de l'état-major du président Paul Kagame, actuel président rwandais. Auditionnés par les juges, ils ont contesté toute responsabilité. Leur audition au Burundi résulte d'un accord entre la justice française et Kigali. En contrepartie, les mandats d'arrêt délivrés en 2006 par la France contre ces personnes, et qui avaient provoqué la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali, devraient être levés. L'enquête va se poursuivre."

Mais cela donne l'occasion à la propagande politico-militaire d'une frange marginale française de relancer la polémique scandaleuse sur la théorie du "double génocide" par l'intermédiaire du JDD. Or il n'y a eu que le génocide des Tutsi. Aucun génocide des Hutu n'a été reconnu par aucune institution internationale, y compris en RDC, malgré les extravagances des commentaires sur le rapport mapping de l'ONU de cette année. Le but est clairement de se défendre pied à pied contre toute évolution du dossier rwandais qui implique la France, car il s'agit de justifier l'injustifiable, y compris à travers la partialité, à notre avis intentionnelle, du rapport mapping : le soutien de la France aux génocidaires. Voici cet article du JDD :
Rwanda: L'étau se desserre autour de Kagame
JDD 17 décembre 2010
"[...] Cet événement [l'attentat du 6 avril 1994] a été le point de départ d'un double génocide, dont le nombre de victimes officiel s'élève à 800.000 tués, issus des deux "ethnies", hutu et tutsi (*). Les enquêteurs savent que l'attentat a été commis par des membres du Front patriotique rwandais (FPR), le parti de l'actuel président rwandais Paul Kagame.[...]"
La note de bas de page(*), très idéologique sous couvert d'une apparente objectivité, reprend sur le Rwanda des théories raciales éculées et condamnables, du début du vingtième siècle, contemporaine du nazisme et partageant son idéologie monstrueuse, la racialisation modernisée sous le vocabulaire de l'ethnisme, qui a aboutit dans les deux cas à un génocide. Le but de cette propagande est clairement de montrer que le FPR et Kagame seraient toujours enfermés dans l'ethnisme revanchard, qu'ils combattent pourtant ouvertement depuis 25 ans :
"*) Trois groupes ethniques, définis clairement -même s'ils avaient, chacun, une histoire plus ancienne- par les colons allemands puis belges au 19e siècle, habitent le Rwanda et le Burundi: les Tutsis, les Hutus et les Twas. Alors qu'ils s'affrontent pour le pouvoir depuis l'indépendance des deux pays, le génocide opposant Hutus et Tutsis en 1994 a provoqué un traumatisme durable. La majorité des premiers se sont réfugiés en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) tandis que les seconds ont repris les rênes du pouvoir. Depuis 2003, et l'entérinement d'une nouvelle constitution, le président Paul Kagame s'est toutefois attaché à "détruire les fondements de l'ethnisme" dans la société rwandaise. Mais selon ses détracteurs, cette volonté cache la domination politique des tutsis au sein de l'Etat."

Cet article du JDD relève du "négationnisme structurel" définit par Jean-Pierre Chrétien.
Voir en complément : 

Le conseil de sécurité proroge le mandat de trois juges du tribunal pénal international pour le Rwanda jusqu’à la fin des affaires dont ils sont saisis
ONU 14 décembre 2010
Rwanda : " 6 millions de morts en RDC ? Extravagant ! " selon Aldo Ayello
A lire sur notre page rapport RDC 13 décembre 2010
Rwanda : le reporter et l'espion disent « L'Agenda du génocide »
Rue 89 13 décembre 2010
Société-Justice universelle: Les Blancs contre les autres ?
Afrique en ligne - Le Républicain du Mali 10 décembre 2010
C'est bien la raison d'être de l'effort de la CEC afin que des responsables français soient aussi jugés à cause de l'implication particulièrement étroite de la France avec les auteurs du génocide des Tutsi  au Rwanda et pas seulement les responsables rwandais.
La justice belge honore la signature belge de la Convention pour la prévention et la repression du crime de génocide du 9 décembre 1948
Communiqué de presse des avocats des rescapés de l'extermination des Tutsi à l'ETO à Kigali au début du génocide de 1994
Massacre à l’ETO : un procès sur le fond en octobre 2011
La Libre Belgique 9 décembre 2010
La Belgique avait décidé d'évacuer des Casques Bleus
AFP 9 décembre 2010
Un procès à suivre car il risque fort de poser aussi des questions liées au rôle de la France dans cet événement. L'armée française d'Amaryllis aida les Belges à quitter l'ETO et les militaires français sont  donc coresponsables de cet abandon de 2000 réfugiés aux tueurs (une cinquantaine survécut, parfois avec de lourdes séquelles - le principal négociateur des accords d'Arusha, envoyé par Habyarimana, fit partie des victimes après que les Français refusèrent aussi de l'évacuer. cf. Jacques Morel, La France au coeur du génocide, l'esprit frappeur-Izuba pages 563 à 570 et rapport de l'ONU page 19-20
RDC, De la qualification de crimes de génocide
Rafaëlle Maison, Billets d'Afrique et d'ailleurs N° 197 Décembre 2010
Une approche juridique du rapport mapping sur les crimes commis en RDC de 1993 à 2003 qui remet les pendules à l'heure.
Rapport de l'ONU : Le Rwanda contre-attaque
Courrier international 5 décembre 2010
CPI: Paris rejette la demande de remise en liberté du Rwandais Mbarushimana
AFP 2 décembre 2010
Bruguière avait consulté le gouvernement français en 2006 [avant de publier son ordonnance contre des personnalités rwandaises et informé ensuite le gouvernement américain !!!]
FH 2 décembre 2010
Le spécialiste de la confusion des pouvoirs confirmé dans son comportement anti-républicain par Wikileaks.
WikiLeaks : En France, l'enquête sur le Rwanda était suivie en haut lieu
Le Monde 9 décembre 2010
WIKILEAKS : INTERROGATIONS SUR LES MANDATS D’ARRET EMIS PAR BRUGUIERE
FH 12 décembre 2010
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